Phasque de Vlassov (Microbryum vlassovii) : sommaire du statut de l’espèce du COSEPAC 2016

En voie de disparition
2016

Table des matières

Liste des figures

Liste des tableaux

Information sur le document

COSEPAC
Comité sur la situation
des espèces en péril
au Cananda

Logotype du COSEPAC

COSEWIC
Committee on the Status
of Endangered Wildlife
in Canada

Les sommaires du statut de l’espèce du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages au Canada que l’on croit en péril. On peut citer le présent document de la façon suivante :

COSEPAC. 2016. Sommaire du statut de l’espèce du COSEPAC sur le phasque de Vlassov (Microbryum vlassovii) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xix p. (Registre public des espèces en péril site Web).

Note de production :

Le COSEPAC remercie Marc Jones qui a rédigé le sommaire du statut du phasque de Vlassov (Microbryum vlassovii) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par René Belland, Ph. D., coprésident du Sous-comité de spécialistes des mousses et lichens du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : COSEPAC courriel
Site web : COSEPAC

Also available in English under the title COSEWIC Status Appraisal Summary on the Nugget Moss Microbryum vlassovii in Canada.

COSEPAC sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation - novembre 2016

Nom commun
Phasque de Vlassov
Nom scientifique
Microbryum vlassovii
Statut
En voie de disparition
Justification de la désignation
Au Canada, cette mousse rare à l’échelle mondiale n’est présente que dans trois sites localisés dans des zones semi–arides du centre–sud de la Colombie–Britannique. Un des sites est disparu et un autre n’a pas été vu depuis 1980. Cette mousse pousse sur des sols fins dans la partie escarpée de berges limoneuses abritant des communautés végétales à leurs premiers stades de développement dans des écosystèmes de prairies semi–arides. Les populations extrêmement petites rendent la mousse vulnérable aux perturbations. Les menaces incluent l’aménagement et l’entretien des routes, les activités récréatives et la compétition des plantes vasculaires.
Répartition
Colombie-Britannique
Historique du statut
Espèce désignée « en voie de disparition » en novembre 2006 et en novembre 2016.

COSEPAC sommaire du statut de l’espèce

Nom scientifique :
Microbryum vlassovii
Nom français :
Phasque de Vlassov
Nom anglais :
Nugget Moss
 
Répartition au Canada (province/territoire/océan):
Colombie-Britannique

Historique du statut

COSEPAC :
Espèce désignée « en voie de disparition » en novembre 2006 et en novembre 2016.

Espèce sauvage : Phasque de Vlassov

 
Changement quant à l’admissibilité, à la taxinomie ou aux unités désignable
non

Explication :

Aucune donnée supplémentaire depuis la dernière évaluation.

Aire de répartition

Changement de la zone d’occurrence
oui
Changement de l’indice de zone d’occupation (IZO)
oui
Changement du nombre de localités actuelles connues ou inféréesNote1de bas de page
oui
Nouvelles données importantes issues de relevés
oui

Explication :

En 2013, T. McIntosh a identifié quelques spécimens de phasque de Vlassov dans un échantillon de mousses des milieux secs, recueilli en 1980. L’échantillon a été recueilli sur une berge limoneuse exposée au sud, dans une zone humide près du poste frontalier de Porthill, dans la vallée de la rivière Kootenay (BC Conservation Data Centre, 2014). Cette occurrence est identifiée comme étant celle du lac Rykerts dans la base de données des occurrences de l’espèce du Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique (figure 1). T. McIntosh s’est rendu de nouveau à cet emplacement en juin 2016, et il croit que le phasque de Vlassov est vraisemblablement disparu de cet endroit (voir la section suivante pour les détails). Aucun relevé ciblé du phasque de Vlassov n’a été effectué ailleurs qu’aux emplacements où les trois occurrences connues ont été observées, exception faite du relevé réalisé en 2011, dans la région de Kamloops, où T. McIntosh et d’autres personnes ont cherché des individus de l’espèce sur plusieurs berges limoneuses à l’ouest de la localité connue de Kamloops. Même s’il ne s’agit pas de relevés ciblés, T. McIntosh a effectué des relevés exhaustifs des berges limoneuses lacustres, dans la région intérieure du sud de la Colombie-Britannique, pendant de nombreuses années. À ce jour, il n’a trouvé des individus de l’espèce qu’à trois emplacements. La perte du site du lac Rykerts entraîne une diminution de la zone d’occurrence, de l’IZO et du nombre de localités connues actuellement. On ignore, cependant, quand cette perte s’est produite.

