Tétras des prairies (tympanuchus cupido pinnatus) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2009

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Tétras des prairies Tympanuchus cupido pinnatus

Photo du Tétras des prairies (Tympanuchus cupido pinnatus)

Disparue du pays – 2009

COSEPAC – Comité sur la situation des espèces en péril au Canada

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEPAC. 2009. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le tétras des prairies (Tympanuchus cupido pinnatus)au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 30 p.

Rapport(s) précédent(s) :

COSEPAC. 2000. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le Tétras des prairies (Tympanuchus cupido) au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vi + 8 p.

Minish, B.R. 1990. Rapport de situation du COSEPAC sur le Tétras des prairies (Tympanuchus cupido) au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. Pages 1–8.

Saskatchewan Department of Renewable Resources. 1978. status report on the Greater Prairie–Chicken Tympanuchus cupido pinnatus in Canada. Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada. Ottawa. 23 p.

Note de production :
Le COSEPAC souhaite remercier David A. Kirk et Jennie L. Pearce, qui ont rédigé le rapport de situation sur le Courlis esquimau (Numenius borealis) au Canada dans le cadre d’un contrat conclu avec Environnement Canada. La supervision et la révision de ce rapport ont été assurées par Jon McCracken, coprésident du Sous–comité de spécialistes des oiseaux du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819–953–3215
Téléc. : 819–994–3684
Courriel
Site Web

Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Status Report on the Greater Prairie–Chicken Tympanuchus cupido pinnatus in Canada.

Illustration/photo de la couverture :
Tétras des prairies -- © Bob Gress.

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2010.
No de catalogue CW69–14/176–2010F–PDF
ISBN 978–1–100–93829–5

COSEPAC - Sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation – Novembre 2009

Nom commun
Tétras des prairies

Nom scientifique
Tympanuchus cupido pinnatus

Statut
Disparue du pays

Justification de la désignation
Cette espèce était autrefois un oiseau reproducteur abondant dans les habitats de prairie de l’Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba et de l’Ontario. De nouvelles preuves génétiques indiquent que l’espèce était indigène du Canada pour les 9000 dernières années et n’a pas colonisé l’habitat des prairies lors de la colonisation européenne comme on le pensait auparavant. La perte et la dégradation de l’habitat ainsi que l’hybridation avec le Tétras à queue fine ont contribué à sa disparition du Canada.

Répartition
Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario

Historique du statut
Dernière observation en 1987. Espèce désignée « en voie de disparition » en avril 1978. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « disparue du pays » en avril 1990. Réexamen et confirmation du statut en mai 2000 et en novembre 2009.

COSEPAC - Résumé

Tétras des prairies Tympanuchus cupido pinnatus

Information sur l'espèce

Le Tétras des prairies est une grouse de taille moyenne étroitement liée au Tétras à queue fine. Le Tétras des prairies est légèrement plus grand que le Tétras à queue fine. Il diffère de ce dernier par ses parties inférieures rayées, sa queue arrondie, la présence de plumes foncées et allongées au cou ainsi que par les sacs aériens dorés du cou chez les mâles.

Répartition

Autrefois, le Tétras des prairies se rencontrait en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba et en Ontario, mais au milieu du XXe siècle, il a disparu de la majorité de son aire de répartition canadienne. De nos jours, on rencontre des populations isolées de cette espèce aux États-Unis (au Dakota du Nord, au Minnesota et au Wisconsin, dans le sud, au Kansas, en Oklahoma et au Missouri, à l'ouest, au Colorado et à l'est, au Wisconsin et en Illinois).

Habitat

À l’origine, le Tétras des prairies était une espèce commune aux prairies indigènes. Maintenant, aux États-Unis, son habitat se compose de vestiges de prairies, souvent mêlés à des terres cultivées, dans les biomes de la prairie à herbes hautes et de la prairie mixte où des changements liés à l'utilisation des terres sont venus enrichir les sources de nourriture et le couvert. Cette espèce est très sensible à la superficie de l'habitat et, dans les petites parcelles d’habitat qui lui conviendraient normalement, elle est systématiquement inexistante. Un minimum de 5 000 à 6 000 hectares d'habitat convenable est requis afin qu’elle maintienne une population minimale viable. La conversion des prairies indigènes au profit de la culture et du pâturage constitue la principale cause de perte d'habitat du Tétras des prairies au Canada.

Biologie

Au début du printemps, les mâles se rassemblent dans des arènes ou des leks relativement petits et défendent activement leurs territoires contre d'autres mâles. Les femelles se rendent dans les leks et s'accouplent généralement avec le mâle dominant, puis elles se dispersent vers les sites de nidification. Les nids sont construits sur le sol sous un couvert herbeux et la couvée contient en moyenne 11 ou 12 œufs. L'incubation dure entre 23 et 25 jours. Les oisillons sont précoces et quittent le nid peu de temps après l'éclosion. Une partie de la population des Tétras des prairies est résidente, alors qu’une autre se déplace de 12 à 170 km vers les aires de reproduction et d'hivernage en octobre et en novembre. L'espèce connaît un taux de mortalité annuel élevé.

Taille et tendances des populations

La population mondiale estimée de cette espèce varie de 200 000 à 690 000 individus. Le Tétras des prairies est considéré comme une espèce disparue du Canada. Aux États-Unis, il a également disparu de 7 États et, tout au long du dernier tiers du XXe siècle, sa population a diminué dans 8 autres États. Les données du Relevé des oiseaux nicheurs des États-Unis révèlent une baisse non significative dans l’ensemble de l’aire de répartition aux États-Unis, entre 1966 et 2007, mais les estimations des tendances sont douteuses en raison de la faible taille de l'échantillon.

Facteurs limitatifs et menaces

Les menaces pesant sur le Tétras des prairies comprennent la fragmentation d'habitat, ce qui entraîne l'isolation de la population, la perte de variabilité génétique, la compétition et l'hybridation avec le Tétras à queue fine, le parasitisme des nids par le Faisan de Colchide, une espèce exotique, et la prédation. Le principal facteur limitant le rétablissement du Tétras des prairies au Canada semble être un manque de grandes étendues de prairie légèrement pâturées.

Importance de l'espèce

Le Tétras des prairies représente une espèce phare pour la conservation des prairies. Il éveille non seulement l’intérêt des chasseurs et des observateurs d'oiseaux, mais il revêt également une signification culturelle pour certaines Premières nations, y compris la Nation des Pieds-Noirs.

Protection actuelle

Le Tétras des prairies s'est vu accorder un statut et une protection en vertu de la Loi de 1998 sur la faune de la Saskatchewan (Saskatchewan’s Wildlife Act, 1998) et est protégé en tant qu’une espèce disparue du pays en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l'Ontario. En 1993, un plan national de rétablissement pour le Tétras des prairies a été préparé dans le cadre du programme sur le Rétablissement des espèces canadiennes en péril (RESCAPÉ). Ce plan recommandait qu'aucune action de rétablissement de l'espèce ne soit entreprise. Le COSEPAC a évalué cette espèce comme étant « disparue du pays » en mai 2000. Par ailleurs, en juin 2003, le Tétras des prairies a été inscrit comme espèce disparue du pays en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). BirdLife International classe cette espèce comme étant « vulnérable », la Société nationale Audubon (National Audubon Society) l'a inscrite à sa liste de surveillance de 2002 et Partenaires d'envol l'a inscrite, en 2004, à sa liste de surveillance des espèces à priorité absolue.

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale–provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous–espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsable des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous–comités de spécialistes des espèces et du sous–comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2009)

Espèce sauvage
Espèce, sous–espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’une autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.

Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.

Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.

En voie de disparition (VD)*
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.

Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.

Préoccupante (P)**
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.

Non en péril (NEP)***
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.

