Taupe de Townsend (Scapanus townsendii) : sommaire du statut de l'espèce du COSEPAC 2014

En voie de disparition
2014

Table des matières

Liste des figures

Information sur le document

COSEPAC
Comité sur la situation
des espèces en péril
au Cananda

Logotype du COSEPAC

COSEWIC
Committee on the Status
of Endangered Wildlife
in Canada

Les sommaires du statut de l’espèce du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages au Canada que l’on croit en péril. On peut citer le présent document de la façon suivante :

COSEPAC. 2013. Sommaire du statut de l’espèce du COSEPAC sur la taupe de Townsend (Scapanus townsendii) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xvi p. (Registre public des espèces en péril site Web).

Note de production :

Le COSEPAC remercie Brian Slough d’avoir rédigé le sommaire du statut de l’espèce sur la taupe de Townsend (Scapanus townsendii) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement Canada. La supervision et la révision du sommaire ont été assurées par Justina Ray, coprésidente du Sous-comité de spécialistes des mammifères terrestres au sein du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : COSEPAC courriel
Site web : COSEPAC

Also available

in English under the title COSEWIC Status Appraisal Summary on the Townsend's Mole Scapanus townsendiiin Canada.

COSEPAC sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation - novembre 2014

Nom commun
Taupe de Townsend
Nom scientifique
Scapanus townsendii
Statut
En voie de disparition
Justification de la désignation
Cette espèce est la plus grande taupe en Amérique du Nord, et elle ne se trouve au Canada que dans une zone de 50 km 2 dans la vallée du Fraser du sud-ouest de la Colombie-Britannique. Cette espèce est restreinte à certains types de sol, et ses capacités de dispersion limitées la rendent très vulnérable à la fragmentation de l’habitat. Les menaces pesant sur la population incluent les pratiques agricoles et le piégeage par les agents chargés du contrôle des animaux nuisibles et par les propriétaires fonciers. L’habitat a fait l’objet d’une dégradation en raison de la fragmentation, de la conversion de pâturage en production de petits fruits, et de l’urbanisation.
Répartition
Colombie-Britannique
Historique du statut
Espèce désignée « menacée » en avril 1996. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « en voie de disparition » en mai 2003 et en novembre 2014.

COSEPAC sommaire du statut de l’espèce

Nom scientifique :
Scapanus townsendii
Nom français :
Taupe de Townsend
Nom anglais :
Townsend’s Mole
Répartition au Canada :
Colombie-Britannique

Évaluation actuelle du COSEPAC

COSEPAC :
Espèce désignée « menacée » en avril 1996. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en mai 2003 et en novembre 2014.

Preuves (préciser le cas échéant)

Espèce sauvage
 
Changement quant à l’admissibilité, à la taxinomie ou aux unités désignable
non

Explication :

Il n’y a aucun changement.

Répartition

Changement de la zone d’occurrence
oui
Changement de l’indice de zone d’occupation (IZO)
oui
Changement du nombre de localités actuelles connues ou inférées
inc.
Nouvelles données importantes issues de relevés
non

Explication :

Les occurrences connues de la taupe de Townsend ont été signalées dans les deux régions principales de la vallée du Fraser en Colombie-Britannique qui sont adjacentes à la frontière américaine : 1) au sud de la route no 1, de l’aéroport international d’Abbotsford vers l’est jusqu’à Sumas Way et Huntingdon; 2) au nord de la route no 1 et à l’est d’Abbotsford (figure 1). Une étude de 2010 du B.C. Conservation Data Centre (2013) révèle certaines autres mentions de la taupe de Townsend depuis le rapport de situation sur l’espèce (COSEWIC, 2003). Aucun relevé ciblant la zone d’occurrence ou l’IZO n’a été mené au cours de la période; les mentions de monticules et de galeries de la taupe de Townsend – confirmées ou présumées – ont été faites de manière fortuite, p. ex., dans le cadre d’évaluations d’impacts sur l’environnement réalisées sur des terres privées par des experts-conseils dans le domaine de l’environnement (Ursus Environmental, 2009; AquaTerra Biological Consulting, 2010).