Information sur la population

Changement du nombre d’individus mature
inc.
Changement de la tendance de la population
inc.
Changement de la gravité de la fragmentation de la population
non
Changement de la tendance de la superficie et/ou de la qualité de l’habitat
non
Nouvelles données importantes issues de relevés
non

Explication :

Une seule occurrence a été retrouvée depuis les relevés initiaux effectués en 1980. La sous-population de Penticton a fait l’objet de nouveaux relevés en 2004, 2005, 2006, 2011, 2013 et 2016 (COSEWIC, 2006; British Columbia Bryophyte Recovery Team, 2009; Environment Canada, 2012; T. McIntosh, comm. pers., 2016). La sous-population de Penticton a été observée à de nombreux microsites, généralement en petites colonies (< 1 cm2). Compte tenu de l’incertitude quant au nombre d’individus matures dans chacune des colonies au fil du temps, il est difficile d’estimer la taille de la population dans cette localité (tableau 1). Une partie du site de Penticton a fait l’objet de relevés en 2013 (très rapidement) et en 2016 par T. McIntosh et par des employés d’Environnement et Changement climatique Canada. L’espèce n’a pas été trouvée au cours de ces relevés (T. McIntosh, comm. pers., 2016). Puisque le phasque de Vlassov persiste dans cette localité depuis qu’on l’y a observé en 1980 (observations documentées dans plusieurs relevés – 2004, 2005, 2006 et 2011) et que des parties de l’habitat sont toujours convenables, il est probable que l’espèce existe toujours dans cette localité (et/ou que des spores viables persistent dans le réservoir de semences du sol, alentour des emplacements où des observations ont été effectuées dans le passé) (K. Sadler, comm. pers., 2016). La sous-population de Kamloops n’a pas été retrouvée au cours des relevés de 2004 et de 2011 effectués par T. McIntosh (T. McIntosh, comm. pers., 2016). T. McIntosh a fait un relevé de la sous-population du lac Rykerts en 2016. Les petites berges lacustres où il avait effectué des relevés en 1980 ont, en grande partie, fait l’objet d’ensemencement hydraulique, et il a trouvé très peu de mousses encore vivantes. Selon lui, il est probable que le phasque de Vlassov soit disparu de cette localité (T. McIntosh, comm. pers., 2016).

Tableau 1. Taille de la population de phasque de Vlassov au Canada, par sous population.
Sous-population Année du relevé Taille de la population estimée
Kamloops 1980 inconnuea
Kamloops 2004 population non trouvée
Kamloops 2011 population non trouvée
Penticton 1980 inconnuea
Penticton 2004 2 coloniesb comptant moins 8 individus
Penticton 2005, 2006 8 colonies et quelques individus à 3 microsites
Penticton 2011 1 colonie comptant au moins 10 individus
Penticton 2013 population non trouvéec
Penticton 2016 population non trouvée
Lac Rykerts 1980 inconnuea
Lac Rykerts 2016 population non trouvée (possiblement disparue)

a L’échantillonnage de 1980 ne ciblait pas l’espèce comme telle; les échantillons ont plutôt été prélevés au hasard dans certains habitats. Le phasque de Vlassov a été identifié plus tard dans les échantillons (dans le cas de la localité du lac Rykerts, pas avant 2013), et aucune donnée n’a été recueillie sur la taille de la population.

b On entend par colonie un groupe de plantes dont on ne peut établir qu’elles sont génétiquement distinctes parce qu’elles sont issues de spores qui ont germé à proximité les unes des autres et pourraient provenir de parents différents. De façon générale, chaque colonie est considérée comme un individu.

c Il s’agit d’un relevé superficiel; les résultats négatifs ne devraient pas être considérés comme représentatifs de la situation de la sous population.

