Programme de rétablissement multi-espèces visant les espèces en péril des prés maritimes : remplacement de sections
Remplacement des sections 2.2.1, 2.2.2 et 2.2.3 du Programme de rétablissement suivant :
Agence Parcs Canada. Programme de rétablissement multi-espèces visant les espèces en péril des prés maritimes associés aux chênaies de Garry au Canada, série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Ottawa, Agence Parcs Canada, 93 p., 2006.
Pour obtenir des exemplaires du présent programme de rétablissement, ou pour un complément d’information sur les espèces en péril, y compris les rapports de situation du COSEPAC, descriptions de résidence, plans d’action et autres documents connexes sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril.
Photos de la couverture : De gauche à droite en commençant par la rangée du haut : © Andrew Fyson : damier de Taylor; © Matt Fairbarns : triphysaire versicolore, castilléjie dorée, sanicle patte-d’ours, silène de Scouler, sanicle bipinnatifide; © Hans Roemer : lupin élégant; © Matt Fairbarns : lotier splendide
Also available in English under the title:
Replacement of Sections 2.2.1, 2.2.2., 2.2.3 of the Recovery Strategy for Multi-Species at Risk in Maritime Meadows associated with Garry Oak Ecosystems in Canada
© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre de l’Environnement et du Changement climatique (2016). Tous droits réservés.
ISBN à venir
Numéro au catalogue : numéro à venir
Le contenu du présent document (sauf les photos) peut être utilisé sans permission, à condition que la source en soit adéquatement mentionnée.
Remerciements
L’ébauche initiale de la présente modification a été rédigée par Todd Kohler, de la Garry Oak Ecosystems Recovery Team Society. Merci au Groupe de mise en œuvre du rétablissement des plantes en péril de l’Équipe de rétablissement des écosystèmes du chêne de Garry d’avoir mis à contribution ses précieux conseils, son savoir et son expérience pour la production de ce document. Un soutien supplémentaire a été fourni par le personnel de l’Équipe de rétablissement des écosystèmes du chêne de Garry et des partenaires, notamment des bénévoles, des entrepreneurs, des organismes de conservation de la nature, des établissements d’enseignement, le gouvernement provincial, des administrations municipales, le gouvernement fédéral et des collaborateurs des États-Unis. Merci également aux nombreux propriétaires et gestionnaires fonciers de leur soutien et de leurs activités d’intendance.
Table des matières
- Remerciements
- Introduction
- 2.2 Habitat essentiel
- 2.2.1 Désignation de l’habitat essentiel du papillon
- 2.2.2. Désignation de l’habitat essentiel d’espèces végétales
- Emplacement géospatial des zones contenant l’habitat essentiel des espèces de plantes en péril dans les prés maritimes
- Attributs biophysiques de l’habitat essentiel des espèces de plantes en péril dans les prés maritimes
- Habitat essentiel de la triphysaire versicolore
- Habitat essentiel du silène de Scouler
- Habitat essentiel de la castilléjie dorée
- Habitat essentiel du lupin élégant
- Habitat essentiel de la sanicle bipinnatifide
- Habitat essentiel du lotier splendide
- Figures cartographiques de l’habitat essentiel des plantes
- 2.2.3 Exemples d’activités susceptibles de détruire l’habitat essentiel
- 2.2 Habitat essentiel
- Bibliographie
Introduction
Le présent document remplace les cinq premiers paragraphes de la section 2.2 et les sections 2.2.1, 2.2.2 et 2.2.3 du Programme de rétablissement multi-espèces visant les espèces en péril des prés maritimes associés aux chênaies de Garry au Canada (Parcs Canada, 2006), qui a été affiché au registre public des espèces en péril le 11 août 2006 (http://www.sararegistry.gc.ca/document/default_f.cfm?documentID=873).
Il présente une désignation partielle de l’habitat essentiel de plusieurs espèces en péril des prés maritimes associés aux chênaies de Garry en Colombie-Britannique, au Canada. En collaboration avec les gouvernements provinciaux et d’autres partenaires, le gouvernement du Canada poursuit des travaux qui mèneront à la désignation d’autres parcelles d’habitat essentiel dans de futurs plans de rétablissement, en vue d’atteindre les objectifs établis sur le plan de la population et de la répartition et d’assurer ainsi le rétablissement de plusieurs espèces en péril des prés maritimes associés aux chênaies de Garry au Canada.
2.2 Habitat essentiel
La présente modification au Programme de rétablissement fournit une désignation des parcelles d’habitat essentiel des espèces suivantes : le damier de Taylor, la triphysaire versicolore, la sanicle patte-d’ours, le silène de Scouler, la castilléjie dorée, le lupin élégant, la sanicle bipinnatifide et le lotier splendide. L’habitat essentiel est défini au paragraphe 2(1) de la Loi sur les espèces en périlcomme étant « l’habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement d’une espèce sauvage inscrite, qui est désigné comme tel dans un programme de rétablissement ou un plan d’action élaboré à l’égard de l’espèce »
. Dans ce même paragraphe, la Loi sur les espèces en périldéfinit l’habitat d’une espèce terrestre comme « l’aire ou le type d’endroit où un individu ou l’espèce se trouvent ou dont leur survie dépend directement ou indirectement ou se sont déjà trouvés, et où il est possible de les réintroduire »
.
Les paragraphes qui suivent présentent une désignation de l’habitat essentiel des espèces susmentionnées dans la mesure du possible, à la lumière de la meilleure information accessible. Il est entendu que l’habitat essentiel désigné ci-dessous n’est pas suffisant pour permettre l’atteinte des objectifs établis pour ces six espèces au chapitre de la population et de la répartitionNote de bas de page1. Il faudra d’autres parcelles d’habitat essentiel pour créer de nouvelles populations de triphysaire versicolore, de sanicle patte-d’ours, de silène de Scouler, de lupin élégant et de lotier splendide (Agence Parcs Canada, 2006). Il se peut que des limites plus précises soient cartographiées et que des parcelles d’habitat essentiel soient ajoutées à l’avenir si les recherches en cours favorisent l’inclusion de parcelles autres que celles qui sont désignées dans le présent document. Le programme d’études (section 2.2.4) du Programme de rétablissement [Agence Parcs Canada, 2006]) énumère les travaux à réaliser pour pouvoir désigner d’autres parcelles d’habitat essentiel nécessaires à l’atteinte des objectifs liés à l’effectif et à la répartition de chaque espèce; certaines études n’ont pas encore été réalisées, et les chercheurs s’attendent toujours à ce que celles-ci leur fournissent les renseignements nécessaires. Par ailleurs, même si le programme d’études a été établi au moment où le damier de Taylor était présumé disparu au Canada, les études sont tout de même considérées comme étant justes. Vu que le marbré insulaire est disparu du Canada, et que sa réintroduction nécessiterait des études plus approfondies sur l’espèce, le présent document ne tient compte d’aucune désignation d’habitat essentiel pour le marbré insulaire. Les études prévues au programme d’études du Programme de rétablissement nous permettront de remédier aux lacunes en matière d’information. La désignation de l’habitat essentiel sera révisée au fur et à mesure que les données manquantes seront obtenues.
Toutes les espèces visées par la présente modification vivent (ou vivaient) dans les prés maritimes du sud-est de l’île de Vancouver, des îles Gulf et des îlots voisins. Ces écosystèmes des prés maritimes naturellement fragmentés sont situés le long du littoral et des petites îles où le brouillard est fréquent et les hivers doux, tandis que les étés sont frais et secs. Certaines de ces espèces se trouvent également dans des écosystèmes connexes, notamment des caps rocheux, des régions boisées décidues et conifériennes relativement humides et clairsemées, des secteurs broussailleux dégagés et des mares printanières (Agence Parcs Canada, 2006). Pour caractériser l’habitat de chaque espèce, les chercheurs ont recueilli des données sur le terrain et la végétation dans la plupart des stations existantes. Ces données sont présentées plus bas. Il importe de préciser qu’il faudra réaliser qu’une étude approfondie de l’habitat est nécessaire afin d’élargir et de préciser les attributs biophysiques de l’habitat essentiel de chacune de ces espèces.
2.2.1 Désignation de l’habitat essentiel du papillon
Habitat essentiel du marbré insulaire
Malgré d’importantes activités de recherche entreprises, aucune population existante n’a été répertoriée (Heron, comm. pers., 2011). À partir d’observations faites dans le passé, il existe peu d’information concernant l’habitat, les associations de plantes hôtes ou des renseignements précis sur les lieux où se trouve l’espèce. Par conséquent, aucun habitat essentiel ne peut être défini pour l’instant.
Habitat essential du damier de Taylor
Le tableau 1 présente un résumé de l’habitat essentiel désigné de la seule population existante connue du damier de Taylor au Canada. La présente modification au Programme de rétablissement désigne, dans la mesure du possible, l’habitat essentiel du damier de Taylor d’après les meilleures données accessibles.
Population (recensée dans le Programme de rétablissement de 2006) | Population (recensée dans la modification) | No de la figure | Désignation de l’habitat essentiel |
---|---|---|---|
Non consignée | Île Denman | 2 | Oui |
Bien que dans le passé, l’écosystème des prés maritimes abritait le damier de Taylor, l’habitat de la seule population existante connue au Canada est caractérisé par des zones ouvertes modifiées de l’île Demnan. La description de l’habitat du damier de Taylor correspond à des milieux ouverts perturbés et plats (pente < 15 %) situés à moins de 625 m d’altitude et exposés au sud-est, y compris des clairières humides et mouillées, des dépressions, des prés, des pâturages, des zones de coupe à blanc en régénération, des chemins forestiers, des bords de route, des dépôts forestiers et divers milieux qui ont été perturbés par la machinerie. Des enquêtes menées sur le terrain en 2007-2008 (Page et al. 2008a, Page et al. 2008b), des études réalisées dans le cadre de l’actualisation de l’évaluation de la situation du damier de Taylor par le COSEPAC (COSEPAC, 2011) et des données recueillies par la Denman Conservancy Association (J. Balke et A. Fyson, communications personnelles, 2012) ont décrit plus en détail les besoins en matière d’habitat du damier de Taylor (qui sont présentés ci-dessous).
