Vergerette de Leiberg (Erigeron leibergii) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2016

Photo de vergerette de Leiberg (Erigeron leibergii) sur un substrat rocheux.
Photo : Vergerette de Leiberg © Matt Fairbarns, 2016

Données insuffisantes
2016

Table des matières

Liste des figures

  • Figure 1. Erigeron leibergii. Photo : Matt Fairbarns (publiée avec son autorisation). Photographie prise près de Hart’s Pass, dans l’État de Washington.
  • Figure 2. Illustration de la vergerette de Leiberg. Rumely, ex Hitchcock et al., 1955 (publication autorisée).
  • Figure 3. Feuilles basilaires et feuilles caulinaires. Photo : Matt Fairbarns (publiée avec son autorisation). Photographie prise près de Hart’s Pass, dans l’État de Washington.
  • Figure 4. Capitule. Photo : Matt Fairbarns (publiée avec son autorisation). Photographie prise près de Hart’s Pass, dans l’État de Washington.
  • Figure 5. Répartition de l’espèce. Les triangles rouges marquent l’emplacement des sites où l’espèce a été récoltée aux États-Unis (Consortium of Pacific Northwest Herbaria, 2014). Le carré vert indique l’endroit où l’espèce a été récoltée au Canada en 1980 par Douglas et Douglas.
  • Figure 6. Activités de recherche infructueuses. Les losanges jaunes indiquent les endroits où des recherches ont été effectuées. Le point noir indique l’endroit où l’espèce a été récoltée en 1980 par Douglas et Douglas.
  • Figure 7. Blocs de coupe le long de la rivière Ashnola. La flèche bleue montre l’emplacement approximatif de l’endroit où Douglas et Douglas ont prélevé l’espèce en 1980. On peut voir que les versants à l’est de la rivière, qui se trouvent dans le parc provincial Cathedral, ne font l’objet d’aucune exploitation forestière. Photo : Google Earth. Droits d’auteur de l’image : DigitalGlobe, 2015.

Information sur le document

COSEPAC
Comité sur la situation
des espèces en péril
au Canada

Logotype du COSEPAC

COSEWIC
Committee on the Status
of Endangered Wildlife
in Canada

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEPAC. 2016. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la vergerette de Leiberg (Erigeron leibergii) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xii + 23 p. (Registre public des espèces en péril site Web).

Note de production :

Le COSEPAC remercie Matt Fairbarns d’avoir rédigé le rapport de situation sur la vergerette de Leiberg (Erigeron leibergii) au Canada, qui a été préparé avec le soutien financier d’Environnement et Changement climatique Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Del Meidinger, coprésident du Sous-comité de spécialistes des plantes vasculaires du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : COSEPAC courriel
Site web : COSEPAC

Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Status Report on the Leiberg's Fleabane Erigeron leibergii in Canada.

Illustration/photo de la couverture :

Vergerette de Leiberg - Photo : Matt Fairbarns.

COSEPAC Sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation – novembre 2016

Nom commun
Vergerette de Leiberg
Nom scientifique
Erigeron leibergii
Statut
Données insuffisantes
Justification de la désignation
Cette herbacée vivace a seulement été cueillie à un site dans le centre–sud de la Colombie–Britannique, et les relevés réalisés sur le terrain portent à croire qu’elle pourrait être disparue de ce site. Des recherches à proximité n’ont pas permis de trouver d’autres sous–populations. Il y a une incertitude à savoir si une population viable était, ou est, établie car la majeure partie de l’habitat potentiel est difficilement accessible. L’incertitude quant à savoir si l’espèce se trouve toujours au Canada, et quant à la possibilité et au moment où la seule population connue serait disparue, empêche la détermination du statut en ce moment.
Répartition
Colombie-Britannique
Historique du statut
Espèce étudiée en novembre 2016 et classée dans la catégorie « données insuffisantes ».

COSEPAC Résumé

Vergerette de Leiberg
Erigeron leibergii

Description et importance de l’espèce sauvage

La vergerette de Leiberg est une herbacée vivace dont la base robuste est ramifiée. L’espèce pousse jusqu’à une hauteur de 7 à 25 cm à partir d’une racine pivotante. Elle possède des feuilles basilaires et caulinaires bien développées, portant des poils courts et denses. Les feuilles basilaires sont un peu plus grandes que les feuilles caulinaires. Les tiges florifères portent entre 1 et 5 capitules bleus à violacés. La vergerette de Leiberg présente un intérêt particulier car l’espèce est endémique à une petite région transfrontalière.

Répartition

La vergerette de Leiberg est une espèce endémique des monts Cascade et Wenatchee, dans les comtés d’Okanogan, de Chelan et de Kittitas, dans le centre de l’État de Washington et dans l’extrême sud du centre-sud de la Colombie-Britannique. La superficie de la zone d’occurrence mondiale de l’espèce est d’environ 10 380 km2. Au Canada, une seule sous-population de vergerette de Leiberg a été confirmée, dans la vallée de la rivière Ashnola, à environ 25 km au sud-ouest de Keremeos, en Colombie-Britannique. Cette sous-population, découverte en 1980, n’a pas été revue depuis. L’aire de répartition de l’espèce au Canada représente moins de 1 % de son aire de répartition mondiale. La disparition de la sous-population d’Ashnola, si elle s’avérait, représenterait un déclin de 100 % de l’aire de répartition canadienne connue de l’espèce au cours des 35 dernières années. D’autres sous-populations pourraient toutefois exister.

Habitat

Au Canada, la vergerette de Leiberg a été signalée à un seul endroit, en terrain sec et rocheux, sur un versant montagneux dégagé orienté vers le sud-est, à une altitude de 1 280 m. Dans le nord de l’État de Washington, l’espèce se rencontre habituellement entre 900 et 2 600 m d’altitude, sur des corniches et des escarpements rocheux ou des talus d’éboulis dégagés à légèrement ombragés.

Biologie

On sait très peu de choses sur la biologie de la vergerette de Leiberg. La floraison se produit habituellement entre le début de juin et la fin d’août, et les fleurs sont probablement pollinisées par une grande variété d’insectes. Compte tenu du type de croissance de l’espèce, la durée d’une génération est vraisemblablement de plusieurs années. Il est probable qu’un nombre très faible de fruits parviennent à se disperser sur plus de quelques mètres, car ces fruits, semblables à des graines, sont dépourvus de structures pouvant faciliter leur transport sur de grandes distances par le vent ou des animaux.

Taille et tendances de la population

Les relevés menés dans l’aire de répartition historique de la vergerette de Leiberg au Canada et dans d’autres régions situées près de son aire de répartition aux États-Unis n’ont pas permis de trouver l’espèce. Ces résultats donnent à penser que la seule sous-population signalée au Canada a disparu depuis sa découverte en 1980. Les relevés botaniques sont toutefois insuffisants pour qu’on puisse déterminer à quel moment cette sous-population aurait disparu ou si d’autres sous-populations canadiennes non découvertes jusqu’à présent pourraient exister.