La superficie de la zone d’occurrence a été estimée à 33 km2. Cette augmentation par rapport à la superficie de 20 km2 (COSEWIC, 2003) est due à l’inclusion de plusieurs nouvelles mentions à 2 km environ à l’ouest de la limite de l’aire de répartition établie en 2003 (figure 2). L’IZO, établi d’après les occurrences documentées, est aujourd’hui de 52 km2 (la zone d’occupation mentionnée précédemment était de 13 km2). Conformément aux lignes directrices de l’UICN (IUCN, 2013), la superficie de la zone d’occurrence a été ajustée pour qu’elle soit égale à l’IZO afin d’assurer la conformité avec la définition de la zone d’occupation comme étant une superficie à l’intérieur de la zone d’occurrence.

L’étendue de l’aire de répartition limitée de la taupe de Townsend au Canada est bien connue, même si aucune récente activité de recherche n’a été menée et malgré la faible précision associée à bon nombre de mentions (Nagorsen, comm. pers., 2014). Les monticules que produit l’espèce sont grands et bien visibles; de plus, ils sont faciles à distinguer de ceux de la taupe du Pacifique (Scapanus orarius), espèce sympatrique plus commune (LeTay, comm. pers., 2014). En Colombie-Britannique, la taupe de Townsend est associée aux sols loameux et silteux profonds et secs, qui sont irrégulièrement répartis dans la vallée du Fraser (Sheehan et Galindo-Leal, 1996; COSEWIC, 2003). Dans un rapport technique inédit produit pour Environnement Canada (Environment Canada, 2013), D. Nagorsen a identifié ces sols comme étant des sols de types Marble Hill et Ryder (Luttermerding, 1980). La plus grande étendue continue de ces types de sol est au centre de l’aire de répartition historique de la taupe de Townsend, à l’ouest de Huntingdon, où la présence de l’espèce est connue depuis 80 ans. La taupe de Townsend est pour ainsi dire absente des grands pâturages situés à l’est de Sumas Way (figure 2), où les sols ne sont pas propices à l’espèce.

On ne connaît pas le nombre de localités, mais il est certainement supérieur à 10.

* Utiliser la définition de « localité » de l'UICN.

Information sur la population

Changement du nombre d’individus matures
inc.
Changement de la tendance de la population totale
inc.
Changement de la gravité de la fragmentation de la population
inc.
Changement de la tendance de la superficie et/ou de la qualité de l’habitat
inc.
Nouvelles données importantes issues de relevés
non

Explication :

Le COSEPAC (COSEWIC, 2003) a estimé que la population canadienne de la taupe de Townsend comptait 450 (420-490) individus matures. Cette estimation était fondée sur une densité de 0,5 taupe/ha, une population constituée de 60-70 % d’adultes matures et une superficie de milieux propices de 13 km2; la densité estimée de taupes était fondée sur des plages de densités provenant d’autres régions, et une densité faible était présumée à la limite septentrionale de l’aire de répartition de l’espèce (COSEWIC, 2003). Même si la zone d’occurrence et l’IZO ont augmenté depuis 2003, ce qui suggère un plus grand nombre d’individus dans la population, la zone d’occurrence inclut des zones qui se trouvent entre les observations où le milieu n’est pas propice à la taupe de Townsend, et pour lesquelles il n’existe aucune mention de l’espèce. Même si de nouvelles mentions ont été recueillies de manière fortuite depuis 2003 (figure 2), aucun relevé systématique n’a été mené afin de déterminer les sites actuellement occupés parmi les occurrences déjà signalées pour confirmer l’IZO ou valider l’estimation de la densité de COSEWIC (2003). Les milieux propices sont morcelés et subissent une dégradation continue, et les populations sont menacées aussi par le piégeage des animaux nuisibles (BC Ministry of the Environment [2014]; voir plus bas). L’absence d’activités de recherche systématiques au cours de la dernière décennie et l’absence d’estimations de la densité des populations en Colombie-Britannique contribuent à l’incertitude entourant toute estimation de la population pour le moment.

Bien que les données sur les populations soient insuffisantes pour le confirmer, la très petite population, la courte distance de dispersion maximale (800 m; Giger [1973]), la répartition morcelée des milieux propices à l’espèce ainsi que la dégradation et la fragmentation actuelles de son habitat en Colombie-Britannique  satisfont probablement la définition de l’UICN de « population très fragmentée » (IUCN, 2013).