Il n’existe qu’une seule population de damier de Taylor sur l’île Denman composée de plusieurs grandes sous-populations reliées par des lieux découverts (des milieux humides linéaires, des routes ou des zones de coupe forestière récente). Hormis des régions avoisinantes où il a été possible d’observer quelques sous-populations, les secteurs où il a été possible de les observer ne sont généralement pas des parcelles séparées par des obstacles topographiques distincts ou de vastes zones où aucun habitat ne convient à l’espèce. Quelques observations ont été faites dans des secteurs intermédiaires situés entre les concentrations, ce qui indique que la population est spatialement structurée. Il peut y avoir une certaine dispersion d’individus entre les sous-populations. En vue de préserver l’ensemble de cette population, il est essentiel de conserver le lien physique qui permet aux sous-populations de s’unir afin qu’elles puissent se disperser.
On connaît deux types de dispersion du damier de Taylor. Plus fréquemment, il y a la dispersion sur une assez courte distance et la dispersion à grande distance, qui est relativement rare. On sait que les adultes de la sous-espèce apparentée, damier de la baie (Euphydryas editha bayensis) peuvent voler sur plusieurs centaines de mètres dans des zones dégagées entre des colonies de plantes hôtes larvaires et des sources de nectar (Harrison et al., 2008). En général, les papillons de différentes espèces du genre Euphydryas migrent rarement au-delà de deux ou trois kilomètres (Wahlberg et al., 2001). Toutefois, on a répertorié des cas de dispersion à grande distance (autant que 6,4 km) de la sous-espèce Euphydryas editha bayensis (Murphy et Ehrlich, 1980) et de 6,8 km de la Mélitée du plantain (Melitaea cinxia), espèce apparentée d’Europe (van Nouhuys et Hanski, 1999). On a observé des damiers de Taylor de l’île Denman voler au-dessus d’arbres (des obstacles) s’élevant à plus de 30 m de hauteur et d’étendues ouvertes dont la superficie atteint plus de 300 m entourées d’un couvert forestier (Balke et Fyson, comm. pers., 2012). En 2008, un seul damier de Taylor adulte a été photographié près de Buckley Bay sur l’île de Vancouver, soit à cinq kilomètres de l’endroit où se trouvent les sous-espèces connues de l’île Denman (Page et al., 2008b). Cela laisse supposer que le damier de Taylor peut se déplacer sur des grandes distances. Il est possible de déterminer les corridors de dispersion sur de courtes distances longeant un corridor où l’habitat est propice. Il n’est cependant pas possible de désigner ce genre de corridor pour les rares cas où la dispersion se fait sur de longues distances dans des milieux non propices.
Sur l’île Denman, le damier de Taylor vit habituellement dans des étendues ouvertes caractérisées par des communautés végétales au premier stade de succession. Les communautés végétales qui contiennent un grand nombre de plantes hôtes larvaires ou de plantes nectarifères comprennent des zones de coupe à blanc récentes (dont la coupe date d’il y a un an à quinze ans), des secteurs envahis par des mauvaises herbes sur des propriétés rurales, des pâturages non tondus et des bords de chemins. La figure 1 illustre l’habitat typique du damier de Taylor sur l’île Denman.
Figure 1 : Photo d’un habitat typique abritant le damier de Taylor au Canada (2009) (reproduite avec l’autorisation de J. Heron)
Emplacement géospatial des zones contenant un habitat essentiel :
Plutôt que de présenter des limites rigides, le présent programme de rétablissement établit une série de règles qui décrivent l’habitat nécessaire à la population de damiers de Taylor. On procède ainsi parce qu’en raison des modifications du paysage attribuables à la croissance des forêts (p. ex. la régénération des peuplements forestiers), certaines zones ne conviendront plus à l’espèce, qui cessera de les fréquenter, tandis que d’autres zones pourraient devenir convenables à l’espèce, qui pourra s’y disperser. Dans le territoire délimité à la figure 2 (île Denman), l’habitat essentiel se trouve dans les secteurs où le damier de Taylor se reproduit et pond ses œufs et où ses larves arrivent à maturité, et comprend également les corridors de dispersion entre ces secteurs.
Les zones d’habitat essentiel pour tous les stades du cycle vital de l’espèce sont désignées là où au moins deux des critères suivants sont respectés (tableau 2) :
- (a) Au moins dix adultes uniques ont été observés dans un même relevéNote de bas de page2.
- (b) Des individus aux stades immatures ont été observés.
- (c) Au moins deux individus ont été observés, où chaque individu se trouve à moins d’un kilomètre d’un autre et où la superficie totale couverte par des cercles de 500 m de rayon autour de chaque individu est supérieure à 1 km2(toute zone de chevauchement n’est comptée qu’une fois).
Observation | Aire > 1 km2 | Aire ≤ 1 km2 |
---|---|---|
> 10 adultes et 1 larve ou plus | Oui | Oui |
> 10 adultes et 0 larve | Oui | Non |
<10 adultes et 1 larve ou plus | Oui | Non |
< 10 adultes et 0 larve | Non | Non |
Lorsqu’un groupe d’individus satisfait au critère (c), on définit les limites de l’habitat essentiel comme le plus petit polygone convexe entourant l’habitat situé à moins de 0,5 km de tout individu observé. Lorsque des plantes hôtes larvaires, des plantes nectarifères et des aires de reproduction et d’exposition au soleil se trouvent à l’extérieur du polygone, on peut le modifier de façon à inclure les espaces contigus de plantes hôtes larvaires, de plantes nectarifères et d’aires de reproduction et d’exposition au soleil qui constituent également l’habitat essentiel.
Lorsque deux zones d’habitat essentiel distinctes (selon la description susmentionnée) sont situées à moins de 2,5 km l’une de l’autre (à partir de la limite de chacune), le corridor de dispersion à courte distance situé entre les deux zones est également désigné habitat essentiel. Des corridors de dispersion de courte distance correspondent au secteur situé entre deux zones d’habitat essentiel délimitées par les limites extérieures.
Les parcelles dont la superficie est supérieure à 2 ha et qui ne correspondent pas aux attributs biophysiques de l’habitat essentiel sont exclues de la désignation d’habitat essentiel. Les zones suivantes ne sont donc pas considérées comme faisant partie de l’habitat essentiel : des zones où le couvert forestier est dense, des milieux humides où il reste de l’eau à la fin du printemps/début de l’été, des aires de grande sécheresse où il ne pousse pas de plantes hôtes larvaires ni de plantes nectarifères exploitées par des espèces adultes, des zones dominées par les graminées, ainsi que des zones fortement développées. L’habitat essentiel ne comprend pas les routes pavées ou améliorées, les terres agricoles exploitées, les bâtiments, les pelouses et d’autres espaces aménagés qui ne comprennent pas les attributs biophysiques de cet habitat.
Attributs biophysiques de l’habitat essentiel
- Corridors de dispersion à courte distance : Il existe une seule caractéristique biophysique de l’habitat essentiel des corridors de dispersion à courte distance :
- Terrains dégagés : Des terrains dégagés caractérisés par une végétation basse parsemée de zones dénudées (par exemple le substratum exposé, la terre exposée, des routes ou des sentiers de gravier et des débris de bois exposés) et l’absence d’un couvert boisé.
- Zones d’habitat essentiel à tous les stades du cycle vital : Les attributs biophysiques de l’habitat essentiel où le damier de Taylor accomplit tous les autres stades de son cycle vital sont les suivantes :
- Terrains dégagés : Des terrains dégagés caractérisés par une végétation basse parsemée de zones dénudées (par exemple le substratum exposé, la terre exposée, des routes ou des sentiers de gravier et des débris de bois exposés) et l’absence d’un couvert boisé.
- Présence d’au moins un des éléments suivants : plantes hôtes larvaires, sites abrités et plantes nectarifères.
- Parcelles où se trouvent des plantes hôtes larvaires pendant les stades de vie larvaire : On sait que le damier de Taylor se sert de cinq plantes comme plante hôte larvaire, soit la véronique en écusson (Veronica scutellata), la véronique à feuilles de serpolet*Note de bas de page3 (Veronica serpyllifolia var. serpyllifolia), le plantain lancéolé* (Plantago lanceolata), le plantain majeur* (Plantago major) et la petite centaurée (Centaurium erythraea) (moins fréquemment utilisée).
- Lieux abrités : Les lieux abrités qui servent de diapause et de nymphose sont peu connus pour l’instant et se trouvent probablement sous les feuilles, la couverture de feuilles mortes, les débris de bois, les objets fabriqués par l’homme ou autre abri situé tout près de colonies de plantes hôtes larvaires.
- Zones où des plantes nectarifères sont accessibles durant l’envol : Les damiers de Taylor adultes ne se nourrissent pas uniquement de fleurs spécifiques. Des colonies de plantes florifères en abondance doivent se trouver près des aires de développement larvaire afin de procurer du nectar aux papillons. Le papillon utilise les fleurs à sa disposition à un moment précis plutôt que d’avoir un penchant pour certaines espèces en particulier. Les plantes en floraison qui sont habituellement présentes durant la période de vol sont : le fraisier de Virginie (Fragaria virginiana), le lomatrium utriculé (Lomatium utriculatum), le fraisier des bois (Fragaria vesca), la ronce hispide (Rubus ursinus), la renoncule rampante* (Ranunculus repens), entre autres.
Les routes existantes, les champs situés à l’intérieur des parcs et les fossés ne possèdent pas les attributs biophysiques de l’habitat essentiel.