Données insuffisantes (DI)****
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

* Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.
** Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.
*** Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.
**** Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».
***** Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

Rapport de situation du COSEPAC sur le Tétras des prairies Tympanuchus cupido pinnatus au Canada - 2009

Information sur l’espèce

Nom et classification

Le nom français de l'espèce Tympanuchus cupido (Linnaeus, 1758) est Tétras des prairies. Son nom anglais est Greater Prairie–Chicken. Sa taxinomie est comme suit :

Classe :  Aves
Ordre : Galliformes
Famille :  Phasianidés
Genre : Tympanuchus
Espèce : Tympanuchus cupido
Sous–espèce : pinnatus

En Amérique du Nord, on compte de deux à trois espèces de tétras du genre Tympanuchus : le Tétras des prairies, le Tétras pâle (T. pallidicinctus) et le Tétras à queue fine (T. phasianellus) (American Ornithologists’ Union,1998). Le Tétras des prairies et le Tétras pâle représentent une super–espèce et certains auteurs les considèrent comme conspécifiques (p. ex. Johnsgard, 1983), tandis que d’autres les traitent comme des espèces distinctes (p. ex. Schroeder et Robb, 1993; Johnson, 2008). Le Tétras pâle n’est pas présent au Canada (Hagen et Giesen, 2005). La différence génétique entre ces trois espèces est parmi la plus faible chez les espèces d’oiseaux très apparentées. De plus, ces espèces s'hybrident où les aires de répartition se recoupent (Johnsgard et Wood, 1968; Lumsden, 2005a).

Les trois sous–espèces reconnues du genre T. cupido sont le Tétras des prairies (T. c. pinnatus), la poule de prairie d'Attwater (T. c. attwateri) et le T. c. cupido. Le T. c. pinnatus se trouve dans la majorité de l'aire de répartition de l'espèce. Le T. c. attwateri est une espèce menacée qui survit à l'état sauvage seulement dans deux localités sur la côte du Texas. Le T. c. cupido est une espèce disparue (Schroeder et Robb, 1993).

Description morphologique

Le Tétras des prairies est une grouse de taille moyenne principalement brun olive avec des barres transversales brunes et blanches sur le dos, les ailes, la poitrine, l'abdomen et la queue. Les mâles ont des plumes du sommet de la tête et de la queue sans aucune barre tandis que les femelles ont des barres transversales en alternance sur les plumes du sommet de la tête et de la queue. Les mâles ont également une crête sourcilière orange (Ridgway et Friedman, 1946). Le Tétras des prairies est légèrement plus grand que le Tétras à queue fine et diffère de ce dernier par ses parties inférieures rayées, sa queue arrondie, la présence de plumes foncées et allongées au cou ainsi que par les sacs aériens dorés du cou chez les mâles (Schroeder et Robb, 1993).

Description génétique

Des analyses des séquences d'ADN mitochondrial de 10 à 20 Tétras des prairies provenant chacun du Nebraska, du Kansas, de l'Oklahoma et du Dakota du Sud indiquent que ces populations ont divergé très récemment (depuis le retrait des glaciers pléistocènes) et ont subi un flux génétique favorisant les femelles (Johnson, 2008). En revanche, les séquences d'ADN mitochondrial de 100 oiseaux aux États–Unis par rapport au Canada diffèrent légèrement, mais tout de même de façon importante (Ross et al., 2006).

Ross et al. (2006) ont utilisé des données par séquence d'ADN conjointement avec des données provenant de 238 échantillons de musées et de dossiers historiques pour soutenir que le Tétras des prairies est indigène du nord des Prairies, s'étendant du centre du Minnesota jusqu'en Alberta, depuis environ 9 000 ans. Ce résultat s'oppose à l'hypothèse que l'espèce s'est étendue au Canada au moment de la colonisation européenne, mais il est soutenu par plusieurs éléments de preuve. Premièrement, des mentions historiques signalent la présence du Tétras des prairies au Canada entre le début et la moitié des années 1800.  Les taux d'expansion des aires de répartition et de croissance de la population requis pour expliquer la provenance des échantillons de musées dans l’éventualité où le Tétras des prairies se serait étendu au Canada depuis la colonisation européenne semblent incompatibles aux estimations réalistes des distances de dispersion et aux taux de croissance de la population de cette espèce. De plus, la variation de l'ADN mitochondrial laisse entendre une expansion de la population avant la colonisation européenne, c’est–à–dire il y a environ 9 000 ans. Finalement, les séquences de l'ADN mitochondrial diffèrent légèrement, mais tout de même de façon importante, pour les oiseaux du Canada par rapport à ceux des États–Unis, ce qui suggère que ces populations étaient relativement isolées bien avant l'établissement des Européens au Canada (Ross et al., 2006; Johnson, 2008).

Les analyses des séquences d'ADN mitochondrial utilisant des méthodes axées sur une théorie de coalescence laissent entendre que le Tétras des prairies, le Tétras cupidon d'Attwater et le T. c. cupido sont aussi différents génétiquement les uns les autres qu'ils le sont du Tétras pâle et du Tétras à queue fine, et que ces taxons ont divergé à la fin de l'époque pléistocène, il y a entre 10 000 et 80 000 ans (Johnson, 2008). Les résultats de Johnson indiquent également que peu de flux génétiques favorisant les femelles se sont produits parmi ces taxons, alors qu'ils se sont produits parmi les populations du Tétras des prairies en Oklahoma, au Kansas, au Nebraska et au Dakota du Sud.

Unités désignables

Il existe une sous–espèce du Tétras des prairies au Canada, et aucune distinction connue entre les populations ne justifierait la prise en considération d'unités désignables inférieures à ce niveau. Le présent rapport est fondé sur une seule unité désignable.

Répartition

Aire de répartition mondiale

On croyait que l'aire de répartition historique du Tétras des prairies comprenait l'étendue d'origine de la prairie à herbes hautes, sauf à sa limite nord où elle se situait près de la limite sud du Minnesota et de la limite est du Dakota du Sud. On a présumé que cette espèce avait étendu son aire de répartition jusque dans la prairie mixte à la suite de la colonisation européenne du Midwest des États–Unis et des provinces des Prairies canadiennes (Hamerstrom et Hamerstrom, 1973; Schroeder et Robb, 1993; Environnement Canada, 2007). Cependant, de récentes études génétiques menées sur des échantillons de musées (Ross et al., 2006) laissent croire que cette espèce était également indigène du nord des Prairies et qu'elle s'est étendue du centre du Minnesota jusqu'en Alberta pendant au moins 9 000 ans.

Par conséquent, l'aire de répartition historique du Tétras des prairies comprenait la prairie mixte et la prairie à herbes hautes du sud de l'Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba. Elle s’étendait, vers le sud, à partir de l'ouest de l'Ontario (secteur du lac des Bois), jusqu’à l'est du Wyoming, en passant par le nord du Texas et de l'Arkansas, puis à l'est, à partir du Michigan, en passant par l'extrême–sud de l'Ontario, et à l'ouest de la Pennsylvanie, du Kentucky et du Tennessee (Lumsden, 1966; Schroeder et Robb, 1993; Westemeier et Gough, 1999; Svedarsky et al., 2003; NatureServe, 2008). À l'heure actuelle, l’aire de répartition du T. cupido pinnatus touche l'est du Dakota du Nord et l'ouest du Minnesota et s’étend vers le sud, en passant par le centre du Dakota du Sud, le centre et le sud–est du Nebraska, le nord–est du Colorado, le nord et l'est du Kansas, puis elle se dirige à l’est, en passant par le sud de l'Iowa, le nord et le centre–ouest du Missouri ainsi que le nord–est de l'Oklahoma. L’espèce se trouve également au centre–est du Wisconsin et au sud de l'Illinois (Johnsgard, 1983; Schroeder et Robb, 1993; Svedarsky et al. 2003; Alleger 2008). Le cœur de la population du Tétras des prairies se trouve maintenant dans des régions du Kansas, du Nebraska et du Dakota du Sud (Svedarsky et al., 2000). Son aire de répartition actuelle comprend des populations isolées principalement dans le biome de la prairie à herbes hautes, mais également dans la prairie mixte où des changements quant à l'utilisation des terres sont venus enrichir les sources de nourriture et le couvert (figure 1).