Menaces

Changement de la nature ou de la gravité des menaces
inc.

Explication :

Le ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique (B.C. Ministry of Environment, 2014) a utilisé le système de classification des menaces de l’UICN-CMP (Union internationale pour la conservation de la nature – Partenariat pour les mesures de conservation) (Conservation Measures Partnership, 2010). L’impact cumulatif global des nombreuses menaces a été considéré comme étant très élevé – élevé. Les principales menaces pesant sur l’espèce comprennent notamment l’agriculture (destruction et fragmentation de l’habitat), l’utilisation des ressources biologiques (piégeage des taupes) et la pollution (les pesticides qui font diminuer la densité des vers de terre).

La vallée du Fraser est l’une des plus importantes régions du Canada pour la culture de petits fruits, en particulier les bleuets et les framboises. Entre 1991 et 2006, la quantité de terres qui produisent des bleuets dans ce district a augmenté de près de 170 %, passant de 133 à 305 exploitations agricoles (BC Ministry of Agriculture and Lands, 2008). En 2004, la quasi-totalité du centre de l’aire de répartition de la taupe de Townsend au sud de la route no 1 était déjà occupée par des productions de petits fruits, après la conversion de pâturages utilisés pour la production de fourrage et l’élevage laitier (B.C. Ministry of Agriculture, Food and Fisheries, 2004). Dans un rapport technique inédit produit pour Environnement Canada (Environment Canada, 2013), D. Nagorsen a mentionné que la taupe de Townsend était présente dans des sols qui sont idéaux pour creuser et entretenir les galeries et les nids souterrains où abondent les vers de terre. De plus, les pratiques agricoles, notamment le labourage et l’utilisation de pesticides peuvent tuer des taupes, tout comme le fait le piégeage des taupes. Le labourage et l’utilisation d’engrais et de pesticides affaiblissent la structure du sol et font diminuer la biomasse des vers de terre (COSEWIC, 2003; B.C. Conservation Data Centre, 2013; B.C. Ministry of Environment, 2014).

Environ 60 % de l’habitat au sud de la route no 1 dans la région de Huntington – Abbotsford se trouve dans la Réserve de terres agricoles (RTA) établie par la province, mais il est déjà arrivé que des terres aient été retirées de cette désignation (B.C. Ministry of Environment, 2014). L’habitat de la taupe de Townsend au nord de la route no 1 est plus susceptible d’être converti en lotissement résidentiel, parce que la population humaine dans la région continue à augmenter et que la plupart des terres visées se trouvent à l’extérieur de la RTA.

Protection

Changement quant à la protection effective
non

Explication :

À l’exception de quelques petites (~7,5-115 ha) parcelles de terres domaniales fédérales ou provinciales et de terres municipales, l’aire de répartition de la taupe de Townsend se trouve sur des terres privées. Certaines superficies d’habitat sont protégées partiellement par la Réserve de terres agricoles, mais il est possible que certaines terres soient retirées de la réserve, et il existe une tendance à restaurer les droits de propriété et la liberté économique aux propriétaires et à offrir des logements économiques dans la région (Katz, 2009). Certains sols propices à la taupe de Townsend ont été protégés récemment du lotissement sur des terres privées à la suite d’activités de sensibilisation (AquaTerra Biological Consulting, 2010; Letay, comm. pers., 2014).

Immigration de source externe

Changement de l’immigration externe constatée
non

Explication :

La cote mondiale de la taupe de Townsend (NatureServe, 2014) est G5, et l’espèce est cotée S5 dans l’État de Washington, qui partage une population continue avec le Canada (COSEWIC, 2003). L’espèce n’a reçu aucune cote dans l’État de Washington, où les individus peuvent être tués sur les terrains privés. Il existe un déclin continu de l’habitat de l’espèce, de sorte que l’immigration de source externe pourrait être limitée; il se pourrait aussi que la population de la Colombie-Britannique soit isolée (B.C. Ministry of Environment, 2014).

Analyse quantitative

Changement quant à la probabilité estimée de disparition du pays
non

Précisions :

Aucune analyse de la viabilité des populations (AVP) n’a été menée.