Menaces et facteurs limitatifs

L’habitat potentiel de la vergerette de Leiberg dans son aire de répartition historique au Canada a connu une baisse de qualité en raison d’une exploitation forestière intensive. L’étendue et la fréquence des incendies de forêt ont été sans précédent dans l’aire de répartition de l’espèce aux États-Unis, situation qui pourrait être due aux changements climatiques et aux effets des activités d’exploitation forestière et de suppression des incendies réalisées par le passé. On présume que ces facteurs sont présents dans l’aire de répartition historique de l’espèce au Canada et dans d’autres régions du Canada situées près de sous-populations américaines connues. De nombreuses espèces exotiques envahissantes sont désormais présentes dans l’aire de répartition de la vergerette de Leiberg, et leur abondance devrait augmenter en raison de l’exploitation forestière et des incendies.

Protection, statuts et classements

L’unique sous-population canadienne de vergerette de Leiberg n’est pas (n’était pas) protégée en vertu de la Loi sur les espèces en péril du gouvernement fédéral ou des dispositions législatives provinciales sur les espèces en péril. NatureServe (2014) a attribué la cote G3? (vulnérable à l’échelle mondiale) à l’espèce. Au Canada, la vergerette de Leiberg a obtenu la cote 2 (possiblement en péril) dans le cadre du programme sur la situation générale des espèces. Dans l’État de Washington, l’espèce n’est pas classée (SNR), mais n’est plus considérée comme vulnérable. En Colombie-Britannique, la vergerette de Leiberg est classée S1 (gravement en péril). Elle est considérée comme une espèce de priorité 2 au titre du Cadre de conservation de la Colombie-Britannique (B.C. Conservation Framework) et fait partie de la liste rouge de la province. Bien que l’endroit précis où Douglas et Douglas ont récolté l’espèce en 1980 soit incertain, tous les endroits plausibles où la récolte a pu être effectuée se trouvent sur des terres de la Couronne provinciale faisant l’objet d’un aménagement forestier.

Résumé technique

Nom scientifique :
Erigeron leibergii
Nom français :
Vergerette de Leiberg
Nom anglais :
Leiberg’s Fleabane
Répartition au Canada :
Colombie-Britannique

Données démographiques

Données démographiques de l'espèce
Éléments du résumé technique information

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN (2011) est utilisée)

Il n’existe pas de données permettant d’estimer la durée d’une génération, à part le fait que la vergerette de Leiberg est une espèce vivace qui est probablement longévive.

Inconnu, mais probablement plusieurs années

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Le fait que la vergerette de Leiberg n’ait pas été détectée, même à proximité de l’endroit où le seul prélèvement de l’espèce a été effectué, indique que l’unique sous-population canadienne de l’espèce pourrait avoir disparu depuis qu’elle a été observée en 1980. Si l’espèce a disparu du site de récolte initial au cours des 35 années suivantes, on ne sait toujours pas exactement à quel moment cette disparition a pu se produire, et si la sous-population a disparu au cours des trois dernières générations (étant donné l’incertitude entourant la durée d’une génération).

Oui

Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations]. 

L’espèce pourrait avoir disparu au Canada; si c’est le cas, on ne sait pas exactement si cette disparition s’est produite sur cinq ans ou deux générations.

Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations]. Inconnu

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations].

L’espèce pourrait avoir disparu au Canada; si c’est le cas, elle ne peut plus subir de déclin.

Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont (a) clairement réversibles, (b) comprises et (c) ont effectivement cessé?

a. Les causes pourraient être réversibles, car il semble y avoir beaucoup d’habitat apparemment convenable.

b. Les causes du déclin sont inconnues.

c. Si l’on ne connaît pas les causes du déclin, il est impossible de savoir si elles ont cessé.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? Inconnu

Information sur la répartition

Information sur la répartition de l'espèce
Éléments du résumé technique information
Superficie estimée de la zone d’occurrence (superficie estimée de la zone d’occurrence historique) 4 km2, selon la seule sous-population connue
Indice de zone d’occupation (IZO)
(Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté)
4 km2, selon la seule sous-population connue
La population totale est-elle « gravement fragmentée », c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

Inconnu

a. Probablement, si elle existe toujours. La seule sous-population répertoriée constitue la population totale connue de l’espèce au Canada et compte probablement peu d’individus.

b. Inconnu. La seule sous-population canadienne répertoriée se trouve à 20 km des sous-populations de l’espèce aux États-Unis. On ignore s’il existe d’autres sous-populations de l’espèce au Canada.

Nombre de localités (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
0-1; pour l’instant, il n’existe pas de données permettant de supposer l’existence de plus d’une localité, mais d’autres localités pourraient être trouvées.

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

L’espèce n’a pas été détectée ces dernières années et pourrait avoir disparu au cours des trois dernières générations.

Peut-être

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

L’espèce n’a pas été détectée ces dernières années et pourrait avoir disparu au cours des trois dernières générations.

Peut-être

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?

L’espèce n’a pas été détectée ces dernières années et pourrait avoir disparu au cours des trois dernières générations.

Peut-être

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)

L’espèce n’a pas été détectée ces dernières années et pourrait avoir disparu au cours des trois dernières générations.

Peut-être

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue et/ou la qualité] de l’habitat?

L’exploitation forestière a gravement altéré une grande partie de l’habitat potentiel dans la zone d’occurrence historique de l’espèce.

Oui
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? Inconnu; une seule sous-population de l’espèce a été observée.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités*? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? Non

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Nombre d’individus matures de l'espèce
Sous-populations (utilisez une fourchette plausible) Nombre d’individus matures
Vallée de la rivière Ashnola Inconnu; peut-être 0.
Total Inconnu; peut-être 0; probablement moins de 1 000 même si d’autres sous-populations étaient découvertes.

Analyse quantitative

Analyse quantitative de l'espèce
Éléments du résumé technique information
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]. Non évaluée.

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible)

  • i. Exploitation forestière, et routes et piles de débris de coupe qui y sont associées
  • ii. Incendie
  • iii. Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes

Un calculateur des menaces a t il été rempli pour l’espèce, et dans l’affirmative, par qui? Non

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Immigration de source externe de l'espèce
Éléments du résumé technique information
Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada Non en péril
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Oui, elle est possible
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Oui
Les conditions se détériorent-elles au Canada?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)
Oui
Les conditions de la population source se détériorent-elles?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)
Oui
La population canadienne est-elle considérée comme un puits?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)
Inconnu
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? Inconnu

Nature délicate de l’information sur l’espèce

Les informations sur les données sensibles de l'espèce
Éléments du résumé technique information
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

Espèce étudiée en novembre 2016 et classée dans la catégorie « données insuffisantes ».

Statut et justification de la désignation :

Statut et justification de la désignation :
Éléments du résumé technique information
Statut : Données insuffisantes
Code alphanumérique : Sans objet
Justification de la désignation : Cette herbacée vivace a seulement été cueillie à un site dans le centre-sud de la Colombie-Britannique, et les relevés réalisés sur le terrain portent à croire qu’elle pourrait être disparue de ce site. Des recherches à proximité n’ont pas permis de trouver d’autres sous-populations. Il y a une incertitude à savoir si une population viable était, ou est, établie car la majeure partie de l’habitat potentiel est difficilement accessible. L’incertitude quant à savoir si l’espèce se trouve toujours au Canada, et quant à la possibilité et au moment où la seule population connue serait disparue, empêche la détermination du statut en ce moment.