Aire de répartition canadienne

En Ontario, le Tétras des prairies se trouvait dans la prairie à herbes hautes et la savane à chênes de l'extrême–sud de l'Ontario dans les comtés actuels d'Essex, de Chatham­Kent et de Lambton. Il a étendu son aire de répartition vers le nord–est jusqu'à Toronto (environ entre 1840 et 1858) et au marais Holland dans le secteur sud du lac Simcoe (environ entre 1832 et 1889) (Baillie, 1947; Lumsden, 1966). En 1900, une bonne partie des terres a été dégagée au profit de l'agriculture et l'aire de répartition de l'espèce s'est par la suite rétractée. La dernière population dans l'extrême–sud de l'Ontario a été vue à Walpole Island jusque vers le milieu ou la fin des années 1920 (Lumsden, 1966; Environnement Canada, 2007). Vers 1925, le Tétras des prairies a été signalé sur l'île Saint–Joseph et dans la région adjacente dans le secteur de Sault Ste. Marie. Puis, en 1942, il a colonisé l'île Manitoulin (Baillie, 1947; Lumsden, 1966, 2003; Houston, 2002). Par la suite, 2 vagues différentes de Tétras à queue fine ont colonisé l'île Manitoulin et les 2 espèces se sont facilement hybridées. En 1948, de 58 % à 60 % des oiseaux de l'île Manitoulin étaient déjà hybrides (Lumsden, 2003), et dans les années 1970, le Tétras des prairies a disparu de cette île, vraisemblablement en raison de l'hybridation (Lumsden, 2005a, b). Jusqu'en 1959, le Tétras des prairies se trouvait également dans le nord–ouest de l'Ontario (nord–ouest du lac Supérieur dans les districts de la rivière à la Pluie et du sud de Kenora) (Houston, 2002).

Dans les années 1870, au Manitoba, le Tétras des prairies était abondant, et ce, jusque dans son aire de répartition le plus au nord, à Swan River et à Grand Rapids (Godfrey, 1966; Environnement Canada, 2007). En 1920, sa population a toutefois commencé à diminuer, puis, en 1950, l'espèce avait pratiquement disparu de cette province, même si des observations ont été signalées durant les années 1960 jusque dans les années 1980 (Houston, 2002).

En Saskatchewan, l'espèce se trouvait au nord de Lloydminster, à Montreal Lake et dans le parc national de Prince Albert où elle était commune au moins jusqu'en 1920, après quoi sa population a diminué. Pendant les années 1960, l'espèce a très peu souvent été observée dans cette province et, dans les années 1970 et 1980, elle n’a été observée que rarement (Houston, 2002). Les dernières observations non vérifiées de l’espèce remontent à 1991 et à 1992 (Koes et Taylor, 1991, 1992).

En Alberta, l'aire de répartition de cette espèce s’étendait du nord du lac la Biche, en allant vers l’ouest, jusqu'à Calgary. Elle se trouvait également juste à l'extérieur du parc national de Waterton, le long de la frontière canado–américaine (Salt et Salt, 1976; Houston, 2002). Apparemment, le Tétras des prairies n'a jamais vraiment été une espèce commune en Alberta (Hamerstorm et al., 1957) et il a presque disparu de cette province après le milieu des années 1950 (Salt et Salt, 1976).

Figure 1. Distribution antérieure (zone gris pâle) et actuelle (zones gris foncé) du Tétras des prairies en Amérique du Nord (selon les cartes fournies par Schroeder et Robb, 1993; Westemeir et Gough, 1999; NatureServe, 2008; Svedarsky et al., 2003; Environnement Canada, 2007 et Alleger, 2008).

Carte illustrant la distribution antérieure et actuelle du Tétras des prairies en Amérique du Nord.

Habitat

Besoins en matière d’habitat

Une des plus importantes composantes de l'habitat du Tétras des prairies consiste en une grande étendue de prairie comportant un couvert résiduel considérable (Niemuth, 2000). L’habitat convenable de l’espèce se compose généralement de prairies, particulièrement de parcelles de la prairie à herbes hautes et de la prairie mixte, ou de parcours naturels activement restaurés (Toepfer et al., 1990). Il comprend aussi des leks ainsi qu'un habitat de nidification, d'élevage des petits et d'hivernage (Hamerstrom et al., 1957). Tous ces types d'habitat doivent se situer à l'intérieur de l’aire de répartition principale des oiseaux pour s'assurer que leurs besoins annuels sont comblés. La plupart des activités du Tétras des prairies se déroulent dans une aire qui s’étend de trois à cinq kilomètres, et presque toutes les activités se déroulent à moins de huit kilomètres (Hamerstrom et Hamerstrom, 1973). Aux États–Unis, la moitié de l'aire de répartition actuelle de l’espèce est située dans le biome de la prairie à herbes hautes alors que les autres populations se situent dans le biome de la prairie mixte (Environnement Canada, 2007).

Le Tétras des prairies est très sensible à la superficie de l’habitat et, dans les petites parcelles d’habitat qui lui conviendraient normalement, il est systématiquement inexistant (Winter et Faaborg, 1999). Westemeier et Gough (1999) laissent entendre que l’espèce requiert un minimum de 5 000 à 6 000 hectares de prairie convenable afin qu’elle puisse maintenir une population minimale viable. Toutefois, ces hypothèses sont vraisemblablement sous–estimées : la plus petite population isolée qui maintient toujours son intégrité génétique occupe 516 800 hectares (Svedarsky et al., 2003). L'aire de répartition minimale pour une population viable serait également dépendante de la qualité, de la composition et de l'agencement spatial de l'habitat (Niemuth, 2003). La proximité aux autres populations de Tétras des prairies est également importante, car l'isolation peut mener à une diversité génétique faible et à une dégradation de la forme physique qui, finalement, entraînerait une faible probabilité de survie ou une disparition de la population (Westemeieret al., 1998). Le maintien d'un habitat ou de corridors de connexion entre les parcelles d'habitat convenable est essentiel pour préserver le déplacement des individus parmi les parcelles et les populations (Hamerstrom et Hamerstrom, 1973; Johnson et al., 2003, 2004; Niemuth, 2003).

Habitat de reproduction

Les leks sont des sites traditionnels où les mâles se rassemblent pour présenter et disputer les possibilités de reproduction. Ils doivent se trouver autour d'un bon couvert de nidification (Svedarsky et al., 2003) et ils sont généralement situés sur de petites collines ou pentes mises en évidence par une topographie plate autour ou une absence de végétation (Schroeder et Robb, 1993). Ils exigent une faible couverture végétale (de moins de 15 cm) (p. ex. des champs pâturés, fauchés ou labourés) sur un terrain plat ou légèrement ondulé avec un horizon bien dégagé. Les leks se trouvent généralement dans des secteurs renfermant plus de prairies et moins de forêts (Merrill et al., 1999; Niemuth, 2003) ainsi que moins de résidences ou de fermes (Merrill et al., 1999).