Sommaire et autres points à examiner : [p. ex., activités de rétablissement]

La population de la taupe de Townsend est limitée à une superficie de moins de 50 km2 près de Huntingdon et d’Abbottsford (Colombie-Britannnique), dans une région adjacente à la frontière américaine. Les menaces continues pesant sur l’espèce, dont l’habitat est limité à deux types de sol, sont notamment les pratiques agricoles, l’urbanisation et le piégeage par des agents chargés de la lutte contre les taupes. Les activités récentes liées à la planification du rétablissement de l’espèce ont apporté une meilleure compréhension des associations d’habitat et des menaces. Durant la même période, très peu d’efforts ont été consacrés aux inventaires et, par conséquent, peu de nouvelles informations sur l’espèce ont été obtenues (Fraser, comm. pers., 2014). Il a existé jusqu’en 2011 une équipe de rétablissement de la taupe de Townsend, qui était composée de représentants du ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique et de la Abbotsford Land Trust; la Colombie-Britannique a produit en 2014 un plan de rétablissement de l’espèce (B.C. Ministry of Environment, 2014). Environnement Canada mène des travaux en vue de produire un supplément fédéral au programme de rétablissement de l’espèce de la Colombie-Britannique, qui comprendra notamment la désignation de l’habitat essentiel.

Remerciements

Nous remercions David F. Fraser qui a coordonné la collecte d’informations au ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique. Leah Westereng et Sylvia Letay ont fourni des exemplaires de rapports, notamment des ébauches de rapports aux fins de consultation. Katrina Stipec a géré les demandes de données au Centre de données sur la conservation de la Colombie-Britannique. Jenny Wu, du Secrétariat du COSEPAC, a aidé à la préparation des cartes de l’aire de répartition et aux calculs de la zone d’occurrence, de la zone d’occupation et de l’indice de zone d’occupation. David Nagorsen et Environnement Canada (Kella Sadler) ont fourni un aperçu inestimable de leurs travaux sur le programme de rétablissement de l’espèce.

Experts contactés et réviseurs

*L’astérisque indique que les renseignements ont été fournis par les experts contactés.

Robert Anderson, Musée canadien de la nature

*Syd Cannings, Service canadien de la faune

*David F. Fraser, Ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique

*Neil Jones, Secrétariat du COSEPAC (CTA)

*Sylvia Letay, Ministère des Forêts, des Terres et de l’Exploitation des ressources naturelles de la Colombie-

Britannique (ancienne présidente de l’Équipe de rétablissement de la taupe de Townsend)

Rhonda L. Milliken, Service canadien de la faune

*David Nagorsen, Mammalia Biological Consulting

*Dean Nernberg, Ministère de la Défense nationale

*Marie-France Noël, Service canadien de la faune

*Kella Sadler, Service canadien de la faune

*Valentin Schaefer, Université de Victoria (rédacteur du rapport du rapport de situation [COSEWIC, 2003])

*Katrina Stipek, Centre de données sur la conservation de la Colombie-Britannique

*Leah Westereng, Ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique

Sources d’information

AquaTerra Biological Consulting. 2010. Townsend’s mole survey: 25 Short Road, Abbotsford, B.C. Prepared for Tyram Construction Ltd., Langley, B.C. 7 pp. + site photographs.

B.C. Conservation Data Centre. 2013. Conservation status report: Scapanus townsendii. B.C. Ministry of Environment. Web site: BC Species and Ecosystem Explorer [Accessed November 26, 2013].

B.C. Conservation Data Centre unpubl. data 2014. Data received by email on January 22, 2014, from K. Stipec, British Columbia Conservation Data Centre, Ministry of Environment Victoria, B.C.

B.C. Ministry of Agriculture, Food and Fisheries. 2004. Farmland use in Abbotsford and the future for potential growth. Report and 13 GIS maps B.C. Min. Agr., Victoria, B.C. Farm Practices Protection

B.C. Ministry of Agriculture, Food and Fisheries. 2008. Fraser Valley Regional District: Agricultural Overview. http://www.agf.gov.bc.ca/resmgmt/sf/agoverviews_2006census/Fraser_Valley_RD_Ag_Overview.pdf

B.C. Ministry of Environment. 2014. Recovery plan for the Townsend’s Mole (Scapanus townsendii) in British Columbia. Prepared for the B.C. Ministry of Environment, Victoria, B.C. 23 pp.