Applicabilité des critères :

Applicabilité des critères
Éléments du résumé technique information
Critère A
(déclin du nombre total d’individus matures) :
Correspond peut-être au critère de la catégorie « En voie de disparition », A2a, si la seule population connue n’existe plus; l’espèce n’a pu être retrouvée au site connu; comme on ignore à quel moment la disparition a pu se produire, elle pourrait être survenue il y a plus de 10 ans/3 générations.
Critère B
(petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) :
Correspond peut-être au critère de la catégorie « En voie de disparition », B1ab(iv,v)+2ab(iv,v), étant donné que la zone d’occurrence et l’indice de zone d’occupation s’établissent tous deux à 4 km², qu’il existe probablement moins de 5 localités et qu’on observe un déclin des sous-populations (de 1 à 0) et du nombre d’individus matures, SI la seule population connue n’existe plus.
Critère C
(nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :
Correspond peut-être au critère C2a(i,ii), étant donné que le nombre total d’individus, bien qu’il ne soit pas connu, est probablement inférieur à 2 500, et  qu’un déclin du nombre d’individus matures est observé, en supposant que la seule population connue n’existe plus.
Critère D
(très petite population totale ou répartition restreinte) :
Correspond peut-être au critère de la catégorie « En voie de disparition », D1, mais le nombre d’individus matures est inconnu – et pourrait être nul.
Critère E
(analyse quantitative) :
Sans objet.

Préface

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2016)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.)
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.)
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.)
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».)
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

Description et importance de l’espèce sauvage

Nom et classification

Nom scientifique : Erigeron leibergii Piper

Synonymes : Erigeron chelanensis St. John

Nom français : vergerette de Leiberg

Noms anglais : Leiberg’s Fleabane, Leiberg’s Daisy

Famille : Astéracées (Composées)

La vergerette de Leiberg est une espèce distincte pour laquelle aucune sous-espèce ou variété n’a été décrite et qui ne présente aucune complication sur le plan taxinomique.

Description morphologique

La vergerette de Leiberg est une herbacée vivace dont la base robuste est ramifiée. L’espèce pousse jusqu’à une hauteur de 7 à 25 cm à partir d’une racine pivotante (figures 1 et 2). Les tiges sont dressées et recouvertes d’une pubescence clairsemée à modérément dense; les poils, courts et quelque peu rigides, sont terminés par de petites glandes. Des feuilles sont présentes à la base de la plante et sur ses tiges. Les feuilles basilaires (figure 3) mesurent habituellement 20 à 90 mm de longueur et 5 à 25 mm de largeur, alors que les feuilles caulinaires sont plus petites et étroites. Les feuilles caulinaires supérieures, qui sont les plus petites feuilles de l’espèce, sont tout de même relativement bien développées, contrairement aux feuilles caulinaires beaucoup plus sommaires de nombreuses autres espèces du même genre. Les feuilles basilaires et les feuilles caulinaires inférieures peuvent parfois présenter trois nervures proéminentes allant de la base au sommet de la feuille. Les feuilles sont modérément pubescentes, les poils étant semblables à ceux des tiges. Les tiges portent entre 1 et 5 capitules (figure 4) de 5 à 8 mm de longueur et 7 à 14 mm de largeur. Chaque capitule comporte 2 ou 3 rangs de bractées extérieures dont la pubescence est semblable à celle des tiges et des feuilles. Les rayons, au nombre de 20 à 45, sont disposés sur plusieurs rangs. Ils sont habituellement bleus à violacés mais peuvent être roses ou blancs, et mesurent 5 à 12 mm de longueur. Les fleurs du disque forment la portion centrale du capitule et mesurent 3 à 4,3 mm de longueur. Le fruit est une cypsèle (fruit sec à une seule graine) de 1,8 à 2 mm de longueur. La cypsèle possède deux nervures et présente une pubescence clairsemée. Chaque fruit porte à son sommet un anneau de 12 à 16 soies, et parfois un anneau supplémentaire extérieur formé de quelques petites écailles (Hitchcock et al., 1955; Nesom, 2006).

Figure 1. Erigeron leibergii. Photo : Matt Fairbarns (publiée avec son autorisation). Photographie prise près de Hart’s Pass, dans l’État de Washington.
Photo d’un spécimen de l’espèce qu’on a déraciné et posé sur un rocher. (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 1

Photo d’un spécimen de l’espèce qu’on a déraciné et posé sur un rocher. Les tiges de la vergerette de Leiberg poussent à partir d’une racine pivotante; elles sont dressées et recouvertes d’une pubescence clairsemée à modérément dense; les poils sont courts et quelque peu rigides. Des feuilles sont présentes à la base de la plante et sur ses tiges; les feuilles des tiges sont plus petites et étroites.

Figure 2. Illustration de la vergerette de Leiberg. Rumely, ex Hitchcock et al., 1955 (publication autorisée).
Illustration de la vergerette de Leiberg. (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 2

Illustration de la vergerette de Leiberg. Cette herbacée vivace pousse jusqu’à une hauteur de 7 à 25 centimètres et possède une base robuste et ramifiée. Les tiges sont dressées et recouvertes d’une pubescence clairsemée à modérément dense; les poils sont courts et quelque peu rigides. Des feuilles sont présentes à la base de la plante et sur ses tiges. Chaque capitule comporte 2 ou 3 rangs de bractées extérieures; les rayons, au nombre de 20 à 45, sont disposés sur plusieurs rangs.

Figure 3. Feuilles basilaires et feuilles caulinaires. Photo : Matt Fairbarns (publiée avec son autorisation). Photographie prise près de Hart’s Pass, dans l’État de Washington.
Photo montrant les feuilles basilaires (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 3

Photo montrant les feuilles basilaires et les feuilles caulinaires de la vergerette de Leiberg. Les feuilles basilaires mesurent habituellement 20 à 90 millimètres de longueur et 5 à 25 millimètres de largeur. Les feuilles caulinaires sont plus petites et étroites. Les feuilles sont modérément pubescentes.

Figure 4. Capitule. Photo : Matt Fairbarns (publiée avec son autorisation). Photographie prise près de Hart’s Pass, dans l’État de Washington.
Photo d’un capitule de vergerette de Leiberg (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 4

Photo d’un capitule de vergerette de Leiberg. Le capitule comporte 2 ou 3 rangs de bractées extérieures. Les rayons, au nombre de 20 à 45, sont disposés sur plusieurs rangs. Ils sont habituellement bleus à violacés et mesurent 5 à 12 millimètres de longueur.