Les sites de nidification nécessitent une couverture végétale considérable pour que l’espèce puisse se cacher des prédateurs et se protéger des éléments. Svedarsky et al. (2003) ont indiqué que le couvert résiduel de nidification devait présenter une obstruction visuelle de 100 % à 25 cm, et qu’il devait couvrir 30 % de la zone de gestion. De plus, la plus haute végétation ne devrait pas dépasser 80 cm. Les chances de nidification sont supérieures dans les zones comportant moins de couvertures mortes. En effet, une couverture morte excessive peut diminuer la quantité d'herbes et de plantes, qui sont d'importantes sources de nourriture, et attirer les prédateurs puisque l'habitat des petits mammifères et des arthropodes se trouve favorisé (Svedarsky et al., 2003). La présence d'une végétation ligneuse dans les aires de nidification peut créer un effet de bordure qui attire les mammifères prédateurs et fournit des perchoirs aux oiseaux prédateurs (Svedarsky et al., 2003). En général, les nichées utilisent davantage les basses terres à régime d'humidité constant, possiblement parce qu'elles fournissent un couvert plus grand (Svedarsky et al., 2003). Le couvert qu’occupent les nichées doit répondre aux besoins en matière de déplacement des oisillons, fournir des quantités et des types adéquats d'insectes, assurer un camouflage contre les prédateurs et une protection contre les conditions météorologiques, être accessible à partir du site de nidification et servir d’aire de repos sécuritaire (Svedarsky et al., 2003).

Habitat d'hivernage

Un habitat de repos, d'hivernage et permettant de s’échapper des prédateurs se compose d'un couvert d'herbages et de broussailles denses et hautes (de plus de 60 cm) (Eng et al., 1988; Toepfer et al., 1990). Les sites de repos devraient se situer près de ressources alimentaires d'hiver adéquates, telles que des graines de mauvaises herbes et des petits grains céréaliers (p. ex. le blé, le maïs et le sorgho) (Svedarsky et al., 2003). Westemeier et Gough (1999) ont suggéré qu'entre 20 et 30 % du paysage devrait être cultivé (en particulier le maïs) pour combler les besoins alimentaires en hiver, surtout dans les secteurs comportant une couverture de neige.

Tendances en matière d’habitat

Habitats de reproduction et d'hivernage

À la fin des années 1800, la disparition du bison des plaines (B. bison bison), les précipitations au–dessus de la normale et la suppression des feux ont toutes favorisé une prairie plus dense à herbes plus longues, ce qui a créé un habitat favorable pour le Tétras des prairies (Christisen, 1969; Johnston et Smoliak 1976). Les populations de cette espèce ont atteint un sommet historique en Iowa et au Missouri pendant la transition de la prairie indigène en terres cultivées, mais les populations ont diminué lorsque la proportion des terres cultivées a augmenté (Stempel et Rodgers, 1961; Christisen, 1985). De larges pâturages pour bestiaux et une conversion à grande échelle des prairies indigènes en terres cultivées dans les prairies de l'ouest, combinés à la sécheresse des années 1930, ont éliminé la végétation de la prairie à herbes hautes sur laquelle dépendait le Tétras des prairies pour sa nidification (Christisen, 1969; Johnston et Smoliak, 1976; Houston, 2002). La suppression des feux continue à contribuer à l'envahissement des arbres et des arbustes ainsi qu'à la fragmentation de la prairie (Houston, 2002).

L'étendue de l'ancienne aire de répartition du Tétras des prairies au Canada est inconnue, mais elle a été estimée à au moins 200 000 km² (calcul tiré de l'aire de répartition avant la colonisation européenne, figure 1). La prairie à herbes hautes, le type d'habitat privilégié par cette espèce, a été réduite à environ 1 % de son étendue d'origine. Les autres fragments sont généralement très petits et souvent entourés de terrains extrêmement boisés (Environnement Canada, 2007). Aux États–Unis, l'aire de répartition restante du Tétras des prairies est estimée entre 378 000 km² (BirdLife International, 2008) et 566 000 km² (B. Young, NatureServe, comm. pers.).

Protection et propriété

Antérieurement, cette espèce se trouvait dans le parc national de Prince Albert autour de 1939 et 1940 (Houston, 2002), le parc provincial de Cypress Hills, avec une dernière nidification en 1966 (Houston, 2002), tout juste à l'extérieur du parc national de Waterton en 1939 (Houston, 2002) et peut–être également dans le parc national du Canada des Prairies (P. Nantel, comm. pers.). Bien qu'il y ait toujours de grands territoires de la prairie mixte (p. ex., parc national du Canada des Prairies, réserve nationale de faune de la base des Forces canadiennes, à Suffield, pâturages communautaires de l’Administration du rétablissement agricole des Prairies), un bon nombre de ces territoires se situent dans la périphérie de l'aire de répartition historique du Tétras des prairies et n'offrent pas une végétation d'une hauteur ou d’une densité nécessaire à cette espèce (Environnement Canada, 2007).

Aux États–Unis, on protège seulement de 0,4 % à 0,5 % de l'aire de répartition dans les parcs nationaux, les réserves nationales de faune et les prairies nationales (calcul tiré de la Banque de données mondiale sur les aires protégées [World Database on Protected Areas], 2008).

Biologie

Reproduction

Le Tétras des prairies est une espèce polygyne. Pendant la saison de reproduction, entre 7 et 20 mâles (Christisen, 1985) se rassemblent dans des sites ou des leks de taille relativement petite, qui sont généralement situés dans des secteurs accessibles à de nombreuses femelles (Kobriger, 1965; Robel et al., 1970; Schroeder et Braun, 1992). Les mâles défendent activement les territoires des leks contre les mâles intrus. Lors de rencontres agressives avec d'autres mâles, les mâles abaissent leurs pennes, dégonflent leurs sacs aériens, sautent dans les airs et donnent des coups de pattes, d'ailes ou de bec à leur adversaire. La plupart des interactions agressives et intenses entre les mâles dans les leks ont lieu lorsque les femelles sont présentes (Schroeder et Robb, 1993). La présence dans les leks atteint un sommet au début ou à la mi–avril (Svedarsky, 1988; Schroeder et Braun, 1992). Entre 71 % et 89 % des copulations sont entreprises par 1 ou 2 mâles (Robel, 1970).

Les femelles construisent les nids dans les prairies ayant un épais couvert végétal horizontal et vertical. Les nids sont une dépression en forme de cuvette dans le substrat tapissée de plumes, d'herbes sèches, de feuilles et de petites brindilles. La végétation atteint généralement une hauteur de 25 à 70 cm (Hamerstrom et al., 1957; Jones, 1963; Svedarsky, 1988; Schroeder et Braun, 1991). Il y a une seule couvée par saison et les nids sont construits de la mi–avril jusqu'au début juin. La taille moyenne de la couvée est de 11 ou 12 œufs. L'incubation dure entre 23 et 25 jours et, en général, l'éclosion culmine entre la mi–mai jusqu'à la fin juin (Gross, 1930; Hamerstrom, 1939; Robel, 1970; Svedarsky, 1988; Schroeder et Braun, 1991). Les oisillons sont précoces et quittent le nid avec la femelle peu de temps après l'éclosion (Schroeder et Robb, 1993). Les couvées se déplacent dans les zones où l’on trouve des insectes en abondance, un mélange de prairie et d'agriculture ou dans les zones peu pâturées (Jones, 1963; Schroeder et Braun, 1991). Les oisillons restent avec les femelles jusqu'à l'âge de 80 à 84 jours environ (Bowman et Robel, 1977).

Survie

L'espérance de vie moyenne du Tétras des prairies est de 1,6 année (Robel et Ballard, 1974) et le taux de survie annuel est d'environ 48 % chez les mâles d'un an, 45 % chez les mâles adultes, 41 % chez les femelles d'un an et 49 % chez les femelles adultes (Hamerstrom et Hamerstrom, 1973). Si la première couvée est ravagée ou abandonnée, les femelles peuvent effectuer une ponte de remplacement (Robel 1970; Svedarsky 1988). Les chances de nidification varient de 73 à 93 % et elles sont plus élevées dans les habitats ayant une végétation épaisse et peu de prédateurs (Svedarsky 1988; Schroeder et Robb, 1993). Les tentatives de nidification hâtives connaissent plus de succès que les tentatives tardives dans la saison (Robel, 1970).