Conservation Measures Partnership. 2010. Threats taxonomy. Web site: [Accessed March 7, 2014].

COSEWIC 2003. COSEWIC assessment and update status report on Townsend’s mole Scapanus townsendii in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. vi + 24 pp.

Environment Canada 2013. Unpublished internal technical report. Identification of candidate critical habitat for Townsend’s Mole (Scapanus townsendii) . Drafted by David Nagorsen for Environment Canada, April 2013.

Fraser, D., pers. comm. 2014. Email correspondence to B. Slough, January 2014. Scientific Authority Assessment, A/Manager BC CDC, Ecosystem Branch, Conservation Planning Section, Ministry of Environment, Victoria, B.C.

Giger, R. D. 1973. Movements and homing in Townsend's mole near Tillamook, Oregon. J. Mammal. 54:648-659.

IUCN Standards and Petitions Subcommittee. 2013. Guidelines for using the IUCN red list categories and criteria [PDF, 127 Mo]. Version 10. Prepared by the Standards and Petitions Subcommittee.

Katz, D. 2009. The B.C. Agricultural Land Reserve: a critical assessment. Studies in Risk & Regulation. The Fraser Institute, Vancouver, B.C. 53 pp.

Letay, S., pers. comm. 2014. Email correspondence to B. Slough, March 2014 and to J. Ray, Sept. 2014.. Ecosystems Officer, B.C. Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations, Victoria, B.C.

Luttmerding, H. A. 1980. Soils of the Langley-Vancouver map area. Report No. 15. B.C. Soil Survey. Vol. 1. Soil map mosaics and legend, lower Fraser Valley (scale 1:25 000). B.C. Min. Environ., Assessment and Planning Div. Kelowna, B.C.

Nagorsen, D., pers. comm. 2014. Email correspondence and telephone conversation with J. Ray, September 2014. S Mammalia Biological Consulting.

NatureServe. 2014. NatureServe Explorer: An online encyclopedia of life [web application]. Version 7.1. NatureServe, Arlington, Virginia. Web Site: [Accessed: March 7, 2014].

Sheehan, T., and C. Galindo-Leal. 1996.Townsend’s Mole (Scapanus townsendii) in the Lower Fraser Valley: Distribution, habitat, densities and habitat management. Centre for Applied Conservation Biology, Univ. British Columbia, Vancouver, B.C. 56 pp.

Ursus Environmental. 2009. Townsend’s mole study for the proposed expansion of the Clearbrook Road Gravel Pit, Abbotsford, B.C. Prepared for Lafarge Canada, Abbotsford, B.C. 16 pp.

Figure 1. Mentions d'occurrence de la taupe de Townsend (Scapanus townsendii) jusqu'en 2010 au Canada (B.C. Ministry of Environment, 2014).
Carte montrant les occurrences connues de la taupe de Townsend dans deux secteurs de la vallée du Fraser, en Colombie-Britannique
Description longue pour la figure 1

Carte montrant les occurrences connues de la taupe de Townsend dans deux secteurs de la vallée du Fraser, en Colombie-Britannique, adjacents à la frontière des États Unis. Le premier secteur est situé au sud de l'autoroute 1, et s'étend de l'aéroport international d'Abbotsford à Sumas Way et à Huntingdon, à l'est. L'autre est situé au nord de l'autoroute 1, à l'est d'Abbotsford.

 

Figure 2. Occurrences de la taupe de Townsend tirées de COSEWIC (2003) et de BC Conservation Data Centre (2013) superposées sur une carte de la classification de la couverture terrestre de la Réserve de terres agricoles (RTA). Les occurrences au nord de la route no 1 sont à l'extérieur des terres de la RTA.
Carte montrant les occurrences de la taupe de Townsend en Colombie-Britannique
Description longue pour la figure 2

Carte montrant les occurrences de la taupe de Townsend en Colombie-Britannique, par rapport aux types d'utilisations des terres agricoles. Pour plus d’information, veuillez voir l’Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la taupe de Townsend (Scapanus townsendii) au Canada.

Résumé technique

Nom scientifique :
Scapanus townsendii
Nom français :
Taupe de Townsend
Nom anglais :
Townsend’s Mole
Répartition au Canada :
Colombie-Britannique

Données démographiques

  • Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquer si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée).

