Naseux moucheté (Rhinichthys osculus) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 7

Taille et tendances des populations

Activités de recherche

La répartition connue du naseux moucheté dans le réseau de la rivière Kettle a été établie d’après des travaux de terrain réalisés à des fins de collections de musées et d’évaluations des populations de truites. Il est possible qu’il y ait des naseux mouchetés dans des zones du chenal principal situées en amont de l’aire de répartition connue qui n’ont pas fait l’objet de relevés systématiques. Des relevés récents portant sur la truite arc-en-ciel, réalisés dans les réseaux de la Kettle et de la Kettle Ouest n’ont trouvé aucun naseux dans les affluents (données inédites du Ministry of Environment de la Colombie-Britannique). Peden et Hughes (1981) ont trouvé que les jeunes naseux mouchetés de l’année étaient largement distribués et relativement faciles à capturer en septembre et octobre, tandis que les adultes étaient plus difficiles à repérer. Un échantillonnage plus récent a porté sur la zone du projet de centrale des chutes Cascade, où l’on a constaté une abondance relativement élevée (Peden, 2002; IPGS, 2005; données inédites du Ministry of Environment de la Colombie-Britannique). Des relevés en plongée exécutés en 2005 donnent à penser que les naseux mouchetés se trouvent dans des zones où des habitats de radiers spécifiques sont disponibles dans les rivières Kettle et Kettle Ouest (Ron Ptolemy, Aquatic Ecosystem Science, Ministry of Water, Land and Air Protection de la Colombie-Britannique, Victoria [Colombie-Britannique], comm. pers., 2006).

Abondance

Il n’y a jamais eu d’échantillonnage quantitatif systématique dans l’aire de répartition canadienne du naseux moucheté.

Fluctuations et tendances

Aucune étude à long terme sur le naseux moucheté et aucune étude détaillée de son habitat ne peuvent fournir des renseignements sur les tendances de l’abondance. Les relevés réalisés de 1978 à 1980 indiquent que les populations sont restées stables pendant cette brève période (Peden et Hughes, 1981). Peden et Hughes (1984) ont supposé que les taux de survie des jeunes de l’année pouvaient fluctuer en fonction de la variabilité des crues printanières, mais ils ont aussi signalé que le naseux moucheté a évolué dans le régime naturel d’inondation de la rivière et pouvait avoir développé des adaptations lui permettant de faire face aux patrons naturels de perturbation. Dans d’autres systèmes, les estimations annuelles de l’abondance des naseux mouchetés peuvent subir des fluctuations considérables (p. ex. Pearsons et al. 1992). Dans l’habitat des poissons, les problèmes liés aux faibles débits estivaux sont attribuables à une combinaison de pratiques d’irrigation, de dérivation et d’exploitation des terres ainsi que de faibles débits en été. Dans une certaine mesure, ce phénomène n’est pas naturel et s’aggravera probablement avec le temps; comme conséquence d’une telle diminution de l’habitat, il se peut que la production des invertébrés dans des radiers et la quantité de naseux mouchetés soient en déclin.

Effet d’une immigration de source externe

Les naseux mouchetés canadiens sont isolés en amont d’un obstacle d’une hauteur de 30,5 m, les chutes Cascade. La rivière Kettle, en amont de ces chutes, trace une boucle et retourne aux États-Unis. Les naseux mouchetés de ce tronçon peuvent probablement traverser la frontière pour entrer au Canada. Ce tronçon ne mesure qu’environ 45 kilomètres de long, et l’étendue d’occurrence est d’environ 2 km². Ces poissons, toutefois, peuvent aussi être affectés par les mêmes phénomènes que les naseux mouchetés du Canada, si ces phénomènes se produisent en amont du tronçon américain de la rivière.

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