Plusieurs autres espèces appartenant au même genre se rencontrent dans l’aire de répartition canadienne de la vergerette de Leiberg. À l’aide des clés d’identification et des descriptions fournies par Cronquist (1955) et Nesom (2006), on peut distinguer la vergerette de Leiberg des espèces semblables comme suit [note : la présente section est plus détaillée qu’elle ne l’est habituellement, mais d’autres espèces du genre sont souvent confondues. La découverte d’un spécimen de vergerette âcre (Erigeron acris) qu’on a confondu avec la vergerette de Leiberg dans l’herbier du Royal British Columbia Museum (RBCM) en fournit un exemple exceptionnel, alors que la vergerette âcre se distingue aisément par la présence d’un nombre beaucoup plus élevé de rayons pistillés et dressés] :

  • La vergerette rude (E. strigosus) et la vergerette divergente (E. divergens) sont des espèces annuelles ou bisannuelles et sont donc dépourvues de base robuste et ramifiée (les rayons de la vergerette divergente sont généralement blancs, mais peuvent être bleus). 
  • La vergerette à graines poilues (E. poliospermus) possède des feuilles plus étroites à pubescence plus dense; l’espèce est dépourvue de feuilles caulinaires ou possède des feuilles caulinaires dont la taille diminue vers le sommet de la tige.
  • La vergerette voyageuse (E. peregrinus), la vergerette de Philadelphie (E. philadelphicus), la belle vergerette (E. speciosus) et l’Erigeron subtrinervis sont faciles à distinguer, car ces espèces ont généralement des feuilles caulinaires beaucoup plus grandes; elles sont habituellement plus hautes et ressemblent davantage à des espèces du genre Aster.
  • La vergerette glabre (Erigeron glabellus) possède un caudex peu développé, des racines fasciculées et un nombre beaucoup plus élevé de rayons (125–175); l’espèce est dépourvue de poils terminés par une glande.
  • La vergerette en corymbe (E. corymbosus) possède des feuilles basilaires et caulinaires longues et étroites; le fruit possède un pappus double bien visible comprenant un anneau intérieur de 20 à 30 soies fermes entouré d’un anneau extérieur d’écailles ou de soies beaucoup plus courtes. Le fruit de la vergerette de Leiberg peut aussi présenter un pappus double, mais l’anneau intérieur ne comporte que 12 à 16 soies.
  • Le capitule de la vergerette naine (E. pumilus) présente un nombre beaucoup plus élevé de rayons (50 à 100 ou plus) et ces rayons sont habituellement plus étroits (< 1,5 mm de largeur). Son fruit possède un pappus double bien visible comprenant un anneau intérieur de 15 à 27 soies et un anneau extérieur d’écailles bien développé. Les feuilles de la vergerette naine mesurent rarement plus de 8 mm de largeur, tandis que celles de la vergerette de Leiberg sont presque toujours plus larges. Le nombre de capitules est généralement supérieur à cinq chez la vergerette naine, mais les individus plus petits peuvent en avoir moins. On peut alors les confondre avec une forme à feuilles étroites de la vergerette de Leiberg, à moins de noter la forme et le nombre des rayons ainsi que la présence d’un pappus double bien visible. La vergerette de Leiberg se rencontre généralement à plus haute altitude que la vergerette naine, mais les conditions de l’habitat de ces deux espèces se chevauchent quelque peu, du moins dans le centre-nord de l’État de Washington.

Structure spatiale et variabilité des populations

Étant donné qu’une seule sous-population de l’espèce a été signalée au Canada (B.C. Conservation Data Centre, 2014), il ne peut donc être question de variété génétique parmi des sous-populations canadiennes. À notre connaissance, aucune étude n’a été réalisée sur les variations génétiques entre la population canadienne et les sous-populations américaines. Il ne semble y avoir aucune barrière géographique ou écologique pouvant créer une structure génétique ou un fort isolement démographique entre les populations au Canada et aux États-Unis.

Unités désignables

Rien n’indique qu’il y ait plus d’une unité désignable de l’espèce au Canada.

Importance de l’espèce

La vergerette de Leiberg est endémique à une petite région du centre de l’État de Washington et du centre-sud de la Colombie-Britannique. Cette espèce n’est pas particulièrement voyante et n’a pas suscité l’intérêt du secteur horticole.

Répartition

Aire de répartition mondiale

La vergerette de Leiberg est une espèce endémique des monts Cascade et Wenatchee, dans les comtés d’Okanogan, de Chelan et de Kittitas, dans le centre de l’État de Washington et dans le centre-sud de la Colombie-Britannique (figure 5) (Nesom, 2006). L’aire de répartition mondiale de l’espèce s’étend sur environ 10 380 km2.

Figure 5. Répartition de l’espèce. Les triangles rouges marquent l’emplacement des sites où l’espèce a été récoltée aux États Unis (Consortium of Pacific Northwest Herbaria, 2014). Le carré vert indique l’endroit où l’espèce a été récoltée au Canada en 1980 par Douglas et Douglas.
Carte montrant la répartition mondiale de la vergerette de Leiberg (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 5

Carte montrant la répartition mondiale de la vergerette de Leiberg. L’espèce se rencontre dans les monts Cascade et Wenatchee, dans les comtés d’Okanogan, de Chelan et de Kittitas, dans le centre de l’État de Washington et dans le centre-sud de la Colombie Britannique.

Aire de répartition canadienne

Au Canada, la vergerette de Leiberg a été observée dans l’extrême sud de l’aire écologique nationale des montages du Sud du COSEPAC. Une seule sous-population de l’espèce a été confirmée, dans la vallée de la rivière Ashnola, à environ 25 km au sud-ouest de Keremeos, en Colombie-Britannique (figure 6; B.C. Conservation Data Centre, 2014). Cette sous-population, découverte en 1980 (voir ci-dessous), n’a pas été revue depuis. L’aire de répartition de l’espèce au Canada représente moins de 1 % de son aire de répartition mondiale. La disparition de la sous-population d’Ashnola, si elle s’avérait, représenterait un déclin de 100 % de l’aire de répartition canadienne de l’espèce au cours des 35 dernières années.

Figure 6. Activités de recherche infructueuses. Les losanges jaunes indiquent les endroits où des recherches ont été effectuées. Le point noir indique l’endroit où l’espèce a été récoltée en 1980 par Douglas et Douglas.
Carte montrant l’endroit où la vergerette de Leiberg (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 6

Carte montrant l’endroit où la vergerette de Leiberg a été trouvée en 1980, dans la vallée de la rivière Ashnola. Les endroits où des recherches ont été effectuées pour trouver l’espèce en vue de la préparation du présent rapport sont également indiqués.

Zone d’occurrence et zone d’occupation

La vergerette de Leiberg a été signalée à deux endroits au Canada, mais l’une de ces mentions porte sur un spécimen mal identifié qui a été récolté en 1985 (no 963) par Van Dieren et Van Dieren. Il s’agissait en fait d’une vergerette âcre (Erigeron acris) (Fairbarns, obs. pers.). 

Douglas et Douglas (spécimen no 12015) ont récolté l’espèce dans la vallée de la rivière Ashnola, le 16 août 1980Note1de bas de page. Un examen minutieux des notes de terrain de G.W. Douglas et des cartes topographiques ainsi qu’une visite réalisée sur le terrain pour observer les conditions de l’habitat donnent à penser que le prélèvement a été effectué sur des versants secs et rocheux orientés vers le sud-est, à une altitude d’environ 1 280 m, entre le kilomètre 43 et le kilomètre 47 du chemin Ashnola River, presque directement au-dessus de la passerelle du sentier Wall Creek.