Menaces

Changement de la nature ou de la gravité des menaces
oui

Explication :

Les activités/processus identifiés dans les programmes de rétablissement, notamment la construction et l’entretien des routes/installations de services publics, les activités récréatives, les plantes vasculaires envahissantes et les tempêtes inhabituelles, demeurent tous des menaces potentielles pour le phasque de Vlassov (British Columbia Bryophyte Recovery Team, 2009; Environment Canada, 2012). De plus, depuis 2013, trois menaces supplémentaires ont été identifiées pour la sous-population de Penticton : le nouveau développement résidentiel, la conduite/le stationnement de véhicules sur l’accotement et l’enlèvement de terre (tableau 2, K. Sadler, comm. pers., 2016).

La menace la plus importante pesant sur le phasque de Vlassov, en ce qui concerne les occurrences à Penticton et à Kamloops, découle des activités reliées à la construction et à l’entretien des routes/installations de services publics (tableau 2). Les sites de Kamloops et de Penticton sont tous les deux adjacents à des routes. Les activités de construction de nouvelles routes et d’entretien des routes existantes, p. ex. le défrichage des fossés ou le remplacement d’installations de services publics, pourraient détruire l’habitat du phasque de Vlassov si elles ne sont pas mises en œuvre de façon rigoureuse. Des employés d’Environnement et Changement climatique Canada sont retournés à la localité de Penticton en 2013, 2014, 2015 et 2016 pour évaluer les menaces existantes à cet endroit. Ils ont remarqué que des véhicules étaient stationnés sur l’accotement de la route, ce qui pourrait directement détruire de l’habitat du phasque de Vlassov. Ils ont aussi constaté que de la terre avait été enlevée dans une petite zone, près de l’emplacement où une observation de l’espèce a été effectuée dans le passé.

La menace posée par les plantes vasculaires exotiques et envahissantes semble être plus marquée dans la localité de Penticton. Des espèces vasculaires annuelles, comme la soude roulante (Salsola tragus) et le mélilot jaune (Melilotus officinalis), étaient dominantes en 2014 dans certaines zones de l’habitat du phasque de Vlassov (T. McIntosh, comm. pers., 2016). Ces espèces pourraient modifier l’habitat du phasque de Vlassov en raison de la perte de luminosité et, potentiellement, recouvrir le phasque de Vlassov par l’accumulation de litière.

Les activités récréatives, comme la randonnée pédestre, la promenade de chiens et le vélo de montagne, pourraient aussi détruire l’habitat du phasque de Vlassov, particulièrement dans le bas des pentes de berges limoneuses. Quelques-unes des berges limoneuses considérées comme un habitat essentiel potentiel dans la localité de Kamloops ont été désignées à titre de parc naturel urbain (figure 2, Environment Canada, 2012), ce qui pourrait entraîner une plus grande utilisation de ces zones à des fins récréatives, malgré que les sentiers désignés existants évitent l’habitat du phasque de Vlassov (Stanley, 2009).

En 2013, un projet de développement résidentiel a été proposé. Le projet pourrait potentiellement toucher une partie de la sous-population de Penticton. Les plans de lotissement finaux ne sont pas encore accessibles au public, mais il se peut que l’aménagement final permette d’éviter l’habitat essentiel (L. Reiss, comm. pers., 2016).

À l’emplacement de l’occurrence du lac Rykerts, la zone a fait l’objet d’ensemencement hydraulique en raison de préoccupations de lutte contre l’érosion. Un très petit nombre de mousses auraient survécu à ce traitement qui a probablement entraîné la disparition de cette sous-population de phasque de Vlassov.

Tableau 2. Menaces pesant sur le phasque de Vlassov au Canada.
Menace Niveau de la menace
Kamloops
Niveau de la menace
Penticton
Niveau de la menace
Lac Rykerts
Construction et entretien des routes/installations de services publics Élevé Élevé Inconnu
Activités récréatives Faible Moyen Inconnu
Plantes exotiques envahissantes Inconnu Moyen Inconnu
Tempêtes inhabituelles Inconnu Élevé Inconnu
Développement résidentiel Inconnu Inconnu Inconnu
Conduite/stationnement de véhicules sur l’accotement des routes Inconnu Élevé Inconnu
Enlèvement de terre Inconnu Moyen Inconnu
Lutte contre l’érosion/ensemencement hydraulique S.O. S.O. Élevé

Protection

Changement quant à la protection effective
oui

Explication :

Une partie du polygone renfermant potentiellement de l’habitat essentiel pour la sous-population de Kamloops (figure 2; Environment Canada, 2012) a été désignée parc naturel urbain. Bien que les limites exactes du parc ne soient pas claires et qu’aucun plan de gestion n’existe pour le parc (Stanley, 2009), cette désignation est susceptible d’empêcher le développement urbain qui, autrement, pourrait détruire l’habitat du phasque de Vlassov à l’intérieur des limites du parc. L’impact d’autres menaces dans le parc, comme les activités récréatives, est inconnu (figure 2). La figure 3 montre l’habitat essentiel désigné pour la sous-population de Penticton.

