Bar rayé (Morone saxatilis) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 15

Sommaire biographique du rédacteur du rapport

Jean Robitaille travaille depuis trente ans dans le domaine de l’écologie. Après ses études de deuxième cycle, il a enseigné la biologie à l’Université nationale du Rwanda, en Afrique centrale. De retour au Québec, il a travaillé comme biologiste dans des organisations provinciales et fédérales et dans des firmes privées. En 1988, il a mis sur pied une coopérative de conseillers en environnement, le Bureau d’écologie appliquée, où il travaille toujours.

Ses réalisations professionnelles concernent surtout les milieux aquatiques et les pêches. Il a réalisé une étude du saumon du fleuve Koksoak, au Nunavik. Cette population est caractérisée par l’existence d’un groupe d’individus à croissance estuarienne, qui ne vont pas en mer. Ces saumons estuariens se distinguent, à plusieurs égards, des individus typiques à migration marine qui habitent le même fleuve.

Il compte à son actif plusieurs travaux sur le Saint-Laurent, ses habitats aquatiques et ses populations de poissons. Il a œuvré à la conservation de plusieurs espèces en difficulté du Québec : alose savoureuse, bar rayé, anguille d’Amérique, éperlan arc-en-ciel, maskinongé. Il a publié une analyse historique des captures d'anguille au 20e siècle qui révélait, pour la première fois chez cette espèce, des indices que la surpêche affecte le recrutement. Une revue des prises commerciales rapportées le long du Saint-Laurent de 1945 à 1984 et des modifications d’habitat survenues au cours de la même période lui a permis de mettre en évidence l’impact majeur des aménagements destinés à la navigation sur les poissons migrateurs de l’estuaire. Depuis 1989, il a produit plusieurs rapports sur le bar rayé du Saint-Laurent et il est fréquemment consulté sur ce sujet. Il a été membre du comité scientifique sur la réintroduction du bar et a contribué substantiellement au plan de réintroduction. Il a refait l’analyse des données biologiques recueillies entre 1944 et 1962 sur la population disparue du bar rayé du Saint-Laurent, ce qui lui a permis de mettre à jour les circonstances dans lesquelles cette disparition est survenue.

Il s'intéresse depuis longtemps aux espèces en difficulté. Avec des collègues, il a mis sur pied dès 1979 le premier groupe québécois de travail sur ce sujet, le Comité pour la sauvegarde des espèces menacées au Québec (COSEMEQ). Il est membre fondateur et administrateur de la Fondation Carcajou. Il a fourni plusieurs avis concernant les répercussions de projets sur les ressources aquatiques. Au cours des dernières années, il a souvent agi comme rédacteur scientifique, analyste ou vulgarisateur, dans son domaine d’expertise et dans des champs connexes, au sein de comités de spécialistes ou pour le compte de plusieurs organismes.

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