La délimitation spatiale des caractéristiques de l’habitat ci-dessus (lesquelles composent les attributs biophysiques de l’habitat essentiel) a été réalisée pour chaque population indiquée dans le tableau 1 en fonction de la meilleure information disponible. Des méthodes détaillées en ce qui concerne la schématisation des caractéristiques de l’habitat (c.-à-d. la désignation de l’habitat essentiel) pour chaque population sont fournies ci-dessus. De plus amples renseignements concernant l’emplacement spatial de l’habitat essentiel en vue d’appuyer la protection du damier de Taylor et de son habitat peuvent être demandés selon le besoin de connaître auprès de la section de la planification du rétablissement d’Environnement Canada.
Carte de l’habitat essentiel du damier de Taylor
2.2.2. Désignation de l’habitat essentiel d’espèces végétales
Emplacement géospatial des zones contenant l’habitat essentiel des espèces de plantes en péril dans les prés maritimes
Les zones géospatiales contenant un habitat essentiel sont présentées comme des zones de délimitation (figures 10 à 39). Ces zones de délimitation sont définies en fonction de l’emplacement des attributs de l’habitat essentiel. Il est à noter que nombre des zones cartographiées illustrées contiennent un habitat essentiel pour plus d’une espèce. Les attributs biophysiques de l’habitat essentiel sont résumés ci-dessous et expliqués plus en détail par espèce dans les sections subséquentes.
Attributs biophysiques de l’habitat essentiel des espèces de plantes en péril dans les prés maritimes
Dans les zones géospatiales qui en contiennent un, l’habitat essentiel des espèces de plantes des prés maritimes est défini en fonction des zones actuellement occupées par les coloniesNote de bas de page4 de l’espèce et de l’habitat environnant qui offre les attributs biophysiques qui la maintiennent. Les attributs précis requis pour les fonctions du cycle biologique de l’espèce dans l’habitat occupé et environnant se chevauchent sur le plan biophysique, géospatial, saisonnier et dans toutes les étapes du cycle de vie. Dans l’habitat entourant les zones des colonies, deux caractéristiques de l’habitat (la trouée du couvert minimale et la zone de captage) sont souvent requises et contiennent, ensemble, les attributs biophysiques et la désignation de l’habitat essentiel pour la plupart des espèces et des sites (p. ex. sauf quand une ou plusieurs de ces caractéristiques ne sont pas jugées pertinentes ou limitatives pour l’espèce). Les caractéristiques sont décrites plus en détail ci-dessous et, lorsque le contexte s’y prête, on y fait référence dans les sections sur l’habitat essentiel propres à chaque espèce.
Bon nombre d’espèces ont besoin d’une assez grande luminosité pour germer. Pour favoriser ce régime lumineux, les environs immédiats du réservoir de graines doivent être exempts d’arbustes et d’arbres qui créent de l’ombre : il s’agit de l’ouverture dont l’espèce a besoin. La superficie minimale des trouées du couvert équivaut à la hauteur que peut atteindre la végétation ligneuse sur la surface de terrain où elle ombragera les plantes (voir par exemple Spittlehouse et al., 2004). En ce qui a trait à la trouée du couvert forestier, il faut également tenir compte du fait que les arbres couvrent une surface de terrain proportionnelle à leur hauteur lorsqu’ils tombent. Par ailleurs, cet espace est favorable à la reproduction, à la croissance et à la dispersion. En ce qui concerne les espèces visées par la présente modification, à moins de disposer de données plus précises, on a appliqué la trouée minimale par défaut requise en fonction de la hauteur maximale de la végétation susceptible de pousser dans le secteur.
En plus de la présence de trouées dans le couvert forestier, certaines caractéristiques hydrologiques spécifiques sont essentielles à la survie ou au rétablissement de nombreuses espèces. Ces caractéristiques hydrologiques sont directement liées aux précipitations (Graham, 2004). Les eaux pluviales sont recueillies et stockées dans le secteur environnant, appelé zone de captage. La zone de captage recueille directement l’eau de pluie qui coule le long des principaux éléments du relief pour parvenir jusqu’aux plantes. Le ruissellement de surface et le suintement souterrain de la zone de captage sont essentiels à la survie de plusieurs des espèces visées par la présente modification. Pour délimiter la zone de captage de chaque colonie de plantes, il faut suivre vers l’amont la ligne de partage des eaux qui sépare les eaux coulant vers les plantes de celles qui s’en éloignent. En général, les zones de captage occupent une superficie relativement restreinte et sont isolées à l’intérieur des bassins hydrographiques à l’échelle du paysage.
Habitat essentiel de la triphysaire versicolore
Le tableau 3 présente un résumé de toutes les populations existantes connues de la triphysaire versicolore. La présente modification désigne, dans la mesure du possible, l’habitat essentiel de la triphysaire versicolore, d’après les meilleures données accessibles. Une description de l’habitat essentiel de la population de la triphysaire versicolore sur l’île Strongtide doit encore être mise au point. Le programme d’études présente un aperçu des activités nécessaires pour déterminer l’habitat essentiel requis pour satisfaire aux objectifs en matière de population et de répartition (section 2.2.4 du programme de rétablissement, Parcs Canada, 2006).
Population (recensée dans le Programme de rétablissement de 2006) | Population (recensée dans la modification) | No de figure | Désignation d’habitat essentiel |
---|---|---|---|
Pointe Harling | Pointe Harling | 10 | Oui |
Victoria Golf Club | Pointe Gonzales | 11 | Oui |
Pointe Ten Mile | Pointe Ten Mile | 12 | Oui |
Anse Glencoe | Anse Glencoe | 13 | Oui |
Île Mary Tod | Île Mary Tod | 14 | Oui |
Pointe Cattle | Parc Uplands/Pointe Cattle | 15 | Oui |
Île Strongtide | Île Strongtide | S.O. | Non* |
* Les données requises pour désigner l’habitat essentiel sont les suivantes : l’habitat doit être spatialement adéquat, il doit y avoir confirmation des espèces ou présence d’habitat.
Au Canada, la triphysaire versicolore pousse généralement le long de la côte sud-est de l’île de Vancouver, des îles Gulf et dans les écosystèmes du chêne de Garry et écosystèmes connexes. L’habitat est caractérisé par des milieux récepteurs d’eau, tels que des prairies humides et des mares printanières, qui se trouvent habituellement là où il y a des affleurements rocheux (Parcs Canada, 2006). Des enquêtes menées sur le terrain en 2008-2009 ont permis de préciser les besoins en habitat de la triphysaire versicolore (Fairbarns, 2008a; GOERT, 2008; Fairbarns, 2009).
La figure 3 présente l’habitat typique de la triphysaire versicolore. Les attributs communs de l’habitat de la triphysaire versicolore comprennent :
- Secteurs rocheux dégagés de niveau à pentes faibles ou zones de dépression situées près du littoral.
- Sol mince composé de sédiments glaciomarins ou dépôts à texture grossière sur les plages, petites quantités de sols minéraux exposés et fine couche de litière.
- Sols bien drainés à modérément drainés : Au début de la saison de croissance (mars et avril), le sol est humide ou saturé, et l’eau stagnante n’est habituellement pas présente; par contre, au début de l’été, le sol subit un important déficit hydrique.
- Endroits où la strate herbacée est dominée par des graminées et certaines plantes non graminéennes.
- Endroits où peu de matières ligneuses recouvrent le sol
Attributs biophysiques de l’habitat essentiel de la triphysaire versicolore
Les attributs communs et précis requis pour les fonctions du cycle de vie de la triphysaire versicolore se chevauchent sur le plan biophysique, géospatial, saisonnier et dans toutes les étapes du cycle de vie au sein des ouvertures et des zones de captage associées. Ainsi, l’habitat essentiel de la triphysaire versicolore comprend la parcelle où l’on retrouve la colonie de l’espèce, de même que les zones dans lesquelles on retrouve l’une des caractéristiques suivantes de l’habitat, ou les deux, le cas échéant :
- Trouée minimale du couvert forestier : La trouée minimale du couvert forestier requise par défaut pour que la lumière atteigne les plantes et la zone définie par un rayon de 10 m entourant chaque colonie (les arbres entourant la triphysaire versicolore atteignent habituellement une hauteur maximale de 10 m). On n’a inclus aucun couvert forestier minimal lorsque l’ombre créée par la végétation adjacente n’a pas d’effet négatif sur la lumière nécessaire à la capacité du milieu de soutenir la colonie.
- Zone de captage : Si des eaux de suintement externes ne sont pas jugées essentielles à la colonie, la zone de captage n’est pas incluse.
La délimitation spatiale des caractéristiques de l’habitat ci-dessus (lesquelles composent les attributs biophysiques de l’habitat essentiel) a été réalisée pour chaque population indiquée dans le tableau 3 en fonction de la meilleure information disponible. Des méthodes détaillées en ce qui concerne la schématisation des caractéristiques de l’habitat (c.-à-d. la désignation de l’habitat essentiel) pour chaque population sont fournies ci-dessous. De plus amples renseignements concernant l’emplacement spatial de l’habitat essentiel en vue d’appuyer la protection de la triphysaire versicolore et de son habitat peuvent être demandés selon le besoin de connaître auprès de la section de la planification du rétablissement d’Environnement Canada.
Délimitation des attributs biophysiques de l’habitat essentiel de la triphysaire versicolore
À l’intérieur des secteurs délimités dans la figure 10 (pointe Harling), l’habitat essentiel est constitué de la trouée minimale du couvert forestier et des zones de captage associées à chaque colonie de triphysaire versicolore dont l’emplacement est consigné. Les zones de captage et la trouée minimale du couvert forestier sont essentielles à la survie de cette population de triphysaire versicolore (Fairbarns, 2008a).
À l’intérieur des secteurs délimités dans la figure 11 (pointe Gonzales), l’habitat essentiel est constitué de la zone qu’occupe chaque colonie de triphysaire versicolore dont l’emplacement est consigné et les zones de captage associées. Même si les eaux de suintement ont un rôle important qui permet de déterminer l’étendue de l’habitat essentiel à la survie d’une colonie existante, l’ombre créée par la végétation sur ces colonies ne pose pas de grave problème (Fairbarns, 2009).