Immigration de source externe

Changement de l’immigration externe constatée
non

Explication :

L’immigration de source externe demeure peu probable. La population de phasque de Vlassov la plus proche répertoriée à l’extérieur du Canada se trouve en Californie (Zander, 2007).

Analyse quantitative

Changement quant à la probabilité estimée de disparition du pays
inc.

Précisions :

Aucune analyse quantitative n’a été effectuée pour le phasque de Vlassov.

Sommaire et autres points à examiner [p. ex. mesures de rétablissement]

Un programme de rétablissement fédéral a été publié pour le phasque de Vlassov (Environment Canada, 2012). Ce rapport comprend le programme de rétablissement provincial (British Columbia Bryophyte Recovery Team, 2009), la désignation de l’habitat essentiel pour la sous-population de Penticton et (dans la section du calendrier des études) la définition des limites d’une zone renfermant potentiellement de l’habitat essentiel pour la sous-population de Kamloops.

Remerciements et experts contactés

Brenda Costanzo, Chair, British Columbia Bryophyte Recovery Team, BC Ministry of Environment, Victoria (Colombie-Britannique).

Marta Donovan, botaniste, BC Conservation Data Center, Victoria (Colombie-Britannique).
Judith Harpel, Curator of Bryophytes, University of British Columbia Herbarium, Vancouver (Colombie-Britannique).

Terry McIntosh, Consultant, British Columbia Bryophyte Recovery Team, Vancouver (Colombie-Britannique).

Lucy Reiss, Senior Terrestrial Habitat Planner (planificatrice principale de l’habitat terrestre), Environnement et Changement climatique Canada, Service canadien de la faune, Kelowna (Colombie-Britannique).

Kella Sadler, Senior Species at Risk Biologist (biologiste principale des espèces en péril), Environnement et Changement climatique Canada, Service canadien de la faune, Delta (Colombie-Britannique).

Sources d’information

BC Conservation Data Centre. 2014. Occurrence report summary, shape ID: 81984, Nugget Moss. BC Ministry of Environment, Victoria, BC. Site Web : [consulté le 12 avril 2016].

BC Conservation Data Centre. 2016. Species summary: Microbryum vlassovii. BC Ministry of Environment. Site Web : BC Species and Ecosystem Explorer [en anglais seulement] [consulté le 12 avril 2016].

British Columbia Bryophyte Recovery Team. 2009. Recovery strategy for the nugget moss (Microbryum vlassovii) in British Columbia. Prepared for the BC Ministry of Environment, Victoria, BC.

COSEWIC. 2006. COSEWIC assessment and status report on the nugget moss Microbryum vlassovii in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada, Ottawa. (Également disponible en français : COSEPAC. 2006. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le phasque de Vlassov (Microbryum vlassovii) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa.).

Environment Canada. 2012. Recovery strategy for the Nugget Moss (Microbryum vlassovii) in Canada. Species at Risk Act Recovery Strategy Series. Environment Canada, Ottawa, Canada. (Également disponible en français : Environnement Canada. 2012. Programme de rétablissement du phasque de Vlassov (Microbryum vlassovii) au Canada. Série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril. Environnement Canada, Ottawa, Canada.).

McIntosh, T.T. 1989. Bryophyte Records from the Semiarid Steppe of Northwestern North America, including Four Species New to North America. The Bryologist 92:356-362.

Stanley, M. 2009. Proposal for a Dallas-Barnhartvale Nature Park management plan. Report prepared for the Dallas Community Association, Kamloops, BC. Site Web : Proposal for a Dallas-Barnhartvale Nature Park management plan [PDF; 1.74 Mo] [en anglais seulement] [consulté le 15 avril 2016].

Zander, R.H. 2007. Microbyum. Pp. 627–631in Flora of North America Editorial Committee, editor. Flora of North America, Volume 27 Bryophyta, part 1. Oxford University Press, New York, NY.