La zone d’occurrence historique de la vergerette de Leiberg au Canada est probablement inférieure à 1 ha, car il n’existe qu’une seule mention de l’espèce, et rien n’indique, sur l’étiquette des spécimens d’herbier et dans les notes de terrain, que l’espèce était répandue à l’endroit où elle a été récoltée. Si l’on présume que la vergerette de Leiberg a disparu de l’endroit où elle a été récoltée, on peut conclure que l’espèce a subi un déclin de 100 % de sa zone d’occurrence au Canada au cours des 35 dernières années. La zone d’occurrence est établie à 4 km2, de façon qu’elle ne soit pas inférieure à l’indice de zone d’occupation.

L’indice de zone d’occupation (IZO) historique de la vergerette de Leiberg au Canada, fondé sur une seule récolte de l’espèce dans la vallée de la rivière Ashnola et représenté par une unique cellule dans un carré de quadrillage de 2 km de côté, est de 4 km2. Si l’on présume que la population de la vallée de la rivière Ashnola a disparu, on peut conclure que l’espèce a subi un déclin de 100 % de son indice de zone d’occupation au Canada au cours des 35 dernières années.

Activités de recherche

Fairbarns (obs. pers.) a étudié des sous-populations de vergerette de Leiberg dans le nord de l’État de Washington pour mieux comprendre les préférences de l’espèce en matière d’habitat dans la partie principale de son aire de répartition. Pour sélectionner les zones de relevé au Canada, on a examiné des photographies aériennes afin de repérer les secteurs présentant de grandes étendues d’habitat apparemment convenable :

  • versants orientés au sud-est;
  • altitude variant entre 1 000 et 2 000 m;
  • pas plus à l’est ou à l’ouest que les sous-populations connues aux États-Unis; et
  • à 20 km ou moins au nord de la frontière des États-Unis.

Les cartes des routes et des sentiers ont été examinées, et les zones situées à plus de 5 heures de randonnée des routes accessibles les plus proches ont été exclues des relevés au sol à cause des contraintes de temps. Fairbarns a consacré quatre jours à l’exploration de l’habitat convenable situé entre le kilomètre 43 et le kilomètre 47 du chemin Ashnola River. Compte tenu du fait qu’on trouve de grandes sous-populations de vergerette de Leiberg en bonne santé sur le sentier Pacific Crest Trail, à environ 35 km au sud de la frontière canadienne, Fairbarns a aussi consacré quatre jours à l’exploration de l’habitat convenable à l’extrémité nord de ce sentier, dans le parc provincial Manning, juste au nord de la frontière. Il a également passé 12 jours dans d’autres secteurs comportant de l’habitat potentiel dans la vallée de la rivière Ashnola, dans le parc provincial Manning et dans le parc provincial Cathedral. Robb Bennett (Ph. D.), qui a aidé Fairbarns à chercher et à étudier des sous-populations de vergerette de Leiberg dans l’État de Washington, a pris part aux recherches effectuées dans certains secteurs de la vallée de la rivière Ashnola et du parc Cathedral, sa contribution s’élevant à environ quatre jours-personnes supplémentaires. En 2014, Ryan Batten a passé une journée à chercher l’espèce au ruisseau Spring (R. Batten, comm. pers., 2016). Malgré ces efforts, la sous-population échantillonnée par Douglas et Douglas en 1980 n’a pu être retrouvée, et aucune nouvelle sous-population n’a été découverte. Aucune recherche n’a été effectuée dans le bassin versant de la rivière Pasayten, qui se trouve entre la rivière Ashnola et les zones de relevés du parc Manning, en raison de la difficulté d’accès de l’habitat potentiel de la vergerette de Leiberg à cet endroit.

La zone de recherche décrite dans le paragraphe précédent attire les botanistes depuis une bonne cinquantaine d’années. Il est impossible de quantifier les recherches des nombreux botanistes qui ont exploré la région, mais plus de 2 300 spécimens de plantes vasculaires y ont été prélevés pour être déposés dans les herbiers du Royal British Columbia Museum (V) et de l’Université de la Colombie-Britannique (University of British Columbia, ou UBC).

Habitat

Besoins en matière d’habitat

Un seul site abritant la vergerette de Leiberg a été répertorié au Canada, dans la vallée de la rivière Ashnola. Cette sous-population a été trouvée sur un versant montagneux dégagé exposé au sud-est, à 1 280 m d’altitude, selon les notes accompagnant le spécimen. Douglas et Ratcliffe (1981) mentionnent que le site de prélèvement était sec et rocheux.

Les prélèvements effectués dans des sites se trouvant non loin, dans le nord de l’État de Washington, montrent que l’espèce peut pousser à des altitudes variant entre 188 et 2 600 m. Les spécimens prélevés aux deux altitudes les plus faibles (188 m et 369 m) provenaient toutefois de sites atypiques. Les 28 autres prélèvements ont été effectués dans des sites se trouvant à au moins 900 m au-dessus du niveau de la mer. La plupart des spécimens prélevés dans le nord de l’État de Washington poussaient sur des corniches et des escarpements rocheux ou des talus d’éboulis dégagés (ou parfois légèrement ombragés) (Consortium of Pacific Northwest Herbaria, 2014).

Tendances en matière d’habitat

L’habitat convenable potentiel abonde dans l’aire de répartition canadienne de la vergerette de Leiberg. Cet habitat potentiel prend habituellement la forme de petites parcelles situées dans une matrice de forêts productives. Les blocs de coupe récents occupent environ 60 % des versants orientés au sud-est, à des altitudes variant entre 1 000 et 2 000 m, dans un rayon de 10 km de l’endroit où la vergerette de Leiberg aurait été récoltée au Canada. À mesure que la forêt est exploitée (voir la section Menaces), certaines corniches et certains escarpements rocheux qui constituent l’habitat potentiel de la vergerette de Leiberg sont perturbés par les activités liées à l’exploitation forestière, comme la construction de routes et l’empilage de débris de coupe (Fairbarns, obs. pers.). L’exploitation forestière a également été répandue dans l’habitat potentiel se trouvant dans l’aire de répartition de la vergerette de Leiberg aux États-Unis (Fairbarns, obs. pers.).

Les tendances en matière d’habitat associées à l’exploitation forestière, à la gravité accrue des régimes d’incendie et aux espèces envahissantes sont analysées plus en détail ci-après (voir la section Menaces).

Biologie

La vergerette de Leiberg, mis à part son inclusion dans les traitements taxinomiques des espèces du genre, n’a fait l’objet d’aucune recherche botanique. Sa biologie est donc très mal connue. La biologie de deux espèces étroitement endémiques et apparentées, l’Erigeron cascadensis (en anglais Cascade Fleabane) et l’Erigeron oreganus (en anglais Oregon Fleabane) a également été peu étudiée. Le grand genre Erigeron comprend des espèces très différentes sur le plan du cycle vital, des préférences en matière d’habitat et de l’écologie. Il serait donc mal avisé d’inférer les caractéristiques biologiques détaillées de la vergerette de Leiberg à partir d’études portant sur des membres plus éloignés du genre, bien que certaines caractéristiques communes à de nombreuses espèces congénères puissent présenter un certain intérêt.