À la pointe Ten Mile, la population de la triphysaire versicolore a des colonies parsemées, dont un regroupement de plantes au sud et un autre au nord (BC Conservation Data Centre, 2011). GOERT (2008) et Fairbarns (2009) ont partiellement recensé la population et confirment la survie de l’espèce et de son habitat à cet endroit. Ils ont d’ailleurs fourni des renseignements sur l’habitat et la position géographique. Les données du BC Conservation Data Centre (2011) ainsi que les renseignements de GOERT (2008) et de Fairbarns (2009) sont considérés comme les meilleures données accessibles en ce qui a trait à l’emplacement des plants. À l’intérieur des secteurs délimités dans la figure 12 (pointe Ten Mile), l’habitat essentiel est constitué de chaque colonie de triphysaire versicolore et des zones de captage associées à chaque colonie de triphysaire versicolore dont l’emplacement est consigné (Fairbarns comm. pers., 2011; Fairbarns, 2009). Même si les zones de captage n’ont pas encore été cartographiées, elles sont désignées comme faisant partie de l’habitat essentiel. Fairbarns (2009) a déterminé que la colonie située dans le sud ne dépend pas d’une trouée minimale du couvert. On n’a pas été évalué la portion de cette population située dans le nord et, sauf indication contraire, l’habitat essentiel de la portion nord comprend la trouée minimale par défaut du couvert forestier.
À l’intérieur des secteurs délimités dans la figure 13 (anse Glencoe), la figure 14 (île Mary Tod) et figure 15 (parc Uplands/pointe Cattle), l’habitat essentiel est constitué de chaque colonie de triphysaire versicolore dont l’emplacement est consigné. On ne croit pas que l’ombre ni les eaux d’infiltration n’ont d’effet négatif sur la survie de ces populations (Fairbarns, 2009).
Habitat essentiel de la sanicle patte-d’ours
Le tableau 4 présente un résumé de toutes les populations existantes connues de la sanicle patte-d’ours (y compris une nouvelle population sur les îles Bedford documentée depuis la publication du programme de rétablissement). La présente modification désigne, dans la mesure du possible, l’habitat essentiel de la sanicle patte-d’ours, d’après les meilleures données accessibles. Le programme d’études présente un aperçu des activités nécessaires permettant de déterminer l’habitat essentiel requis pour satisfaire aux objectifs en matière de population et de répartition (section 2.2.4 du programme de rétablissement, Parcs Canada, 2006).
Population (recensée dans le programme de rétablissement de 2006) | Lieu (recensé dans la modification) | No de figure | Désignation d’habitat essentiel |
---|---|---|---|
Pointe Harling | Pointe Harling | 10 | Oui |
Île Mary Tod | Île Mary Tod | 14 | Oui |
Pointe Saxe | Pointe Saxe | 16 | Oui |
Îlet Alpha | Îlet Alpha | 17 | Oui |
Île Bentinck | Île Bentinck | 18 | Oui |
Pointe Church | Pointe Church | 19 | Oui |
Île Swordfish | Pointe Church/île Swordfish | 19 | Oui |
Îles Trial | Îles Trial | 20 | Oui |
Île Discovery | Île Discovery | 21 | Oui |
Non consigné | Îles Bedford | 22 | Oui |
Au Canada, l’habitat de la sanicle patte-d’ours est limité à une petite région à Victoria, en Colombie-Britannique, et dans les environs, où se trouvent les écosystèmes du chêne de Garry et écosystèmes connexes. L’habitat est généralement constitué d’écosystèmes des prés maritimes secs (Parcs Canada, 2006). Des enquêtes menées sur le terrain en 2008-2009 ont permis de préciser l’habitat de la sanicle patte-d’ours (Fairbarns, 2008a; Fairbarns, 2009; Costanzo et al., 2009a).
La figure 4 illustre l’habitat typique où pousse la sanicle patte-d’ours. Les attributs biophysiques de l’habitat essentiel sont les suivantes :
- Endroits ensoleillés où la végétation est courte ou clairsemée (pas d’arbres et couverture arbustive n’est jamais importante).
- Endroits situés à une altitude de moins de 20 m au-dessus du niveau de la mer, avec pentes variables (lorsqu’une pente est plutôt escarpée, elle est généralement orientée vers le sud-ouest).
- Sols de colluvions argileuses, argile résiduelle ou glaciomarine, limon ou loam se trouvant à une profondeur de plus de 10 cm. Gros fragments souvent en abondance dans le profil du sol, mais rarement à la surface.
- Au début de la période de végétation (d’octobre à mars), le sol demeure généralement humide, mais il s’assèche progressivement au cours de la saison. Au début de l’été, le sol subit un long et important déficit hydrique.
- Endroits où peu de matières ligneuses recouvrent le sol et s’il y a lieu, jamais en abondance.
Attributs biophysiques de l’habitat essentiel de la sanicle patte-d’ours
Les attributs communs et précis requis pour les fonctions du cycle de vie de la sanicle patte-d’ours se chevauchent sur le plan biophysique, géospatial, saisonnier et dans toutes les étapes du cycle de vie au sein des trouées du couvert et des zones de captage associées. L’habitat essentiel de la sanicle patte-d’ours comprend la parcelle où se trouvent des colonies de l’espèce, ainsi que (le cas échéant) l’une des caractéristiques suivantes, ou les deux :
- Trouée minimale du couvert forestier : La trouée minimale par défaut du couvert forestier requise pour que la lumière atteigne les plants est la zone définie par un rayon de 20 m entourant de chaque colonie (les arbres entourant la sanicle patte-d’ours atteignent habituellement une hauteur maximale de 20 m). On n’a inclus aucun couvert forestier minimal lorsque l’ombre créée par la végétation adjacente n’a pas d’effet négatif sur la lumière nécessaire à la capacité du milieu de soutenir la colonie.
- Zone de captage : Si des eaux de suintement externes ne sont pas jugées essentielles à la colonie, la zone de captage n’est pas incluse.
La délimitation spatiale des caractéristiques de l’habitat ci-dessus (lesquelles composent les attributs biophysiques de l’habitat essentiel) a été réalisée pour chaque population indiquée dans le tableau 4, d’après la meilleure information disponible. Des méthodes détaillées en ce qui concerne la schématisation des caractéristiques de l’habitat (c.-à-d. la désignation de l’habitat essentiel) pour chaque population sont fournies ci-dessous. De plus amples renseignements concernant l’emplacement spatial de l’habitat essentiel en vue d’appuyer la protection de la sanicle patte-d’ours et de son habitat peuvent être demandés selon le besoin de connaître auprès de la section de la planification du rétablissement d’Environnement Canada.
Délimitation des attributs biophysiques de l’habitat essentiel de la sanicle patte-d’ours
À l’intérieur des secteurs délimités dans la figure 16 (pointe Saxe), l’habitat essentiel de la pointe Saxe est constitué de la trouée minimale du couvert forestier et de la zone de captage associées à chaque colonie de sanicle patte-d’ours dont l’emplacement est consigné et qui est située dans les limites (Costanzo et al., 2009).
À l’intérieur des secteurs délimités dans la figure 10 (pointe Harling), la figure 17 (îlet Alpha), la figure 18 (île Bentinck), la figure 19 (pointe Church/île Swordfish) et la figure 20 (îles Trial), l’habitat essentiel est constitué de la trouée minimale du couvert forestier associée à l’emplacement consigné de chaque colonie de sanicle patte-d’ours (Fairbarns, 2008a). Des données géographiques de l’île Bentinck faites à partir d’observations personnelles (Fairbarns, 2007; Schiller et al., 2010) ont été ajoutées aux données recueillies par Fairbarns (2008a). À l’intérieur des secteurs délimités dans la figure 14 (île Mary Tod), la figure 21 (île Discovery) et la figure 22 (île Large Bedford), l’habitat essentiel est constitué de chaque colonie de sanicle patte-d’ours dont l’emplacement est consigné. On ne croit pas que l’ombre et les eaux de suintement externes jouent un rôle essentiel à la survie des espèces existantes (Fairbarns, 2009).
Habitat essentiel du silène de Scouler
Le tableau 5 présente toutes les populations existantes connues du silène de Scouler. On a découvert une population de l’espèce sur le mont Tuam depuis l’élaboration du Programme de rétablissement; nous l’avons incluse dans la présente modification. La présente modification désigne, dans la mesure du possible, l’habitat essentiel du silène de Scouler, d’après les meilleures données accessibles. Le programme d’études présente un aperçu des activités nécessaires pour déterminer l’habitat essentiel requis pour satisfaire aux objectifs en matière de population et de répartition (section 2.2.4 du programme de rétablissement, Parcs Canada, 2006).
Population (recensée dans le programme de rétablissement de 2006) | Lieu (recensé dans la modification) | No de figure | Désignation d’habitat essentiel |
---|---|---|---|
Îlet Alpha | Îlet Alpha | 17 | Oui |
Îles Trial | Îles Trial | 20 | Oui |
Île Little Trial | Îles Trial | 20 | Oui |
Non consignée | Mont Tuam | 23 | Oui |
L’habitat du silène de Scouler au Canada est limité à une petite région à Victoria, en Colombie-Britannique, et dans les environs, où se trouvent les écosystèmes du chêne de Garry et écosystèmes connexes. L’habitat du silène de Scouler est généralement constitué d’écosystèmes des prés maritimes légèrement humides (Parcs Canada, 2006). Des enquêtes menées sur le terrain entre 2006 et 2010 ont permis de préciser l’habitat du silène de Scouler (Fairbarns, 2008a; Maslovat, 2009; et Maslovat, 2010).