Résumé technique

Nom scientifique :
Microbryum vlassovii
Nom français :
Phasque de Vlassov
Nom anglais :
Nugget Moss
 
Range of occurrence in Canada (province/territoire/océan) :
Colombie-Britannique

Données démographiques

Données démographiques de l'espèce
Éléments du résumé technique information
Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée). Inconnue
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures? La sous-population du site de Penticton persiste, mais le nombre d’individus matures au fil du temps est incertain. La taille de la population à d’autres localités est inconnue, mais elle serait sûrement inférieure à 250.
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations]. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations]. Inconnu
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations]. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Inconnu
Est-ce que les causes du déclin a) sont clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé? a. oui
b. oui
c. non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? Inconnu, mais peu probable

Information sur la répartition

Information sur la répartition de l'espèce
Éléments du résumé technique information
Superficie estimée de la zone d’occurrence 8 km2
Indice de zone d’occupation (IZO) km de côté). 8 km2 (en supposant que l’occurrence du lac Rykerts est disparue)
La population totale est-elle gravement  fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce? a. non
b. oui
Nombre de localités
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN (février 2014) (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
2 (excluant le lac Rykerts, car la population qui se trouvait à cet endroit est présumée disparue)
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence? oui, observé (lac Rykerts : cette localité a fait l’objet d’un échantillonnage en 1980; le phasque de Vlassov a été identifié dans les échantillons en 2013; une visite du site a permis de conclure que le phasque de Vlassov était probablement disparu de cette localité en 2016)
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation? oui, observé, en supposant que l’occurrence du lac Rykerts est disparue
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? oui, observé, en supposant que l’occurrence du lac Rykerts est disparue
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN (février 2014) (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
oui, observé, en supposant que l’occurrence du lac Rykerts est disparue
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat? L’étendue de l’habitat là où se trouvent les occurrences de Penticton et de Kamloops est demeurée relativement constante; toutefois, la présence de plantes vasculaires envahissantes à un microsite de Penticton pourrait réduire la qualité de l’habitat dans cette localité.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN (février 2014) (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? non

Nombre d’individus matures (dans chaque sous-population)

Nombre d’individus matures de l'espèce
Sous-population
(utilisez une fourchette plausible) :
Nombre d’individus matures
Penticton 1 à 8 colonies comptant au moins 8 à 10 individus au total
Kamloops Inconnu
Lac Rykerts Inconnu
Total 1 à 8 colonies comptant au moins 8 à 10 individus au total

Analyse quantitative

Analyse quantitative de l'espèce
Éléments du résumé technique information
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]. Analyse non réalisée.

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? non

Les menaces reconnues sont les suivantes :

  1. (niveau élevé) Construction et entretien des routes/installations de services publics
  2. (impact moyen) Activités récréatives, comme la randonnée pédestre, la promenade de chiens et le vélo de montagne.
  3. (niveau moyen) Empiètement par les plantes vasculaires envahissantes
  4. (niveau élevé) Tempêtes inhabituelles
  5. (niveau inconnu) Développement résidentiel
  6. (niveau élevé) Conduite/stationnement de véhicules sur l’accotement des routes
  7. (niveau moyen) Enlèvement de terre
  8. (niveau élevé) Lutte contre l’érosion/ensemencement hydraulique

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents? Les localités du phasque de Vlassov répertoriées en Colombie-Britannique sont confinées aux berges limoneuses associées par des processus glaciolacustres et qui ont une étendue limitée dans la province.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Immigration de source externe de l'espèce
Éléments du résumé technique information
Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada. Le phasque de Vlassov a été observé à deux endroits en Californie en 1993 et en 1998. La taille et la situation actuelle des populations à ces endroits sont inconnues.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Peu probable
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Probablement
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Probablement
Les conditions se détériorent-elles au Canada?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).
Non

Les conditions de la population source se détériorent-elles?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).

Inconnu

La population canadienne est-elle considérée comme un puits?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).

Inconnu
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? Non

Nature délicate de l’information sur l’espèce

Les informations sur les données sensibles de l'espèce
Éléments du résumé technique information
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

COSEPAC : Espèce désignée « en voie de disparition » en novembre 2006 et en novembre 2016.