Les prédateurs des adultes et des oisillons comprennent les rapaces diurnes et nocturnes ainsi qu'une variété de mammifères, y compris les chats et les chiens féraux (Grange, 1948; Bowman et Robel, 1977; Svedarsky, 1988; Schroeder et Robb 1993). Par ailleurs, les serpents, les corvidés ainsi qu'une variété de mammifères (Bowman et Robel, 1977; Svedarsky, 1988; Schroeder et Robb, 1993) figurent parmi les prédateurs des œufs. Il existe d'autres causes de mortalité, notamment les machines agricoles, les véhicules en mouvement, les fils électriques, les clôtures, les pesticides, les incendies et l'exposition aux prédateurs (Gross, 1930; Hamerstrom, 1939; Svedarsky, 1988).

Déplacements et dispersion

Certains Tétras des prairies demeurent dans la même région au cours de l'année alors que d'autres se déplacent de 12 à 170 km entre les aires d'hivernage et de reproduction (Hamerstrom et Hamerstrom, 1949; Svedarsky, 1988; Schroeder et Braun, 1993). L'espèce n'a aucun itinéraire migratoire clair (Schroeder et Braun, 1993). L'habitat et les conditions météorologiques ne permettent pas d’expliquer adéquatement les habitudes de déplacement actuelles, et il se peut que les dispersions historiques constituaient plus que de simples déplacements locaux (moins de 10 km) en réponse à la disponibilité de l'habitat (Schroeder et Braun, 1993). Les femelles qui ne parviennent pas à couver ont tendance à quitter le site de nidification en juin, mais la plupart des oiseaux le quittent en octobre et en novembre (Svedarsky 1988; Schroeder et Braun, 1993). Les femelles sont plus susceptibles de migrer entre les aires de nidification et d'hivernage que les mâles (Hamerstrom et Hamerstrom, 1949; Toepfer et Eng, 1988; Schroeder et Braun, 1993). Au total, 7 % des 369 mâles juvéniles et 47 % des 125 femelles juvéniles se sont déplacés sur une distance de plus de 8 km entre leur première aire d'hivernage et celle de nidification (Hamerstrom et Hamerstrom, 1973).

Alimentation et recherche de nourriture

Le Tétras des prairies mange une grande variété d'aliments et son alimentation reflète l'abondance des sources de nourriture à proximité (Jones, 1963). Les ressources alimentaires disponibles pendant certaines saisons, notamment les insectes (en particulier pour les oisillons), les feuilles vertes ou les bourgeons et le gazon vert, servent de nourriture au printemps et à l'été (Minish, 1990). Les feuilles et le gazon sont une ressource alimentaire commune à l'automne mais aussi pendant l'hiver, s'ils ne sont pas recouverts de neige. Les graines de mauvaises herbes et les petits grains céréaliers (p. ex. le blé, le maïs et le sorgho) servent de nourriture pendant toute l'année, mais ils constituent une source importante surtout en hiver, en particulier dans la partie nord de l'aire de répartition (Svedarsky et al., 2003). Le tournesol constitue la nourriture privilégiée en hiver (Svedarsky et al., 2003). Des essais d'alimentation ont indiqué que les grains étaient plus importants pour cette espèce que les bourgeons en ce qui concerne l'alimentation en hiver (Hamerstrom et al., 1941).

Relations interspécifiques

Le Tétras des prairies est souvent observé dans les leks avec le Tétras à queue fine. Les mâles de chacune de ces espèces répondent aux comportements territoriaux de chacun (Schroeder et Robb, 1993). L'hybridation avec le Tétras à queue fine est citée comme la principale cause de disparition du Tétras des prairies à l'île Manitoulin, en Ontario (Lumsden, 1966, 2005a). Par ailleurs, il est possible que le caractère agressif qu’adopte le Faisan de Colchide mâle (Phasianus colchicus) dans les leks perturbe de façon temporaire le comportement de parade nuptiale du Tétras des prairies ainsi que la délimitation des leks, ce qui peut entraîner des effets nocifs sur la reproduction (Zewadski, 1977; Vance et Westemeier, 1979). On a également observé du parasitisme de nids par le Faisan de Colchide mâle (Vance et Westemeier, 1979).

Territoire

Les territoires où les mâles adoptent un comportement de parade nuptiale comprennent une aire principale rarement fréquentée par d'autres mâles et une zone limitrophe où se produisent des interactions agressives avec d'autres mâles. La taille moyenne du territoire est de quelque 500 (Robel, 1966). Les mâles dominants occupent généralement les territoires centraux ou ceux de grande taille (Hamerstrom et Hamerstrom, 1973; Robel, 1970; Robel et Ballard, 1974). Parce que les oiseaux se reposent et s'alimentent près des leks, les territoires sont plus petits pendant la saison de reproduction que pendant l'hiver (Hamerstrom et Hamerstrom, 1949; Schroeder et Braun, 1991). Pendant l'hiver, la taille de l’aire de répartition principale augmente étant donné que les oiseaux se déplacent sur une plus grande distance entre les aires d'alimentation et de repos (Drobney et Sparrowe, 1977).

Adaptabilité

Le Tétras des prairies a fait preuve d'une certaine capacité d'adaptation quant à différentes conditions d'habitat, si l’on tient compte de son aire de répartition actuelle et celle historique. Son aire de répartition actuelle est surtout composée de vestiges de prairies qui sont souvent utilisés comme pâturage et entrecoupés de terres cultivées. L’espèce peut tolérer un faible degré d'activité humaine et a été en mesure de s'adapter à de nouvelles sources de nourriture, p. ex. aux petits grains, au maïs et au sorgho (Svedarsky et al., 2003).

Taille et tendances des populations

Activités de recherche

Pour évaluer l'état des populations, des organismes de gestion de la faune aux États–Unis utilisent des données relatives à la densité du Tétras des prairies mâle ou celles sur les leks et la chasse (Hamerstrom et Hamerstrom, 1973; Horak, 1985; Svedarsky, 1988; Robb et Schroeder, 2005). Il est difficile d'obtenir des estimations exactes sur le nombre de femelles. Même si la densité des leks sert à prédire la densité de la population totale, les hypothèses sur la présence des mâles dans les leks et le rapport des sexes mâle–femelle sont difficiles à évaluer (Schroeder et Braun, 1992). Les organismes fédéraux ou provinciaux n’ont effectué aucun relevé précis au cours des deux dernières décennies en vue de repérer cette espèce au Canada. De plus, il n'existe aucune mention vérifiée auprès des groupes d’ornithologues des provinces ou ceux sur les oiseaux rares. Le Relevé des oiseaux nicheurs, un programme bénévole, fournit peu de renseignements sur la taille et les tendances des populations aux États–Unis (Sauer et al., 1994, 1999; U.S. Geological Survey, 2008).

Abondance

On estime que la population mondiale de cette espèce varie entre 200 000 ou 250 000 (Johnsgard, 2002) et 459 000 individus (BirdLife International, 2008) et atteint un nombre aussi élevé que 690 000 individus (Rocky Mountain Bird Observatory, 2008). La plus grande partie de la population se trouve au Nebraska, au Kansas et au Dakota du Sud (Johnsgard, 2002). Les estimations de la densité localisée des mâles pourraient être aussi élevées que 8 à 36 mâles par km² (Hamerstrom et al., 1957; Westemeier et Gough, 1999; Westemeier et al., 1999), bien que les estimations de la densité type soient de 0,3 à 2,5 mâles par km² (Kobriger et al., 1988; Anderson et Toepfer, 1999; Fredrickson et al., 1999).