La figure 5 illustre l’habitat typique du silène de Scouler au Canada. Les attributs biophysiques de l’habitat essentiel sont les suivants :
- Endroits ensoleillés où la végétation est courte ou clairsemée (pas d’arbres et couverture arbustive n’est jamais importante).
- Pentes d’une déclivité allant jusqu’à 10 % (lorsqu’une pente est plutôt escarpée, l’habitat se trouve habituellement sur les versants sud-ouest).
- Mince couche de sol composée de till ou présence de loam, de limon ou d’argile glaciomarine.
- Au début de la période de végétation (d’octobre à mars), le sol demeure généralement humide, mais il s’assèche progressivement au cours de la saison. Au début de l’été, le sol subit un long et important déficit hydrique.
- Endroits où peu de matières ligneuses recouvrent le sol et s’il y a lieu, jamais en abondance.
Attributs biophysiques de l’habitat essentiel du silène de Scouler
Les attributs communs et précis requis pour les fonctions du cycle de vie du silène de Scouler se chevauchent sur le plan biophysique, géospatial, saisonnier et dans toutes les étapes du cycle de vie au sein des trouées du couvert et des zones de captage associées. Ainsi, l’habitat essentiel du silène de Scouler comprend la parcelle où se trouvent les colonies de l’espèce ainsi que (le cas échéant) l’une des caractéristiques suivantes, ou les deux :
- Trouée minimale du couvert forestier : La trouée minimale par défaut du couvert forestier requise pour que la lumière atteigne les plants et la zone définie par un rayon de 20 m entourant chaque colonie (les arbres entourant le silène de Scouler atteignent habituellement une hauteur maximale de 20 m).
- Zone de captage : Si des eaux de suintement externes ne sont pas jugées essentielles à la colonie, la zone de captage n’est pas incluse.
La délimitation spatiale des caractéristiques de l’habitat ci-dessus (lesquelles composent les attributs biophysiques de l’habitat essentiel) a été réalisée pour chaque population indiquée dans le tableau 5, d’après la meilleure information disponible. Des méthodes détaillées en ce qui concerne la schématisation des caractéristiques de l’habitat (c.-à-d. la désignation de l’habitat essentiel) pour chaque population sont fournies ci-dessous. De plus amples renseignements concernant l’emplacement spatial de l’habitat essentiel en vue d’appuyer la protection du silène de Scouler et de son habitat peuvent être demandés selon le besoin de connaître auprès de la section de la planification du rétablissement d’Environnement Canada.
Délimitation des attributs biophysiques de l’habitat essentiel du silène de Scouler
À l’intérieur des secteurs délimités dans la figure 23 (mont Tuam), l’habitat essentiel de l’espèce au mont Tuam est constitué de la trouée minimale du couvert forestier et de la zone de captage associées à chaque colonie de silène de Scouler. Le terrain escarpé de la zone permet de canaliser l’humidité en direction des colonies, ce qui semble être essentiel à la survie de chaque colonie de la population (Maslovat comm. pers., 2011). En général, les zones de captage déterminent les limites nord (pente ascendante) de l’habitat essentiel, alors que la trouée minimale du couvert forestier définit les limites est, ouest et sud de chacune des sept colonies discontinues sur le mont Tuam. Même si l’habitat de la population ne peut être qualifié de pré maritime (en raison de l’altitude élevée et de la distance par rapport aux influences marines), cette population de silène de Scouler a bon nombre de principales caractéristiques de l’habitat en commun avec l’espèce se trouvant à basse altitude (Maslovat, 2009; Maslovat, 2010).
À l’intérieur des secteurs délimités dans la figure 17 (îlet Alpha) et la figure 20 (îles Trial), l’habitat essentiel est constitué de la trouée minimale du couvert forestier associée à l’emplacement consigné de chaque colonie de silène de Scouler. Pour chacune de ces colonies, la trouée minimale du couvert forestier est essentielle à la survie de ces populations de silène de Scouler (Fairbarns, 2008a).
Habitat essentiel de la castilléjie dorée
Le tableau 6 présente toutes les populations existantes connues de la castilléjie dorée. La présente modification désigne, dans la mesure du possible, l’habitat essentiel de la castilléjie dorée d’après les meilleures données accessibles. Le programme d’études présente un aperçu des activités nécessaires pour déterminer l’habitat essentiel requis afin de satisfaire aux objectifs en matière de population et de répartition (section 2.2.4 du programme de rétablissement, Parcs Canada, 2006).
Population (recensée dans le Programme de rétablissement de 2006) | Population (recensée dans la modification) | No de la figure | Désignation d’habitat essentiel |
---|---|---|---|
Îlot Alpha | Îlot Alpha | 17 | Oui |
Îles Trial | Îles Trial | 20 | Oui |
Au Canada, la castilléjie dorée pousse généralement le long de la côte sud-est de l’île de Vancouver, près de Victoria, et sur les îles au large de la côte, dans l’écosystème du chêne de Gary et les écosystèmes connexes. L’habitat se caractérise généralement par des écosystèmes de prés maritimes de secs à légèrement humides (Parcs Canada, 2006). Des enquêtes menées sur le terrain en 2008 ont permis de préciser l’habitat de la castilléjie dorée (Fairbarns, 2008a).
La figure 6 montre de la castilléjie dorée qui pousse dans l’habitat type. Les attributs biophysiques de l’habitat essentiel sont les suivantes :
- Zones ensoleillées à végétation courte ou clairsemée (il n’y a pas d’arbres et la couverture arbustive n’est pas importante).
- Généralement, en terrain plat ou légèrement en pente, à faible altitude.
- Sédiments glaciomarins et glaciodeltaïques à une profondeur supérieure à 15 cm. On observe les limites supérieures de la profondeur du sol aux endroits exposés au vent et au brouillard salin. On trouve souvent une abondance de fragments grossiers dans le profil du sol.
- Au début de la période de croissance (d’octobre à février), le sol est généralement mouillé, mais rarement saturé. L’humidité du sol diminue progressivement au cours de la saison et on note un important déficit hydrique au moment où les fruits se forment et au fur et à mesure que les plants vieillissent.
- Des matières ligneuses couvrent habituellement le sol, mais sont rarement abondantes.
Attributs biophysiques de l’habitat essentiel de la castilléjie dorée
Les attributs communs et précis requis pour les fonctions du cycle de vie de la castilléjie dorée se chevauchent sur le plan biophysique, géospatial, saisonnier et dans toutes les étapes du cycle de vie au sein des trouées du couvert et des zones de captage associées. Ainsi, l’habitat essentiel de la castilléjie dorée comprend le secteur où se trouvent les colonies de l’espèce, ainsi que (le cas échéant) les caractéristiques suivantes :
- Trouée minimale du couvert forestier : par défaut, la trouée nécessaire pour que la lumière atteigne les plants est la zone définie par une distance de 20 m autour de chaque colonie dans toutes les directions (20 m est habituellement la hauteur maximale atteinte par les arbres dans les sols entourant la castilléjie dorée). Pour ce qui est des colonies où l’ombrage des zones adjacentes n’a pas d’effets néfastes sur la capacité de l’habitat à soutenir la colonie, aucune trouée minimale n’est incluse.
La délimitation spatiale des caractéristiques de l’habitat ci-dessus (lesquelles composent les attributs biophysiques de l’habitat essentiel) a été réalisée pour chaque population indiquée dans le tableau 6, d’après la meilleure information disponible. Des méthodes détaillées en ce qui concerne la schématisation des caractéristiques de l’habitat (c.-à-d. la désignation de l’habitat essentiel) pour chaque population sont fournies ci-dessous. De plus amples renseignements concernant l’emplacement spatial de l’habitat essentiel en vue d’appuyer la protection de la castilléjie dorée et de son habitat peuvent être demandés selon le besoin de connaître auprès de la section de la planification du rétablissement d’Environnement Canada.
Délimitation des attributs biophysiques de l’habitat essentiel de la castilléjie dorée
À l’intérieur des limites géographiques indiquées à la figure 17 (îlot Alpha) et à la figure 20 (îles Trial), l’habitat essentiel correspond à la trouée minimale associée à l’emplacement consigné de chaque colonie de castilléjie dorée. Pour chacune de ces colonies, la trouée minimale du couvert forestier est essentielle à la survie de ces populations de castilléjie dorée (Fairbarns, 2008a).
Habitat essentiel du lupin élégant
Le tableau 7 présente toutes les populations existantes connues du lupin élégant. Depuis l’élaboration du programme de rétablissement, on a découvert une nouvelle population sur le mont Helmcken et les populations des monts Braden et Wells pourraient être disparues (Roemer, 2009). Des analyses poussées sont nécessaires pour déterminer si l’habitat à ces endroits peut ou non soutenir la croissance de colonies viables de lupin élégant. La présente modification désigne, dans la mesure du possible, l’habitat essentiel du lupin élégant d’après les meilleures données accessibles. Le programme d’études présente un aperçu des activités nécessaires pour déterminer l’habitat essentiel requis afin de satisfaire aux objectifs en matière de population et de répartition (section 2.2.4 du programme de rétablissement, Parcs Canada, 2006).
Population (recensée dans le Programme de rétablissement de 2006) | Population (recensée dans la modification) | No de la figure | Désignation d’habitat essentiel |
---|---|---|---|
Non recensée | Mont Helmcken | 24 | Oui |
Mont Wells | Mont Wells | S.O. | Non* |
Mont Braden | Mont Braden | S.O. | Non** |
Mont McDonald | Mont McDonald | 25 | Oui |
*Données nécessaires à la désignation de l’habitat essentiel : précisions spatiales adéquates, confirmation de la présence de l’espèce ou de l’habitat.
**L’habitat essentiel au mont Braden sera défini dans une prochaine mise à jour du programme de rétablissement ou dans un futur plan d’action.