Sources d’information supplémentaires :

BC Conservation Data Centre. 2016. Species summary: Microbryum vlassovii. BC Ministry of Environment. Available: BC Species and Ecosystem Explorer (accessed April 12, 2016).

British Columbia Bryophyte Recovery Team. 2009. Recovery strategy for the nugget moss (Microbryum vlassovii) in British Columbia. Prepared for the BC Ministry of Environment, Victoria, BC.

COSEWIC. 2006. COSEWIC assessment and status report on the nugget moss Microbryum vlassovii in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada, Ottawa. (Également disponible en français : COSEPAC. 2006. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la phasque de Vlassov (Microbryum vlassovii) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa.).

Environment Canada. 2012. Recovery strategy for the Nugget Moss (Microbryum vlassovii) in Canada. Species at Risk Act Recovery Strategy Series. Environment Canada, Ottawa, Canada. (Également disponible en français : Environnement Canada. 2012. Programme de rétablissement du phasque de Vlassov (Microbryum vlassovii) au Canada. Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril. Environnement Canada, Ottawa, Canada.).

McIntosh, T. T. 1989. Bryophyte Records from the Semiarid Steppe of Northwestern North America, including Four Species New to North America. The Bryologist 92:356-362.

Zander, R. H. 2007. Microbyum. Pages 627–631in Flora of North America Editorial Committee, editor. Flora of North America, Volume 27 Bryophyta, part 1. Oxford University Press, New York, NY.

Statut et justification de la désignation :

Statut :
En voie de disparition
Code alphanumérique :
D1
Justification de la désignation :
Au Canada, cette mousse rare à l’échelle mondiale n’est présente que dans trois sites localisés dans des zones semi-arides du centre-sud de la Colombie-Britannique. Un des sites est disparu et un autre n’a pas été vu depuis 1980. Cette mousse pousse sur des sols fins dans la partie escarpée de berges limoneuses abritant des communautés végétales à leurs premiers stades de développement dans des écosystèmes de prairies semi-arides. Les populations extrêmement petites rendent la mousse vulnérable aux perturbations. Les menaces incluent l’aménagement et l’entretien des routes, les activités récréatives et la compétition des plantes vasculaires.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :
Sans objet. Les tendances des populations sont inconnues.
Critère B (petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) :
Sans objet. Malgré que l’indice de zone d’occupation et la zone d’occurrence soient inférieurs au seuil établi pour les espèces en voie de disparition et qu’il y ait moins de cinq localités, aucun autre sous-critère n’est satisfait (il n’y a pas de fluctuations extrêmes ni de fragmentation grave, et les déclins de la zone d’occurrence et de l’indice de zone d’occupation ainsi que la perte de la localité du lac Rykerts pourraient avoir eu lieu en dehors de la période visée par cette évaluation.)
Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :
Sans objet. Les tendances des populations sont inconnues.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :
Satisfait au critère d’espèce en voie de disparition D1, étant donné que le nombre total d’individus matures est inférieur au maximum de 250 pour ce critère.
Critère E (analyse quantitative) :
Analyse non réalisée.
Figure 1. Carte des sous populations de phasque de Vlassov suivies par le Conservation Data Centre de la Colombie Britannique, montrant l’emplacement approximatif du prélèvement au lac Rykerts. À noter que la localité de Kamloops n’est pas indiquée.
Carte de C.-B. (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 1

Carte montrant les sous populations de phasque de Vlassov suivies par le Conservation Data Centre de la Colombie Britannique ainsi que l’emplacement approximatif du prélèvement au lac Rykerts. La localité de Kamloops n’est pas indiquée.

Figure 2. Carte de l’habitat essentiel potentiel de la sous-population de Kamloops (Environment Canada, 2012) et emplacement du Dallas-Barhartvale Nature Park (Stanley, 2009).
Deux cartes de sector Dallas-Barnhartvale (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 2

Deux cartes montrant l’habitat essentiel potentiel de la sous population de phasque de Vlassov de Kamloops (carte du haut) ainsi que l’emplacement du Dallas-Barnhartvale Nature Park.

Figure 3. Carte de l’habitat essentiel de la sous-population de Penticton (Environment Canada, 2012).
Carte de Penticton (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 3

Carte montrant l’habitat essentiel de la sous population de phasque de Vlassov de Penticton.

Logotype du COSEPAC

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2016)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.)
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.)
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.)
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».)
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

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