En 1978, l'espèce a été considérée comme étant en voie de disparition au Canada, selon un rapport du ministère du Tourisme et des Ressources renouvelables de la Saskatchewan (Saskatchewan Department of Tourism and Renewable Resources, 1978). Puis, en 1990, d’après un rapport de situation du COSEPAC, elle a été considérée comme étant disparue du pays. Les autorités responsables des espèces sauvages de l'Alberta, du Manitoba et de l'Ontario la considèrent comme étant disparue de leur province respective (Minish, 1990).

Fluctuations et tendances

Au début des années 1900, on a estimé que la population du Tétras des prairies présente dans les Prairies canadiennes atteignait un million ou plus d'oiseaux nicheurs (Johnston et Smoliak, 1976). À cette époque, l'espèce était abattue et expédiée dans les villes de l'est; au Manitoba, il était commun de faire entre 60 et 150 prises par jour (Environnement Canada, 2007). À partir de 1910 jusqu'à au moins 1920, le Tétras des prairies était aussi répandu que le Tétras à queue fine dans des régions de la Saskatchewan et du Manitoba, mais il n'a jamais été répandu en Alberta (Houston, 2002). Sa population a diminué considérablement vers les années 1930, puis vers les années 1980, il avait disparu des Prairies canadiennes (Godfrey, 1966; Johnsgard et Wood, 1968; Lumsden, 1966, 2003; Houston, 2002).

Aux États–Unis, la densité historique du Tétras des prairies pouvait se situer à environ 250 oiseaux par km² dans les habitats optimaux (Schroeder et Robb, 1993). La population totale était estimée à environ 1 million dans les années 1970, à environ 500 000 dans les années 1980, et entre 200 000 et 250 000 à la fin des années 1990 (Johnsgard, 2002). Sa décroissance a été plus vertigineuse en Oklahoma (de 130 000 oiseaux en 1968 à 1 500 oiseaux en 1997), au Kansas (de 530 000 oiseaux en 1989 à 160 000 oiseaux en 1997) (Robb et Schroeder, 2005) et en Illinois (de plusieurs millions d'oiseaux au milieu du XIXe siècle à 46 oiseaux en 1994) (Westemeier et al., 1998).

Le Relevé des oiseaux nicheurs révèle un déclin de 2,4 % par année (p = 0,37, n = 56 parcours) de la population du Tétras des prairies aux États–Unis entre 1966 et 2007 (U.S. Geological Survey, 2008).

Immigration de source externe

Au total, 2 facteurs jouent un rôle dans la probabilité d'une immigration des États–Unis. Le premier est l'état de la population du Tétras des prairies aux États–Unis et, en particulier, dans les États adjacents à la frontière canadienne. Dans l'ensemble, le Tétras des prairies a disparu de 7 États, sa population a diminué dans 8 d’entre eux, et sa situation est toujours considérée comme étant suffisamment saine pour qu’on le chasse dans 4. En ce qui concerne les États frontaliers, au Dakota du Nord, le dénombrement des mâles est passé de 407 en 1980 à 84 en 1994 (McCarthy et al., 2008). Toutefois, plus de 300 oiseaux capturés en nature au Minnesota, au Dakota du Sud et au Nebraska ont été introduits au Dakota du Nord entre 1992 et 1998. Puis, en 2004, l’abondance a été estimée à 1 200 oiseaux. Au Minnesota, le nombre de mâles adoptant un comportement de parade nuptiale a augmenté de 1 258 en 1980 à 3 294 en 2008 (M. Larson, comm. pers.). Par conséquent, une immigration serait possible à partir de ces populations, et ce, même si les chiffres sont relativement faibles. Le deuxième facteur qui pourrait jouer un rôle dans la probabilité d'une immigration constitue la distance entre les populations aux États–Unis et un habitat convenable au Canada. Les populations stables dans les États adjacents se situent à une certaine distance (plus de 100 km) de la frontière canadienne, ce qui réduit les probabilités qu'une immigration puisse se produire.

Facteurs limitatifs et menaces

Les menaces qui pèsent sur le Tétras des prairies comprennent la fragmentation et la modification de l’habitat convenable, ce qui entraîne l'isolation de la population et une perte de la variation génétique, la compétition et l'hybridation avec le Tétras à queue fine, le parasitisme des nids par le Faisan de Colchide ainsi que la chasse. Ces résultats sont analysés plus en détail ci–dessous.

Perte et dégradation de l'habitat

Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, de larges pâturages pour bestiaux et une conversion à grande échelle des prairies indigènes en terres cultivées, combinés à une sécheresse dans les années 1930, ont éliminé la végétation de la prairie sur laquelle dépendait le Tétras des prairies pour sa nidification (Lumsden, 1966; Christisen, 1969; Johnston et Smoliak, 1976; Houston, 2002). Apparemment, l’espèce a toléré une certaine conversion des prairies indigènes en cultures et sa population a initialement augmenté lorsque la proportion de terres cultivées et de prairies a atteint un rapport de 50:50, mais elle a ensuite diminué lorsque le ratio de terres cultivées a largement dépassé celui des vestiges de prairies (Stempel et Rodgers, 1961; Environnement Canada, 2007). À la fin du XIXe siècle, les derniers Tétras des prairies dans le sud de l'Ontario étaient associés à de vastes zones marécageuses, car une bonne partie de la prairie d'origine avait été labourée et il restait peu d'habitats convenables pour les oiseaux (Lumsden, 1966). L'envahissement d'arbres et d'arbustes dans une prairie déjà fragmentée à la suite de l'extinction des incendies a également contribué à la diminution de la population (Houston, 2002). La prairie à herbes hautes, le type d'habitat le plus convenable pour cette espèce, a été réduite à seulement 1 % environ de son étendue d'origine au Canada. Les autres fragments sont petits et souvent entourés de terrains extrêmement boisés (Environnement Canada, 2007). Bien qu'il y ait toujours de grands territoires de la prairie mixte (p. ex. le parc national du Canada des Prairies, réserve nationale de faune de la base des Forces canadiennes, à Suffield, les pâturages communautaires de l’Administration du rétablissement agricole des Prairies), un bon nombre de ces territoires se situent dans la périphérie de l'aire de répartition du Tétras des prairies et n'offrent aucune végétation de hauteur ou de densité nécessaire à cette espèce (Environnement Canada, 2007).

Perte de la variation génétique

La fragmentation et l'isolation des populations du Tétras des prairies peuvent avoir de graves répercussions sur leur survie et leur persistance. Le maintien des liens entre les populations locales de l’espèce a été déterminé comme l'un des principaux défis liés à sa conservation (Johnson et al., 2004). L'isolation des populations du Tétras des prairies au Wisconsin et en Illinois a causé une réduction des niveaux de la variabilité génétique (Westemeier et al., 1998; Johnson et al., 2003; Toepfer, 2003).

Compétition et hybridation avec le Tétras à queue fine

Le Tétras des prairies et le Tétras à queue fine ont des préférences en matière d’habitat qui sont semblables. Toutefois, le Tétras à queue fine utilise une plus grande variété d'habitats (Connelly et al., 1998). Dans les zones de sympatrie, le Tétras à queue fine chasse le Tétras des prairies des aires d'alimentation. Dès que le Tétras à queue fine connaît une plus grande abondance que celle du Tétras des prairies, ce dernier disparaît généralement dans les cinq à six ans (Toepfer, 2003; Environnement Canada, 2007).