Cycle vital, paramètres démographiques et reproduction

De nombreuses espèces de vergerette peuvent se reproduire à la fois par voie sexuée et par voie asexuée. La vergerette de Leiberg se caractérise par la présence de rayons bien visibles (pistillés) et par la présence sur le disque de nombreuses fleurs de petite taille (parfaites ou pistillées), attributs qui dénotent un système de croisement éloigné (Noyes, 2000). Semple (comm. pers., 2011) a noté que la plupart des espèces de vergerette se reproduisaient par croisement éloigné, mais l’autofécondation est possible.

Selon les spécimens d’herbier et les données figurant sur les étiquettes (Consortium of Pacific Northwest Herbaria, 2014), la floraison peut survenir dès le 2 juin et se poursuivre jusqu’au 23 août, tandis que les fruits peuvent parvenir à maturité dès le 16 juillet et être encore présents en septembre. Au Canada, la vergerette de Leiberg a été récoltée une seule fois (le 16 août 1980). Les spécimens prélevés étaient en fleurs, ce qui donne à penser que la population canadienne, sans surprise, fleurit relativement tard dans l’année comparativement aux sous-populations américaines de l’espèce.

On ne dispose d’aucune information directe sur la persistance des graines de la vergerette de Leiberg dans le sol ni d’aucune donnée sur le temps nécessaire pour que la plante parvienne à maturité, l’âge moyen des individus matures ou l’âge maximal que peuvent atteindre les individus de l’espèce. Il est donc impossible de calculer la durée d’une génération pour la vergerette de Leiberg (l’âge moyen des parents de la cohorte actuelle). On peut toutefois estimer cette durée à plusieurs années, car cette espèce vivace possède généralement un caudex fortement ramifié dont le développement nécessite probablement plusieurs années.

Physiologie et adaptabilité

La physiologie de la vergerette de Leiberg n’a jamais été étudiée. Étant une espèce herbacée vivace, la vergerette de Leiberg survit aux froids hivernaux en laissant mourir ses parties aériennes.

Selon les informations disponibles, aucun individu mature n’a été produit en contexte horticole, et la transplantation en milieu naturel d’individus multipliés n’a jamais été tentée.

Dispersion

Les fruits de la vergerette de Leiberg possèdent un pappus réduit (Cronquist, 1955) qui n’est pas suffisamment développée pour pouvoir faciliter la dispersion des graines sur de grandes distances à la faveur des brises, contrairement aux fruits d’autres membres de la famille des Astéracées qui produisent un pappus pourvu de longues soies capillaires. Les fruits de l’Erigeron decumbens (en anglais Willamette Fleabane), qui sont assez semblables par leur taille et leur forme à ceux de la vergerette de Leiberg, sont principalement dispersés par le vent; Jackson (1996) a estimé leur distance de dispersion moyenne à environ 94 cm, et considérait comme rare leur dispersion sur de grandes distances. La rareté de la vergerette de Leiberg dans son aire de répartition canadienne, en dépit de l’abondance d’habitat apparemment convenable, donne à penser que même à long terme, la distance de dispersion moyenne est probablement de quelques centaines de mètres seulement.

La population canadienne de vergerette de Leiberg pourrait être gravement fragmentée, selon les normes établies par le Standards and Petitions Committee de l’UICN (2014). Il est plausible de supposer que la sous-population canadienne (si elle existe encore) compte trop peu d’individus et occupe des parcelles d’habitat qui sont trop petites pour pouvoir être viable. Par conséquent, la population canadienne de vergerette de Leiberg, petite et isolée, court un grand risque de disparition, et la probabilité de recolonisation de l’espèce est réduite. Pour ces raisons, la population canadienne de vergerette de Leiberg peut être gravement fragmentée. Cependant, comme on ne compte qu’une seule sous-population connue de l’espèce et que d’autres sous-populations pourraient exister, on ne peut en être sûr.

Relations interspécifiques

On ne dispose d’aucune information sur les relations interspécifiques de la vergerette de Leiberg. L’Erigeron decumbens, plus ou moins apparenté à la vergerette de Leiberg, est une espèce généraliste pour ce qui est des pollinisateurs (Clark et al., 1993); il en va probablement de même pour la vergerette de Leiberg.

Taille et tendances de la population

Activités et méthodes d’échantillonnage

Des relevés ont été effectués dans les zones décrites précédemment (voir RÉPARTITION – activités de recherche). Ils ont été réalisés au mois d’août, au moment où la probabilité que les individus de l’espèce soient en fleurs était maximale, selon la méthode de recherche « en méandres » qui est habituellement utilisée pour les relevés de reconnaissance en terrains complexes. Le travail de relevé consistait à marcher dans l’habitat apparemment propice et à chercher la vergerette de Leiberg au moyen de jumelles afin d’étendre l’aire de relevé.

Abondance

Aucun individu de l’espèce n’a été trouvé au Canada.

Fluctuations et tendances

La seule mention fiable de vergerette de Leiberg au Canada est liée à la récolte de l’espèce par Douglas et Douglas en 1980. On ne possède aucune indication sur l’abondance de l’espèce au moment de la récolte, que ce soit sur l’étiquette des spécimens d’herbier ou dans les notes de terrain de Douglas; son abondance n’a pas non plus été analysée par Douglas et Ratcliffe (1981).

Les relevés réalisés à proximité du seul site où l’espèce a été récoltée n’ont pas permis de retrouver la sous-population qui avait été échantillonnée par Douglas et Douglas. Comme il est impossible d’examiner chaque crevasse rocheuse pouvant convenir à l’espèce aux environs du site de récolte initial, la vergerette de Leiberg pourrait être encore présente au Canada. On ne dispose pas de données suffisantes pour établir que l’espèce a disparu du pays depuis qu’elle y a été récoltée en 1980.

Immigration de source externe

La vergerette de Leiberg était auparavant suivie à titre d’espèce vulnérable dans l’État de Washington, mais des études récentes ont montré que l’espèce était moins en péril qu’on le croyait. Elle n’est donc plus considérée comme prioritaire sur le plan de la conservation (Arnett, comm. pers., 2015).

La sous-population de vergerette de Leiberg la plus proche signalée aux États-Unis se trouve à proximité de Billy Goat Pass, à environ 20 km au sud de la frontière canadienne. La région qui sépare les deux occurrences est constituée de hautes crêtes qui offrent un habitat rocheux presque continu pouvant probablement convenir à la vergerette de Leiberg. Il est donc plausible de croire qu’une immigration de source externe est possible.