Au Canada, le lupin élégant pousse généralement dans le sud-est de l’île de Vancouver, dans l’écosystème du chêne de Gary et les écosystèmes connexes. L’habitat se caractérise généralement par des prés secs, des falaises rocheuses et des arbustaies ouvertes (Parcs Canada, 2006). Des enquêtes menées sur le terrain en 2008-2009 ont permis de préciser l’habitat du lupin élégant (Maslovat, 2008; Roemer, 2009).
La figure 7 illustre l’habitat typique du lupin élégant au Canada. Les attributs biophysiques de l’habitat essentiel sont les suivantes :
- Zones ensoleillées à végétation courte ou clairsemée (il n’y a pas d’arbres et la couverture arbustive n’est pas importante).
- Généralement, sur des terrasses (terrain plat ou légèrement en pente) des versants abruptes, principalement dans le haut des pentes ou sur les crêtes et exposées du sud-est au sud-ouest.
- Le sol est mince et n’a généralement aucun horizon organique. En surface, la texture du sol minéral est un loam sableux ferme, de légèrement humide à sec.
- Le drainage du sol varie de modérément bien à très rapide.
- Le sol n’est recouvert d’aucune couche de litière ou que d’une mince couche fragmentaire.
- Le sol est en grande partie ou presque totalement recouvert de mousses et de lichens.
Attributs biophysiques de l’habitat essentiel du lupin élégant
Les attributs communs et précis requis pour les fonctions du cycle de vie du lupin élégant se chevauchent sur le plan biophysique, géospatial, saisonnier et dans toutes les étapes du cycle de vie au sein des ouvertures du couvert et des zones de captage associées. Ainsi, l’habitat essentiel du lupin élégant comprend les parcelles où se trouvent les colonies de l’espèce, ainsi que (le cas échéant) l’une des caractéristiques suivantes, ou les deux :
- Trouées du couvert forestier associées à une colonie et toute aire ouverte continue entre les colonies; les secteurs forestiers ne sont pas inclus dans l’habitat essentiel (Roemer, 2009; Maslovat, 2008).
- Des caractéristiques de paysage entre les ouvertures du couvert, où la qualité et les caractéristiques de l’habitat sont continues d’une colonie à l’autre (Roemer, 2009).
La délimitation spatiale des caractéristiques de l’habitat ci-dessus (lesquelles composent les attributs biophysiques de l’habitat essentiel) a été réalisée pour chaque population indiquée dans le tableau 7, d’après la meilleure information disponible. Des méthodes détaillées en ce qui concerne la schématisation des caractéristiques de l’habitat (c.-à-d. la désignation de l’habitat essentiel) pour chaque population sont fournies ci-dessous. De plus amples renseignements concernant l’emplacement spatial de l’habitat essentiel en vue d’appuyer la protection du lupin élégant et de son habitat peuvent être demandés selon le besoin de connaître auprès de la section de la planification du rétablissement d’Environnement Canada.
Délimitation des attributs biophysiques de l’habitat essentiel du lupin élégant
À l’intérieur des limites géographiques indiquées à la figure 24 (mont Helmcken) et à la figure 25 (mont McDonald), l’habitat essentiel du lupin élégant est désigné comme suit.
La population de lupin élégant au mont McDonald compte 23 petites colonies dans 7 massifs largement répandues dans un grand secteur composé de pentes et de terrasses rocheuses dégagées s’étendant sur environ un kilomètre (Roemer, 2009). Même si l’on peut trouver ici et là dans le secteur la même combinaison de caractéristiques de l’habitat qui favorisent la croissance du lupin élégant, il pourrait y avoir d’autres particularités biologiques qui maintiennent les colonies petites et peu nombreuses (Roemer, 2009). Afin de tenir compte des petites colonies largement répandues dans un grand secteur et d’inclure l’habitat avoisinant aux fins de dispersion, on a désigné l’habitat essentiel de façon à inclure des éléments du paysage et les possibilités de connectivité lorsque la qualité et les caractéristiques de l’habitat étaient continues entre les colonies (Roemer, 2009). On a utilisé des critères semblables pour désigner l’habitat essentiel sur le mont Helmcken (Maslovat, 2008), mais sans inclure les possibilités de connectivité entre les colonies en raison d’une méthode de relevé différente.
Habitat essentiel de la sanicle bipinnatifide
Le tableau 8 présente toutes les populations existantes connues de sanicle bipinnatifide. La présente modification désigne, dans la mesure du possible, l’habitat essentiel de la sanicle bipinnatifide d’après les meilleures données accessibles. Il faut encore définir l’habitat essentiel pour les populations de la réserve indienne Tzuhalem, de la crique Bilston, du parc provincial de la Pointe-Dionoso, de l’île Little D’Arcy et de l’îlot Flora. Pour ces populations, la présente modification précise les données à obtenir pour désigner l’habitat essentiel. Le programme d’études présente un aperçu des activités nécessaires pour désigner l’habitat essentiel requis afin de satisfaire aux objectifs en matière de population et de répartition (section 2.2.4 du programme de rétablissement, Parcs Canada, 2006).
Population (recensée dans le Programme de rétablissement de 2006) | Population (recensée dans la modification) | No de la figure | Désignation d’habitat essentiel | |
---|---|---|---|---|
Anse Glencoe | Anse Glencoe | 13 | Oui | |
Pointe Cattle | Parc Uplands/pointe Cattle | 15 | Oui | |
Îlot Alpha | Îlot Alpha | 17 | Oui | |
Îles Trial | Îles Trial | 20 | Oui | |
Île Discovery | Île Discovery | 21 | Oui | |
Cap Albert | Cap Albert | 26 | Oui | |
Lac Thetis | Mont Seymour | 27 | Oui | |
Non recensée | Colline Beacon | 29 | Oui | |
Pointe Holland | Pointe Holland | 28 | Oui | |
Près de Francis King | Creed Road | 30 | Oui | |
Neild Road | Happy Valley | 31 | Oui | |
Pointe Macaulay | Pointe Macaulay | 32 | Oui | |
Colline Mill | Colline Mill | 33 | Oui | |
Mont Douglas | Mont Douglas | 34 | Oui | |
Réserve éco. Tzuhalem | Mont Tzuhalem | 35 | Oui | |
Chaînon Brown, île Saturna | Brown Ridge | 36 | Oui | |
Rithet’s Bog | Tourbière Rithet | 37 | Oui | |
Île Little D’Arcy | Île Little D’Arcy | S.O. | Non* | |
Non recensée | Crique Bilston | S.O. | Non** | |
Parc Dionisio, île Galiano | Parc provincial de la Pointe-Dionisio | S.O. | Non* | |
Réserve indienne Tzuhalem | Réserve indienne Tzuhalem | S.O. | Non* | |
Îlot Flora | Îlot Flora | S.O. | Non* |
*Données nécessaires à la désignation de l’habitat essentiel : précisions spatiales adéquates, confirmation de la présence de l’espèce ou de l’habitat.
**Données nécessaires à la désignation de l’habitat essentiel : précisions spatiales adéquates.
Au Canada, la sanicle bipinnatifide pousse généralement le long de la côte sud-est de l’île de Vancouver et sur les îles Gulf, dans l’écosystème du chêne de Gary et les écosystèmes connexes. L’habitat se caractérise généralement par des écosystèmes de prés maritimes de secs à légèrement humides et de forêts ouvertes (Parcs Canada, 2006). Des enquêtes menées sur le terrain de 2006 à 2010 ont permis de préciser l’habitat de la sanicle bipinnatifide (Fairbarns, 2008a; Fairbarns, 2008b; Fairbarns, 2009; GOERT, 2008; GOERT, 2009; GOERT, 2010; GOERT, 2011; Costanzo et al., 2009b; Maslovat, 2009).
La figure 8 montre de la sanicle bipinnatifide qui pousse dans l’habitat typique au Canada. Les attributs biophysiques de l’habitat essentiel sont les suivantes :
- Zones ensoleillées à végétation courte ou clairsemée (il n’y a pas d’arbres et la couverture arbustive n’est pas importante). Il peut y avoir des colonies sur des pentes abruptes dans une forêt de douglas de Menzies, puisque ces pentes permettent à une grande quantité de lumière de passer.
- De 1 à 300 mètres au-dessus du niveau de la mer, sur une pente dont l’angle varie de 0 à 60 %.
- Le matériau parental du sol varie considérablement et comprend des matières colluviales/résiduelles, des dépôts glaciodeltaïques, du till ou de l’argile glaciomarin, du limon ou du loam à une profondeur supérieure à 10 cm; on trouve souvent une abondance de fragments grossiers dans le profil du sol, mais ils peuvent également être quasi absents. La surface du sol se caractérise par une quantité relativement petite de minéraux exposés et une mince litière.
- Au début de la période de croissance (de février à mars), le sol tend à demeurer humide, mais cette humidité diminue au fur et à mesure que la période de croissance avance et on note un important déficit hydrique au milieu de l’été.
- Des matières ligneuses couvrent souvent le sol, mais ne sont jamais abondantes.
Attributs biophysiques de l’habitat essentiel de la sanicle bipinnatifide
Les attributs communs et précis requis pour les fonctions du cycle de vie de la sanicle bipinnatifide se chevauchent sur le plan biophysique, géospatial, saisonnier et dans toutes les étapes du cycle de vie au sein des ouvertures du couvert et des zones de captage associées. Ainsi, l’habitat essentiel de la sanicle bipinnatifide comprend la parcelle où se trouvent les colonies de l’espèce, ainsi que (le cas échéant) l’une des caractéristiques suivantes, ou les deux :
- Trouée minimale du couvert forestier : La trouée minimale requise par défaut pour que la lumière atteigne les plants est la zone définie par un rayon de 20 m entourant chaque colonie (les arbres entourant la sanicle bipinnatifide atteignent habituellement une hauteur maximale de 20 m). À un endroit, l’ombrage des zones adjacentes n’a pas d’effets négatifs sur la capacité de l’habitat à soutenir la colonie et, par conséquent, aucune trouée minimale n’est incluse.