Dans les zones de sympatrie, l'hybridation entre le Tétras des prairies et celui à queue fine peut également avoir de profondes répercussions sur les populations du Tétras des prairies. Au Canada, l'hybridation de ces deux espèces a été signalée en Alberta, en Saskatchewan et en Ontario (Houston, 2002; Lumsden, 2003a, b). Le Tétras à queue fine s'est croisé avec le Tétras des prairies et, finalement, il l'a déplacé de l'île Manitoulin, en Ontario (Lumsden, 1966, 2003a, b).

Compétition avec le Faisan de Colchide et parasitisme des nids par le Faisan de Colchide

Le Faisan de Colchide, une espèce exotique, peut faire compétition au Tétras des prairies aux fins des leks et des sites d'alimentation (Zewadski, 1977; Vance et Westemeier, 1979). Il peut également parasiter les nids du Tétras des prairies (Vance et Westemeier, 1979; Westemeier et al., 1998). Les œufs du Faisan de Colchide ont une période d'incubation plus courte et éclosent plus tôt, ce qui entraîne le départ prématuré des Tétras des prairies femelles de leur nid avec les poussins de Faisan. Le taux de réussite de nidification dans le cas de 17 nids parasités était de 24 % et, dans le cas de 480 nids non parasités, le taux était de 51 % (Vance et Westemeier, 1979).

Chasse

La chasse et le braconnage à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle ont sérieusement réduit les populations du Tétras des prairies en Amérique du Nord (Schroeder et Robb, 1993; voir la section Taille et tendances des populations).

Importance de l’espèce

Le Tétras des prairies représente une espèce phare pour la conservation des prairies. Il éveille l’intérêt des chasseurs et des observateurs d'oiseaux, de plus, il revêt une signification culturelle pour certaines Premières nations, y compris la Nation des Pieds–Noirs. Leur danse de la poule des prairies (Kitokipaaskaan) imite la danse d'accouplement du Tétras des prairies (parc historique de Blackfoot Crossing, 2008).

Protection actuelle ou autres désignations de statut

Le Tétras des prairies s'est vu accorder un statut et une protection en vertu de la Loi de 1998 sur la faune de la Saskatchewanet il est protégé en tant qu’une espèce disparue du pays en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l'Ontario. Le rapport de situation du COSEPAC de 1978 effectué sur le Tétras des prairies par le département du Tourisme et des Ressources renouvelables de la Saskatchewan avait conclu que cette espèce était en voie de disparition au Canada. Le statut a été examiné de nouveau en avril 1990 et l'espèce avait alors été désignée comme étant disparue du pays. Un examen subséquent du COSEPAC (en 2000) a confirmé ce statut, puis c’est en juin 2003 que le Tétras des prairies a été inscrit en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) sous ce même statut.

Un plan national de rétablissement pour le Tétras des prairies a été préparé en 1993 dans le cadre du programme sur le Rétablissement des espèces canadiennes en péril (RESCAPÉ). Ce plan recommandait qu'aucune action de rétablissement de l'espèce ne soit entreprise (Hjertaas et al., 1993).

Par ailleurs, BirdLife International (2008) classe cette espèce comme étant « vulnérable », la Société nationale Audubon l'a inscrite à sa liste de surveillance de 2002 et Partenaires d'envol l'a inscrite, en 2004, à sa liste de surveillance des espèces à priorité absolue (Pashley et al., 2000; Rich et al., 2004). Le statut du Tétras des prairies en fonction des compétences est résumé au tableau 1.

Tableau 1. Classifications du statut de conservation du Tétras des prairies (Tympanuchus cupido pinnatus) en Amérique du Nord selon NatureServe (2008).
Province/État Classification Définition
Classification mondiale (NatureServe) G4 Apparemment non en péril (Apparently secure)
Liste rouge de l'Union Internationale pour la conservation de la Nature (UICN) VU Vulnérable (Vulnerable)
Rang mondial (BirdLife International) VU Vulnérable
Canada NX Espèce présumée disparue du pays (Presumed Extirpated)
États–Unis N4 Apparemment non en péril
Alberta SX Espèce présumée disparue du pays
Manitoba SX Espèce présumée disparue du pays
Ontario SX Espèce présumée disparue du pays
Saskatchewan SX Espèce présumée disparue du pays
Arkansas SX Espèce présumée disparue du pays
Colorado S3 Vulnérable
Illinois S1 Gravement en péril (Critically Imperiled)
Indiana SX Espèce présumée disparue du pays
Iowa S1B Gravement en péril
Kansas S4 Apparemment non en péril
Kentucky SX Espèce présumée disparue du pays
Michigan SX Espèce présumée disparue du pays
Minnesota S3 Vulnérable
Missouri S1 Gravement en péril
Montana SX Espèce présumée disparue du pays
Nebraska S5 Non en péril (Secure)
Dakota du Nord SNR Espèce non classée (Unranked)
Ohio SX Espèce présumée disparue du pays
Oklahoma S3 Vulnérable
Pennsylvanie SX Espèce présumée disparue du pays
Dakota du Sud S4 Apparemment non en péril
Tennessee SX Espèce présumée disparue du pays
Texas SX (pinnatus) Espèce présumée disparue
Wisconsin S1B, S2N Varie de gravement en péril (reproduction) à en péril (non–reproduction)

Résumé technique

Tympanuchus cupido

Tétras des prairies – Greater Prairie–Chicken

Répartition au Canada :
Disparue du pays (anciennement en Alberta, au Manitoba, en Ontario et en Saskatchewan)

Données démographiques

Durée d'une génération
En supposant un taux de survie de 50 % chez les adultes
1,78 an
Y a–t–il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du
nombre d'individus matures?
Sans objet
Pourcentage estimé du déclin continu du nombre total
d'individus matures pendant [cinq années ou deux générations]
Sans objet
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou soupçonné] de la [réduction ou de l'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours des [dix dernières années ou des trois
dernières générations]
Sans objet
Pourcentage [prévu  ou soupçonné] de la [réduction ou de l'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours
des [dix prochaines années ou des trois prochaines générations]
Sans objet
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou soupçonné] de la [réduction ou de l'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations], couvrant une période antérieure et ultérieure
Sans objet
Est–ce que les causes du déclin sont clairement réversibles et comprises et ont–elles cessé?
Sans objet
Y a–t–il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?
Sans objet

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d'occurrence
Sans objet
Indice de la zone d'occupation (IZO)
(toujours signaler une valeur du quadrillage 2x2; les autres
valeurs peuvent également être énumérées si elles sont
clairement indiquées [p. ex., quadrillage 1x1, zone
d'occupation biologique].)
Sans objet
La population totale est–elle très fragmentée?
Sans objet
Nombre de « localités »
Sans objet
Y a–t–il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d'occurrence?
Sans objet
Y a–t–il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de l'indice
de la zone d'occupation?
Sans objet
Y a–t–il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre
de populations?
Sans objet
Y a–t–il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre
de localités?
Sans objet
Y a–t–il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de [l'aire, l'étendue ou la qualité] de l'habitat?
Vraisemblablement un déclin
Y a–t–il des fluctuations extrêmes du nombre de populations?
Sans objet
Y a–t–il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?
Sans objet
Y a–t–il des fluctuations extrêmes dans la zone d'occurrence?
Sans objet
Y a–t–il des fluctuations extrêmes de l'indice de la zone d'occupation?
Sans objet

Nombre d'individus matures (dans chaque population)

Population
Nombre d’individus matures
Total
0

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce de la
nature est d’au moins [20 % sur 20 ans ou
5 générations, ou 10 % sur 100 ans].
Aucune analyse exécutée

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou les habitats)

  • Perte et dégradation de l'habitat
  • Perte de la variation génétique
  • Compétition et hybridation avec le Tétras à queue fine
  • Compétition avec le Faisan de Colchide et parasitisme des nids par le Faisan de Colchide

Immigration de source externe (immigration de l'extérieur du Canada)

Statut des populations de l’extérieur?
Les populations adjacentes aux États–Unis sont stables ou en croissance, toutefois, on observe un déclin général aux États–Unis.
Une immigration a–t–elle été constatée ou
est–elle possible?
Oui
Des individus immigrants seraient–ils adaptés pour survivre au Canada?
Oui
Y a–t–il suffisamment d’habitat de disponible au Canada pour les individus immigrants?
Oui, mais dans des localités très précises.
La possibilité d’une immigration de populations externes existe–t–elle?
Improbable en raison de la distance entre les populations sources et l'habitat disponible.