Menaces et facteurs limitatifs

Exploitation forestière et récolte du bois (5.3)

À l’exception des aires protégées, comme le parc provincial Cathedral, la plupart des terres forestières accessibles situées dans la région où Douglas et Douglas ont récolté la vergerette de Leiberg ont fait l’objet d’une exploitation forestière (figure 7). Les zones où le terrain est particulièrement escarpé et comportant des sols meubles demeurent inexploitées. Cependant, de nombreuses corniches rocheuses pouvant convenir à la vergerette de Leiberg, qui forment de petites parcelles d’habitat dans les blocs de coupe, sont menacées à la fois par l’exploitation forestière et par les activités qui y sont associées, comme la construction de routes et l’empilage des débris de coupe. Il est possible que l’exploitation forestière contribue à dégager l’habitat pour l’espèce, qui pousse sur les corniches et les escarpements rocheux dégagés dans l’État de Washington.

Figure 7. Blocs de coupe le long de la rivière Ashnola. La flèche bleue montre l’emplacement approximatif de l’endroit où Douglas et Douglas ont prélevé l’espèce en 1980. On peut voir que les versants à l’est de la rivière, qui se trouvent dans le parc provincial Cathedral, ne font l’objet d’aucune exploitation forestière. Photo : Google Earth. Droits d’auteur de l’image : DigitalGlobe, 2015.
Image aérienne des blocs de coupe le long de la rivière Ashnola (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 7

Image aérienne des blocs de coupe le long de la rivière Ashnola, montrant l’emplacement approximatif de l’endroit où la vergerette de Leiberg a été récoltée en 1980.

Incendies et suppression des incendies (7.1)

Au cours des dernières années, des incendies ont dévasté de grandes superficies de forêt et de terrains boisés dans l’aire de répartition de la vergerette de Leiberg, tant au Canada qu’aux États-Unis. En 2014, le complexe d’incendies de Carlton (103 643 ha) a été le plus important de l’histoire de l’État de Washington, surpassant celui de Yacolt survenu en 1902 (O’Sullivan, 2014; U.S. Forest Service, 2014). En 2015, d’autres incendies importants se sont déclarés dans les environs : le complexe d’Okanogan et le complexe de Chelan (totalisant 103 829 ha) (Toppo, 2015; U.S. Forest Service, 2015a,b). Ces deux complexes étaient situés dans l’aire de répartition relativement petite de la vergerette de Leiberg dans le centre-nord de l’État de Washington. Au Canada, la vallée de la rivière Ashnola n’a subi aucun incendie majeur en 2014 et en 2015. Un incendie plus petit, d’une superficie de 147 ha, est survenu dans un habitat convenable pour la vergerette de Leiberg, sur les versants orientés au sud au-dessus du chemin Ashnola River, à moins de 15 km de l’endroit où l’espèce avait été prélevée en 1980.

Les feux de forêt constituent un élément naturel de la succession forestière dans la région. Cependant, avec les changements climatiques, les étés deviennent plus chauds et plus secs. On prévoit des incendies plus graves, exacerbés par l’homogénéisation du paysage résultant de l’exploitation forestière intensive et de la suppression des incendies (Gedalof, sans date). On ne dispose d’aucune donnée sur les effets des incendies de forêt à grande échelle sur la vergerette de Leiberg, mais les incendies exceptionnellement étendus et intenses survenus récemment dans l’aire de répartition de l’espèce marquent un changement par rapport aux conditions lui ayant permis de persister au cours du dernier siècle; le régime d’incendie lié à l’activité humaine représente une menace plausible pour l’espèce.

Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes (8.1)

On rencontre plusieurs espèces envahissantes dans les milieux où pousse généralement la vergerette de Leiberg, dont le chardon vulgaire (Cirsium vulgare), la grande molène (Verbascum thapsus), le millepertuis commun (Hypericum perforatum), la linaire à feuilles de genêt (Linaria genistifolia) et le brome des toits (Bromus tectorum) (Fairbarns, obs. pers.). Les perturbations associées à la récolte de bois dans la région de la rivière Ashnola entraînent généralement une augmentation de la répartition et de l’abondance des espèces végétales envahissantes (Fairbarns, obs. pers.). De plus, les changements climatiques devraient exacerber les problèmes liés aux espèces envahissantes (Dukes et Mooney, 1999; Simberloff, 2000; Kerns et Guo, 2012).

Nombre de localités

Une seule sous-population de vergerette de Leiberg a été répertoriée au Canada, et l’espèce n’a pu être retrouvée dans cette localité.

Protection, statuts et classements

Statuts et protection juridiques

La population canadienne de vergerette de Leiberg n’est pas protégée en vertu de la Loi sur les espèces en péril du gouvernement fédéral ou des dispositions législatives provinciales sur les espèces en péril (B.C. Conservation Data Centre, 2012).

Statuts et classements non juridiques

NatureServe (2014) a attribué la cote G3? (vulnérable à l’échelle mondiale) à la vergerette de Leiberg. Au Canada, l’espèce est classée N1 (gravement en péril) selon NatureServe (2014) et a obtenu la cote 2 (possiblement en péril) dans le cadre du programme sur la situation générale des espèces (Canadian Endangered Species Conservation Council, 2011). Dans l’État de Washington, l’espèce n’est pas classée (SNR), mais n’est plus considérée comme vulnérable (Arnett, comm. pers., 2015).

En Colombie-Britannique, la vergerette de Leiberg est classée S1 (gravement en péril). Elle est considérée comme une espèce de priorité 2 au titre du Cadre de conservation de la Colombie-Britannique (but 3 : Maintenir la diversité des espèces et des écosystèmes indigènes) et fait partie de la liste rouge de la province, qui comprend les espèces désignées comme en voie de disparition, menacées ou disparues en fonction de l’information disponible (B.C. Conservation Data Centre, 2014).

La vergerette de Leiberg est classée comme espèce rare dans la liste rouge de l’UICN de 1997, sur la base de rapports indiquant que l’espèce était en voie de disparition au Canada et que son statut était indéterminé (en voie de disparition, vulnérable ou rare) dans l’État de Washington (Walter et Gillett, 1998). L’espèce a été subséquemment incluse dans la liste de surveillance (Watch List) du Washington Natural Heritage Program (2014) de l’État de Washington.

Protection et propriété de l’habitat

Bien que l’endroit précis où Douglas et Douglas ont récolté l’espèce en 1980 soit incertain, tous les endroits plausibles où la récolte a pu être effectuée se trouvent sur des terres de la Couronne provinciale faisant l’objet d’un aménagement forestier; certains sites plausibles se trouvent toutefois dans des zones inexploitables des terres forestières.

Remerciements et experts contactés

Robb Bennett, Shane Johnson et Shane Ford ont fourni de l’aide pour les travaux de terrain. Jenifer Penny et Marta Donovan (Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique) ont fourni des renseignements généraux utiles.

Experts contactés

Lynda D. Corkum (Ph. D.). Membre scientifique non gouvernemental du COSEPAC. Department of Biological Sciences, University of Windsor.

Tim Birt (Ph. D.). Membre scientifique non gouvernemental du COSEPAC. Department of Biology, Queen's University.

Rick Page (Ph. D.). Membre scientifique non gouvernemental du COSEPAC. Page and Associates Environmental Solutions.

Rhonda L. Millikin (Ph. D.). Chef par intérim, Évaluation des populations, Centre de recherche sur la faune du Pacifique. Service canadien de la faune. Delta (Colombie-Britannique).