- Zone de captage : La zone de captage n’est pas incluse pour la plupart des populations puisque le suintement externe n’est actuellement considéré comme étant essentiel que pour deux d’entre elles.
La délimitation spatiale des caractéristiques de l’habitat ci-dessus (lesquelles composent les attributs biophysiques de l’habitat essentiel) a été réalisée pour chaque population indiquée dans le tableau 8, d’après la meilleure information disponible. Des méthodes détaillées en ce qui concerne la schématisation des caractéristiques de l’habitat (c.-à-d. la désignation de l’habitat essentiel) pour chaque population sont fournies ci-dessous. De plus amples renseignements concernant l’emplacement spatial de l’habitat essentiel en vue d’appuyer la protection de la sanicle bipinnatifide et de son habitat peuvent être demandés selon le besoin de connaître auprès de la section de la planification du rétablissement d’Environnement Canada.
Délimitation des attributs biophysiques de l’habitat essentiel de la sanicle bipinnatifide
À l’intérieur des limites géographiques indiquées à la figure 26 (cap Albert) et à la figure 27 (colline Seymour), l’habitat essentiel correspond à la trouée minimale et aux zones de captage associées à l’emplacement consigné de chaque colonie de sanicle bipinnatifide. Pour ces populations, la zone de captage et la trouée minimale du couvert sont essentielles à la survie des colonies de sanicle bipinnatifide (Fairbarns, 2008a; Fairbarns, 2008b; Schiller, communications personnelles, 2011).
À l’intérieur des limites géographiques indiquées à la figure 13 (anse Glencoe), à la figure 15 (parc Uplands/pointe Cattle), à la figure 17 (îlot Alpha), à la figure 20 (îles Trial), à la figure 28 (colline Beacon/pointe Holland), à la figure 30 (Creed Road), à la figure 31 (Happy Valley), à la figure 32 (pointe Macaulay), à la figure 33 (colline Mill), à la figure 34 (mont Douglas), à la figure 35 (mout Tzuhalem), à la figure 36 (crête Brown) et à la figure 37 (tourbière Rithet), l’habitat essentiel correspond à la trouée minimale associée à l’emplacement consigné de chaque colonie de sanicle bipinnatifide. La trouée minimale du couvert est essentielle à la survie de ces colonies de sanicle bipinnatifide (Fairbarns, 2008a; Fairbarns, 2008b; Fairbarns, 2009; Costanzo et al., 2009b; GOERT, 2008; GOERT, 2009; GOERT, 2011; Maslovat, 2009). Quant à la pointe Macaulay, les données de Fairbarns (2008a) ont été complétées par les données de localisation de Miskelly (2008, 2009, obs. pers.).
Bien que l’on ait recueilli des données pour majeure partie de la population de sanicle bipinnatifide à la pointe Holland, à la figure 28 susmentionnée (colline Beacon/pointe Holland), il n’y a que des données partielles pour la colonie à l’extrémité nord de la pointe Holland et pour la population du parc Beacon Hill. Les données fournies par Fairbarns sur la colonie du nord de la population de la pointe Holland (observations personnelles, 2010) ainsi que les données sur la sanicle bipinnatifide cartographiées par le BC Conservation Data Center (2011) à la colline Beacon sont acceptées comme étant les meilleurs renseignements existants pour les zones occupées par ces colonies. D’autres renseignements ont été recueillis par des experts locaux (Hook et Fairbarns, comm. pers., 2011), qui ont confirmé les données de localisation et qui ont aussi confirmé que l’habitat était toujours là et que les plantes y avaient été observées au cours des cinq dernières années. Il est nécessaire de recueillir d’autres renseignements détaillés pour cette population à l’avenir. La trouée du couvert forestier par défaut est incluse dans l’habitat essentiel de cette population.
À l’intérieur des limites géographiques indiquées à la figure 21 (île Discovery), l’habitat essentiel correspond à la zone occupée par chaque colonie recensée de sanicle bipinnatifide. Ni l’ombre et ni le suintement externe n’auraient un effet néfaste sur la survie de cette population (Fairbarns, 2009).
Habitat essentiel du lotier splendide
Le tableau 9 présente toutes les populations existantes connues du lotier splendide. La présente modification désigne, dans la mesure du possible, l’habitat essentiel du lotier splendide d’après les meilleures données accessibles. Le programme d’études présente un aperçu des activités nécessaires pour déterminer l’habitat essentiel requis afin de satisfaire aux objectifs en matière de population et de répartition (section 2.2.4 du programme de rétablissement, Parcs Canada, 2006).
Population (recensée dans le Programme de rétablissement de 2006) | Population (recensée dans la modification) | No de la figure | Désignation d’habitat essentiel |
---|---|---|---|
Île Bentinck | Île Bentinck | 18 | Oui |
Pointe Church | Pointe Church | 19 | Oui |
Non recensée | Île Swordfish | 19 | Oui |
Îles Trial | Îles Trial | 20 | Oui |
Pointe Rocky | Cap Calver | 38 | Oui |
Cap William | Cap William | 39 | Oui |
Au Canada, le lotier splendide pousse généralement dans une étroite bande côtière près de Victoria, sur la côte sud-est de l’île de Vancouver, et sur les îles au large de la côte, dans l’écosystème du chêne de Garry et les écosystèmes connexes. L’habitat se caractérise généralement par des écosystèmes de zones de suintement et de prés (Parcs Canada, 2006). Des enquêtes menées sur le terrain de 2006 à 2008 ont permis de préciser l’habitat du lotier splendide (Fairbarns, 2008a).
La figure 9 montre du lotier splendide qui pousse dans l’habitat typique au Canada. Les attributs communs de l’habitat essentiel du lotier splendide sont les suivants :
- Zones ensoleillées à végétation courte ou clairsemée (il n’y a pas d’arbres et la couverture arbustive n’est pas importante).
- De 1 à 80 mètres au-dessus du niveau de la mer, sur une pente dont l’angle varie de 0 à 70 % et d’orientation variable, bien que les colonies installées sur des pentes abruptes soient généralement exposées à l’ouest.
- Le matériau parental du sol varie considérablement et comprend des matières colluviales/résiduelles, des dépôts glaciodeltaïques, du till ou de l’argile glaciomarin, du limon ou du loam à une profondeur de 5 à plus de 30 cm; on trouve souvent une abondance de fragments grossiers dans le profil du sol, mais ils peuvent également être quasi absents. La surface du sol se caractérise par une quantité relativement petite de minéraux exposés et une mince litière.
- Au début de la période de croissance (de janvier à mars), le sol tend à demeurer humide, mais cette humidité diminue au fur et à mesure que la période de croissance avance et on note un important déficit hydrique au milieu de l’été.
- Il y a habituellement des matières ligneuses couvrant le sol, mais elles sont rarement abondantes.
Attributs biophysiques de l’habitat essentiel du lotier splendide
Les attributs communs et précis requis pour les fonctions du cycle de vie du lotier splendide se chevauchent sur le plan biophysique, géospatial, saisonnier et dans toutes les étapes du cycle de vie au sein des ouvertures du couvert et des zones de captage associées. Ainsi, l’habitat essentiel du lotier splendide comprend la parcelle où se trouvent des colonies de l’espèce, ainsi que les deux caractéristiques suivantes :
- Trouée minimale du couvert forestier : La trouée minimale requise par défaut pour que la lumière atteigne les plants est la zone définie par un rayon de 20 m entourant chaque colonie (les arbres entourant le lotier splendide atteignent habituellement une hauteur maximale de 20 m).
- Zones de captage.
La délimitation spatiale des caractéristiques de l’habitat ci-dessus (lesquelles composent les attributs biophysiques de l’habitat essentiel) a été réalisée pour chaque population indiquée dans le tableau 9, d’après la meilleure information disponible. Des méthodes détaillées en ce qui concerne la schématisation des caractéristiques de l’habitat (c.-à-d. la désignation de l’habitat essentiel) pour chaque population sont fournies ci-dessous. De plus amples renseignements concernant l’emplacement spatial de l’habitat essentiel en vue d’appuyer la protection du lotier splendide et de son habitat peuvent être demandés selon le besoin de connaître auprès de la section de la planification du rétablissement d’Environnement Canada.
Délimitation des attributs biophysiques de l’habitat essentiel du lotier splendide
À l’intérieur des limites géographiques indiquées à la figure 18 (île Bentinck), à la figure 19 (pointe Church), à la figure 20 (îles Trial), à la figure 383 (cap Calver), et à la figure 39 (William Head), l’habitat essentiel correspond à la trouée minimale et aux zones de captage associées à l’emplacement consigné de chaque colonie de lotier splendide. Pour chacune de ces populations, la zone de captage et la trouée minimale du couvert sont essentielles à la survie des colonies de lotier splendide (Fairbarns, 2008a). Pour ce qui est de l’île Bentinck, les données de Fairbarns (2008a) ont été complétées par les données de localisation de Miskelly (2009, obs. pers.).
Figures cartographiques de l’habitat essentiel des plantes
2.2.3 Exemples d’activités susceptibles de détruire l’habitat essentiel
Les tableaux ci-dessous présentent des exemples d’activités susceptibles de détruire l’habitat essentiel du damier de Taylor (tableau 10) et des espèces végétales (tableau 11). Il y aurait destruction si une partie de l’habitat essentiel était dégradée de façon permanente ou temporaire, de telle sorte que l’habitat n’accomplirait plus sa fonction et ne répondrait plus aux besoins des espèces. La destruction peut découler d’une ou de plusieurs activités ponctuelles ou des effets cumulatifs d’une ou de plusieurs activités au fil du temps. Il importe de préciser que certaines activités ont le potentiel de détruire l’habitat essentiel même si elles ont lieu à l’extérieur de la parcelle désignée comme habitat essentiel. De plus, si certaines de ces activités sont minutieusement réalisées, il est possible d’en atténuer les effets négatifs d’une façon telle que l’activité n’aura aucun effet sur l’habitat ou aura un effet positif.