Statut existant

COSEPAC :
Espèce disparue du pays (novembre 2009)

Statut et justification de la désignation

Statut:
Espèce disparue du pays
Code alphanumérique :
Sans objet

Justification de la désignation :
Cette espèce était autrefois un oiseau reproducteur abondant dans les habitats de prairie de l’Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba et de l’Ontario. De nouvelles preuves génétiques indiquent que l’espèce était indigène du Canada pour les 9 000 dernières années et n’a pas colonisé l’habitat des prairies lors de la colonisation européenne comme on le pensait auparavant. La perte et la dégradation de l’habitat ainsi que l’hybridation avec le Tétras à queue fine ont contribué à sa disparition du Canada.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d'individus matures) : Sans objet. Ne correspond pas au critère.

Critère B (petite aire de répartition et déclin ou fluctuation) : Sans objet. Ne correspond pas au critère.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Sans objet. Ne correspond pas au critère.

Critère D (très petite population ou aire de répartition limitée) : Sans objet. Ne correspond pas au critère.

Critère E (analyse quantitative) : Non disponible.

Remerciements

Le rédacteur souhaite remercier Madeline Austen, Peter Blancher, Juan Luis Bouzart, Peter Carson, Gordon Court, Alan Dextrase, Dave Duncan, Jack Eitniear, Alain Filion, Mary Gartshore, Lynn Gillespie, Michel Gosselin, Jason Greenall, Gloria Goulet, Jeff Johnson, Mike Larson, David Mehlman, Patrick Nantel, Jeanette Pepper, Wendy Proudfoot, Carolyn Seburn, Ken De Smet, Donald Sutherland, Ken Tuininga, Lisa Twolan, Dragomir Vujnovic, Bill Watkins et Bruce Young pour leurs renseignements sur le Tétras des prairies au Canada et aux États–Unis. Alan Dextrase, Rhonda Donley, B. T. Fowler, Patrick Hubert, Marty Leonard, Mike Oldham, Don Sutherland et Allen Woodliffe ont apporté leurs commentaires à la première ébauche du présent rapport. Le rédacteur souhaite également remercier Mike Briggs, Marilyn Handley, Lorraine Ridgway, Alisha Campbell et Karen McCray d'avoir facilité l'approbation de ce contrat. Le rapport a été financé par le Service canadien de la faune d'Environnement Canada.

Experts contactés

  • Austen, M. Service canadien de la faune, 4905, rue Dufferin, Downsview (Ontario)  M3H 5T4, juillet 2008.
  • Blancher, P. Service canadien de la faune, Centre national de la recherche faunique, Carleton University, Ottawa (Ontario)  K1A 0H3, août 2008.
  • Bouzart, J.L. Dept. of Biological Sciences, Bowling Green State University, Bowling Green (Ohio)  43403–0212, États-Unis, août 2008.
  • Court, G. Department of Sustainable Resource Development, Government of Alberta, 915 – 108 Street, Edmonton (Alberta)  T5K 2M4, juillet 2008.
  • De Smet, K. Manitoba Conservation, 200 Saulteaux Crescent, Winnipeg (Manitoba)  R3J 3W, juillet 2008.
  • Dextrase, A. Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, C.P. 7000, Peterborough (Ontario)  K9J 8M5, août 2008.
  • Duncan, D. Service canadien de la faune, 4999 – 98 Avenue, Edmonton (Alberta)  T6B 2X3, juillet 2008.
  • Gillespie, L. Musée canadien de la nature, C.P. 3443, succursale D, Ottawa (Ontario)  K1P 6P4, juillet 2008.
  • Gosselin, M. Musée canadien de la nature, C.P. 3443, succursale D, Ottawa (Ontario)  K1P 6P4, août 2008.
  • Goulet, G. Secrétariat du COSEPAC, Service canadien de la faune, Environnement Canada, Ottawa (Ontario)  K1A 0H3, juillet 2008.
  • Greenall, J. Manitoba Conservation Data Centre, Box 24, 200 Saulteaux Cresent, Winnipeg (Manitoba)  R3J 3W3, août 2008.
  • Jensen, K. Prairie Grouse Technical Council, septembre 2008.
  • Johnson, J. Institute of Applied Sciences, University of North Texas, 1155 Union Circle, Denton (Texas)  76203–5017, États-Unis, août 2008.
  • Larson, M. Minnesota Department of Natural Resources, Grand Rapids (Minnesota), septembre 2008.
  • Mehlman, D. The Nature Conservancy, septembre 2008.
  • Nantel, P. Parcs Canada, 25, rue Eddy, Gatineau (Québec)  K1A 0M5, août 2008.
  • Pepper, J. Biodiversity Conservation Section, Fish and Wildlife Branch, Saskatchewan Environment, 3211 Albert Street, Regina (Saskatchewan)  S4S 5W6, juillet 2008.
  • Proudfoot, W. Alberta Natural Heritage Information Centre, 9820 – 106 Street, Edmonton (Alberta)  T5K 2J6, Canada, août 2008.
  • Seburn, C. Environnement Canada, 351, boul. St–Joseph, Gatineau (Québec)  K1A 0H3, juillet 2008.
  • Sutherland, D. Centre d’information sur le patrimoine naturel de l’Ontario, Peterborough (Ontario)  K9J 8M5, août 2008.
  • Svedarsky, D. University of Minnesota – Crookston Natural Resources Department, septembre 2008.
  • Tuininga, K. Service canadien de la faune, 4905, rue Dufferin, Toronto (Ontario)  M3H 5T4, août 2008.
  • Twolan, L. Secrétariat du COSEPAC, Service canadien de la faune, Environnement Canada, Ottawa (Ontario)  K1A 0H3, août 2008.
  • Vujnovic, D. Alberta Natural Heritage Information Centre, 9820 – 106 Street, Edmonton (Alberta)  T5K 2J6, Canada, août 2008.
  • Watkins, W. Manitoba Department of Conservation, Box 24, 200 Saulteaux Crescent, Winnipeg (Manitoba)  R3J 3W3, juillet 2008.
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Sommaire biographique du rédacteur du rapport

Scientifique des écosystèmes au parc national du Canada de la Péninsule–Bruce (Tobermory, Ontario), Michael Patrikeev étudie, depuis les 24 dernières années, des oiseaux et d'autres espèces sauvages (petits mammifères, reptiles et amphibiens) dans la région paléarctique occidentale et néarctique. Diplômé de l'Université de St. Petersburg, en Russie, M. Patrikeev a rédigé son mémoire de maîtrise sur la biologie de reproduction des rapaces forestiers. En 1986, il a commencé sa carrière en tant que chercheur junior à la réserve naturelle de Lower–Svir, en Russie. Deux ans plus tard, il a obtenu un poste au centre écologique d'Azerbaijan où il était responsable de la section des inventaires sur la faune. En 1992, il a déménagé en Amérique du Nord, puis il a travaillé pour le Service canadien de la faune, le ministère des Richesses naturelles de l'Ontario, le département des espèces sauvages et des parcs du Texas (Texas Parks and Wildlife Department) et Conservation de la nature Canada. Sa dernière réalisation est la publication de The Birds of Azerbaijan.

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