    • 1-2 ans
  • Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

    Bien que des déclins soient inférés en raison de la dégradation de l’habitat, on ne connaît pas la tendance générale de la population.

    • Inconnu
  • Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations]

    • Inconnu
  • Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations]

    • Inconnu
  • Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations]

    • Inconnu
  • Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

    • Inconnu
  • Est-ce que les causes du déclin a) sont clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

    • S.O.
  • Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

    • Inconnu

Information sur la répartition

  • Superficie estimée de la zone d’occurrence Tirée de COSEPAC (2004)

    • 52 km2
  • Indice de zone d’occupation (IZO) (Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté).

    • 52 km2
  • La population totale est-elle gravement fragmentée, c'est à dire que > 50 % de sa zone d'occupation totale se situe dans des parcelles d'habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d'une population viable et b) éloignées les unes des autres par une grande distance?

    • Oui
  • Nombre de localités* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude)

    • Inconnu, mais probablement supérieur à 10
  • Y a-t-il un déclin continu observé de la zone d’occurrence?

    • Inconnu
  • Y a-t-il un déclin continu observé de l’indice de zone d’occupation?

    • Inconnu
  • Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de populations?

    • Inconnu
  • Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités*?

    • Inconnu
  • Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

    • Oui
  • Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?

    • Inconnu
  • Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?

    • Non
  • Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

    • Non
  • Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

    • Non

Nombre d'individus matures dans chaque sous population

  • Sous-population (indiquez des fourchettes plausibles) :

    Une estimation fondée sur la densité d’individus dans l’habitat de qualité dans une zone d’occurrence de 13 km2 est de 450 individus matures; selon plusieurs mentions récentes, la zone d’occurrence serait étendue à 52 km2, mais les zones intercalaires sont peu susceptibles de soutenir la taupe de Townsend; les mentions plus anciennes ne sont pas confirmées en raison du manque de relevés, et l’estimation de la densité n’a pas été validée.

    • Nombre d’individus matures : Inconnu, mais probablement supérieur à 1 000 individus matures

Analyse quantitative

  • La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans].

    • S.O.

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat)

L'urbanisation, les pratiques agricoles et la possible conversion future de certaines terres de la réserve de terres agricoles à d'autres utilisations des terres.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

  • Situation des populations de l’extérieur?
    • S5 dans l’État de Washington
  • Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

    • Inconnu
  • Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?
    • Oui
  • Y a-t-il suffisamment d'habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

    • Inconnu
  • La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?
    • Inconnu

Nature délicate de l’information sur l’espèce

  • L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate?

    • Non

Historique du statut

COSEPAC : Espèce désignée « menacée » en avril 1996. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en mai 2003 et en novembre 2014.

Statut et justification de la désignation :

Statut :
Espèce en voie de disparition
Code alphanumérique :
B1ab(iii)+2ab(iii)
Justification de la désignation :
Cette espèce est la plus grande taupe en Amérique du Nord, et elle ne se trouve au Canada que dans une zone de 50 km 2 dans la vallée du Fraser du sud-ouest de la Colombie-Britannique. Cette espèce est restreinte à certains types de sol, et ses capacités de dispersion limitées la rendent très vulnérable à la fragmentation de l’habitat. Les menaces pesant sur la population incluent les pratiques agricoles et le piégeage par les agents chargés du contrôle des animaux nuisibles et par les propriétaires fonciers. L’habitat a fait l’objet d’une dégradation en raison de la fragmentation, de la conversion de pâturage en production de petits fruits, et de l’urbanisation.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :
Ne s’applique pas. Les déclins n’ont pas été quantifiés.
Critère B (petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) :
Correspond au critère d’espèce en voie de disparition B1ab(iii) et B2ab(iii), avec une zone d’occurrence < 5 000 km 2 et un IZO < 500 km 2, respectivement, et correspond au critère de population très fragmentée (a) avec un déclin continu de l’habitat (b).
Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :
Ne s’applique pas. Nombre d’individus matures < 2 500, mais le déclin n’a pas été quantifié.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :
Correspond au critère d’espèce menacée D1 (nombre d’individus matures < 1 000).
Critère E (analyse quantitative) :
Ne s’applique pas.

Logo de COSEPAC

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsable des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2014)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.)
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.)
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.)
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».)
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

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