Robert Anderson (Ph. D.), Musée canadien de la nature.

Ruben Boles. Biologiste, Évaluation des espèces. Gestion des normes et populations d’espèces, Service canadien de la faune, Environnement Canada.

Jennifer Doubt. Gestionnaire principale des collections – Botanique. Musée canadien de la nature. Ottawa (Ontario).

Syd Cannings. Biologiste des espèces en péril. Division de la conservation du Nord, Service canadien de la faune, Environnement Canada.

Patrick Nantel (Ph. D.). Biologiste de la conservation, Programme des espèces en péril, Direction de l’intégrité écologique, Parcs Canada. Gatineau (Québec).

David F. Fraser. Endangered Species Specialist, Ecosystem Branch, Conservation Planning Section. Ministère de l’Environnement, Gouvernement de la Colombie-Britannique. Victoria (Colombie-Britannique).

Jenifer Penny. Botaniste. British Columbia Conservation Data Centre. Victoria (Colombie-Britannique).

Sources d’information

Arnett, J. comm. pers. 2015. Conversation téléphonique avec M. Fairbarns. Août 2015. Rare Plant Botanist, Washington Natural Heritage Program.

Batten, R. comm. pers. 2016. Correspondance par courriel adressée à Del Meidinger. Août 2016.

B.C. Conservation Data Centre. 2014. BC Species and Ecosystems Explorer. B.C. Minist. of Environ. Victoria, B.C. Disponible à l’adresse : [consulté le 20 juillet 2014]. [en anglais seulement]

Canadian Endangered Species Conservation Council. 2011. Wild Species 2010: The General Status of Species in Canada. Site Web : http://www.wildspecies.ca/home.cfm?lang=e [consulté le 16 juillet 2014]. (Également disponible en français : Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril. 2011. Espèces sauvages 2010 : la situation générale des espèces au Canada. Site Web : http://publications.gc.ca/site/archivee-archived.html?url=http://publications.gc.ca/collections/collection_2011/ec/CW70-7-2010-fra.pdf)

Clark, D.L., K.K. Finley et C.A. Ingersoll. 1993. Status report for Erigeron decumbens var. decumbens. Prepared for the Conservation Biology Program, Oregon Department of Agriculture. Salem, Oregon.

Consortium of Pacific Northwest Herbaria. 2014. Specimen data for Erigeron leibergii. University of Washington Herbarium, The Burke Museum of Natural History and Culture. Seattle, Washington. Site Web : http://www.pnwherbaria.org [consulté le 16 juillet 2014].

Cronquist, A. 1955. Vascular Plants of the Pacific Northwest 5: Compositae. University of Washington Press. 343 pp.

Douglas, G. W. et M. J. Ratcliffe. 1981. Some rare plant collections, including three new records for Canada, from Cathedral Provincial Park, southern British Columbia. Canadian Journal of Botany 59: 1537-1538.

Dukes, J.S. et H.A. Mooney. 1999. Does global change increase the success of biological invaders? Trends in Ecology & Evolution 4:135-139.

Gedalof, Z., sans date. Fire and biodiversity in British Columbia. Site Web : [consulté le 1er novembre 2015]. [en anglais seulement]

IUCN Standards and Petitions Committee. 2014. Guidelines for using the IUCN Red List Categories and Criteria : Version 11. Prepared by the Standards and Petitions Committee. Site Web : http://jr.iucnredlist.org/documents/RedListGuidelines.pdf [consulté le 16 juillet 2014].

Jacskon, S.A. 1996. Reproductive aspects of Lomatium bradshawii and Erigeron decumbens of the Willamette Valley, Oregon. Mémoire de maîtrise, University of Oregon.

Kerns, B. et Q. Guo, 2012. Climate Change and Invasive Plants in Forests and Rangelands. U.S. Department of Agriculture, Forest Service, Climate Change Resource Center. Site Web : [consulté le 1er novembre 2015]. [en anglais seulement]

NatureServe. 2014. NatureServe Explorer: An online encyclopedia of life[application Web]. Version 7.1. NatureServe, Arlington, Virginia. Site Web : [consulté le 20 juillet 2014]. [en anglais seulement]

Nesom, G.L. 2006. Erigeron. In: Flora of North America Editorial Committee, eds. 1993+. Flora of North America North of Mexico. 16+ vols. New York and Oxford. Vol. 20.

O’Sullivan, J. 2014. Firefighting crews hunker down for long haul. Seattle Times, 21 juillet 2014.

Noyes, R. D. 2000. Biogeographical and evolutionary insights on Erigeron and allies (Asteraceae) from ITS sequence data. Plant Systematics and Evolution 220: 93-114.

Semple, J.C. 2011. Conversation personnelle avec Pamela Bailey. Director of Waterloo Herbarium, University of Waterloo, Ontario, CA. In Bailey, P. 2013. Pollination Biology of the Endemic Erigeron lemmonii A. Gray, and its Insect Visitor Networks Compared to two Widespread Congeners Erigeron arisolius G.L. Nesom and Erigeron neomexicanus A. Gray (Asteraceae). Thèse de doctorat, University of Guelph.

Simberloff, D. 2000. Global climate change and introduced species in United States forests. The Science of the Total Environment 262: 253-261.

Toppo, G. 2015. Okanogan Complex fire the largest in Washington state history. USA Today, 25 août 2015.

U.S. Forest Service 2014. InciWeb: Carlton Complex. Site Web : [consulté le 1er novembre 2015]. [en anglais seulement]

U.S. Forest Service 2015a. InciWeb: Chelan Complex. Site Web : [consulté le 1er novembre 2015]. [en anglais seulement]

U.S. Forest Service 2015b. InciWeb: Okanogan Complex. Site Web : [consulté le 1er novembre 2015]. [en anglais seulement]

Walter, K.S. et Gillett, H.J. [eds] (1998). 1997 IUCN Red List of Threatened Plants. Compiled by the World Conservation Monitoring Centre. IUCN - The World Conservation Union, Gland, Switzerland and Cambridge, UK. xiv + 862pp.

Washington Natural Heritage Program. 2014. Watch List of Vascular Plants. Site Web : http://www1.dnr.wa.gov/nhp/refdesk/lists/watch.html [consulté le 16 juillet 2014].

Sommaire biographique des rédactrices du rapport

Matt Fairbarns détient un baccalauréat ès sciences en botanique de l’Université de Guelph (1980). Il travaille depuis une trentaine d’années sur des espèces rares de même que sur la cartographie, l’inventaire et la conservation des écosystèmes de l’Ouest du Canada.

Collections examinées

Les collections de l’University of British Columbia, de la Simon Fraser University, de l’University of Victoria, du Centre de foresterie du Pacifique, de l’University of Washington, de la Washington State University et de l’University of Idaho ont été consultées par l’intermédiaire de la base de données en ligne du Consortium of Pacific Northwest Herbaria (2007-2011).

Deux spécimens du Royal British Columbia Museum (V140678 et V156882) ont été examinés. Le deuxième avait été mal identifié : il s’agissait en fait d’une vergerette âcre.

Détails de la page

Date de modification :