Activité | Effet de l’activité sur l’habitat essentiel |
---|---|
Aménagement urbain et rural (p. ex. enlèvement de la végétation, débroussaillage et nivellement, enlèvement ou dépôt de couches de sol, construction d’ouvrages tels que des bâtiments). | Cette activité peut transformer directement le terrain et entraîner la perte des caractéristiques de l’habitat essentiel à un point tel où il ne peut plus servir de site de ponte, de source de nourriture pour les larves et les adultes et de refuge. |
Activités récréatives intensives (p. ex. utilisation de véhicule, circulation pédestre, équitation). | Ces activités risquent d’endommager ou de détruire les colonies de plantes hôtes et les plantes nectarifères pour les adultes. Le piétinement répété peut endommager ou détruire les plantes hôtes, et ainsi entraîner la perte des attributs biophysiques de l’habitat essentiel à un point tel où il ne peut plus servir de site de ponte, de source de nourriture pour les larves et les adultes et de refuge. Ces activités peuvent par ailleurs entraîner le compactage ou la perturbation du sol près des plantes hôtes et avoir un effet sur la plante hôte ou sur le substratum avoisinant, ou les deux; par le fait même, elles peuvent causer une perte des fonctions biologiques comme la ponte, l’alimentation des larves, le refuge pour les larves, l’hibernation des larves, la nymphose, l’alimentation des adultes, et le refuge pour les adultes. |
Travaux de construction et d’entretien de routes (p. ex. excavation de fossés, nivellement, remblayage, installation de ponceaux). | Ces activités sont susceptibles de modifier le régime hydrologique, ce qui diminuera la capacité du substratum de soutenir les plantes hôtes, dont certaines ont besoin d’un habitat ouvert de façon saisonnière et humide. Les activités qui modifient les régimes de drainage naturels et les profils d’humidité des sols pourraient entraîner la perte de l’habitat des plantes hôtes pour les larves et des plantes nectarifères pour les adultes et, ainsi, entraîner la perte des attributs biophysiques de l’habitat essentiel à un point tel où il ne peut plus servir de site de ponte, de source de nourriture pour les larves et les adultes et de refuge. La construction de routes est l’un des types de perturbation qui pourrait altérer le régime hydrologique. De plus, ces activités peuvent entraîner le compactage ou la perturbation du sol près des plantes hôtes (voir la section Activités récréatives intensives pour connaître les effets). |
Broutage par le bétail et introduction d’herbivores. | Le broutage intensif par le bétail est susceptible d’entraîner la perte ou la dégradation des attributs biophysiques de l’habitat essentiel à un point tel où il ne peut plus servir de site de ponte, de source de nourriture pour les larves et les adultes et de refuge. De plus, ces activités peuvent entraîner le compactage ou la perturbation du sol près des plantes hôtes (voir la section Activités récréatives intensives pour connaître les effets). |
Activités d’entretien paysager (p. ex. excavation – installation de bancs de parc, de tables de pique-nique, de panneaux ou de clôture, aménagement de platebandes, aménagement et entretien ou modification de sentiers – empilage de matériaux, transport de matériel lourd, stabilisation des berges). | Ces activités peuvent entraîner la perte des attributs biophysiques de l’habitat essentiel qui sont indispensables à la survie et au rétablissement du damier de Taylor. La plantation ou l’introduction de plantes peut exercer une compétition interspécifique et ainsi entraîner la perte des attributs biophysiques de l’habitat essentiel à un point tel où il ne peut plus servir de site de ponte, de source de nourriture, de refuge et de site d’hibernation pour les larves, de site de nymphose, ainsi que de source de nourriture et de refuge pour les adultes. Les activités d’excavation peuvent entraîner le compactage ou la perturbation du sol près des plantes hôtes et avoir un effet sur la plante hôte ou sur le substratum avoisinant, ou les deux; par le fait même, elles peuvent causer la perte des attributs biophysiques de l’habitat essentiel à un point tel où il ne peut plus servir de site de ponte, de source de nourriture, de refuge et de site d’hibernation pour les larves, de site de nymphose, ainsi que de source de nourriture et de refuge pour les adultes. L’application d’herbicide risque d’entraîner la perte ou la dégradation des attributs biophysiques de l’habitat essentiel à un point tel où il ne peut plus servir de site de ponte, de source de nourriture pour les larves et les adultes et de refuge. |
Récolte (notamment l’enlèvement des plantes hôtes). | La prise directe et l’endommagement accidentel des plantes hôtes risquent de détruire les plantes et d’entraîner, par le fait même, la perte des attributs biophysiques de l’habitat essentiel à un point tel où il ne peut plus servir de site de ponte, de source de nourriture pour les larves et les adultes et de refuge. |
Dépôt de fertilisants ou de déchets. | Ces activités sont susceptibles de modifier les conditions du sol qui soutiennent les plantes hôtes et causer, par le fait même, la perte des attributs biophysiques de l’habitat essentiel à un point tel où il ne peut plus servir de site de ponte, de source de nourriture, de refuge et de site d’hibernation pour les larves, de site de nymphose, ainsi que de source de nourriture et de refuge pour les adultes. |
Activité | Effet de l’activité sur l’habitat essentiel | Espèces les plus susceptibles d’être touchées† | Populations les plus susceptibles |
---|---|---|---|
Aménagement urbain et rural (p. ex. enlèvement de la végétation, débroussaillage et nivellement, enlèvement ou dépôt de couches de sol, construction d’ouvrages tels que des bâtiments). | Cette activité peut modifier directement l’habitat, le fragmenter et altérer les régimes hydrologiques, ce qui a pour effet de perturber les processus vitaux, d’engendrer un stress physiologique et de limiter la dispersion des espèces des prés maritimes de l’écosystème du chêne de Garry vers de nouveaux sites | TV | Pointe Ten Mile |
Activités récréatives intensives (p. ex. utilisation d’un véhicule, marche, promenade de chiens)Note debas de page5 | Le compactage du sol altère les attributs de l’habitat. Les plantes risquent de subir du stress et de mourir ou d’être incapables de germer, par suite d’une modification du degré d’humidité du sol ou de la quantité de lumière. Ces activités risquent surtout de détruire l’habitat essentiel par l’érosion du sol ou par une altération des profils de drainage. L’enrichissement du sol par de l’azote issu des excréments de chiens modifie le régime nutritif de l’habitat. De plus, cette activité risque d’entraîner l’introduction ou la propagation de plantes exotiques envahissantes, qui font concurrence aux espèces indigènes et qui modifient la quantité de lumière, d’eau et d’éléments nutritifs de l’habitat, de telle sorte que l’habitat ne pourrait plus fournir les conditions nécessaires à la survie de ces espèces. |
TV | Pointe Harling, pointe Ten Mile, parc Uplands/pointe Cattle, île Mary Tod, anse Glencoe |
BFS | Pointe Harling, île Mary Tod | ||
GSS | Îles Trial, mont Tuam | ||
CD | Îles Trial | ||
LE | Mont McDonald, mont Helmcken | ||
SB | Colline Mill, colline Seymour, parc Uplands/pointe Cattle, crête Brown, îles Trial, pointe Macaulay, anse Glencoe, Happy Valley, Creed Road, mont Douglas | ||
LS | Îles Trial, île Bentinck | ||
Travaux de construction et d’entretien de routes (p. ex. excavation de fossés, nivellement, remblayage, installation de ponceaux). | Ces activités altèrent le régime hydrologique et modifient la capacité de captage d’eau du site. Par exemple, la diminution du captage d’eau en fin de saison peut accélérer le flétrissement et la mort des plantes et réduire ainsi la production de graines. De même, l’augmentation du captage d’eau au début de la saison risque de retarder la germination, de raccourcir la période de croissance et de réduire la production de graines. De plus, cette activité pourrait donner lieu à l’introduction d’espèces exotiques envahissantes et nuire à la diversité des espèces indigènes (Lilley et Vellend, 2009), ce qui entraînerait une modification de la composition taxonomique et, par conséquent, la destruction de l’habitat. Voir la section « Activités récréatives intensives »pour connaître les effets des espèces exotiques envahissantes. |
TV | Pointe Ten Mile |
LE | Mont McDonald | ||
Activités d’entretien paysager (p. ex. excavation – installation de bancs de parc, de tables de pique-nique, de panneaux ou de clôture, aménagement de platebandes, aménagement et entretien ou modification de sentiers – empilage de matériaux, transport de matériel lourd, stabilisation des berges). | Ces activités peuvent modifier directement le terrain, compacter le sol et engendrer des effets hydrologiques connexes, altérer les régimes hygrométriques (p. ex. retenue d’eau ou réduction du débit d’eau se rendant jusqu’aux plantes par l’excavation de fossés ou la dérivation de l’eau souterraine par la construction de bâtiments) et entraîner l’introduction d’espèces exotiques (p. ex. plantation intentionnelle ou introduction accidentelle facilitée par de la machinerie sale [voir la section « Activités récréatives »pour connaître les effets des espèces exotiques envahissantes]). La stabilisation des berges à la pointe Cattle nuirait aux espèces puisqu’elle entraînerait une densification de la végétation, ce qui perturberait la nature de l’ouverture minimale de la trouée. |
TV | Pointe Saxe, îles Trial, pointe Ten Mile, parc Uplands/pointe Cattle, pointe Gonzales, anse Glencoe, pointe Harling |
SPO | Îles Trial, pointe Saxe, pointe Harling | ||
GSS | Îles Trial | ||
CD | Îles Trial | ||
SB | Îles Trial, Creed Road | ||
LS | Îles Trial | ||
SB | Crête Brown |
† TV=Triphysaire versicolore, SPO=Sanicle patte-d’ours, GSS=Grand silène de Scouler, CD=Castilléjie dorée, LE=Lupin élégant, SB=Sanicle bipinnatifide, SBL=Lotier splendide.
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