Programme de rétablissement de l’hermine de la sous-espèce haidarum (Mustela erminea haidarum) au Canada [proposition] 2011

Photo de l’hermine de la sous-espèce haidarum
Photo d’Hermine Haïda
Agence Parcs Canada. 2011. Programme de rétablissement de l’hermine de la sous-espèce ( ) au Canada [Proposition]. Série de Programmes de rétablissement de la , Agence Parcs Canada, Ottawa, iv + 3 p. + annexes.

Pour obtenir des exemplaires du programme de rétablissement ou pour obtenir un complément d’information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du COSEPAC, les descriptions de la résidence, les plans d’action et d’autres documents connexes sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril (www.registrelep.gc.ca).

Illustration de la couverture : Janet Gifford-Brown

Also available in English under the title
“Recovery Strategy for the Ermine, haidarum subspecies (Mustela ermine haidarum), in Canada”

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l’Environnement, année . Tous droits réservés.
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Le contenu du présent document (sauf les illustrations) peut être utilisé sans permission, à condition que la source soit dûment citée.

L’Agence Parcs Canada a dirigé l’élaboration du présent programme de rétablissement du gouvernement fédéral, en collaboration avec l’autre ministre compétent (ou les autres ministres compétents) dont relève l’espèce en vertu de la Loi sur les espèces en péril. Le directeur général, suivant la recommandation du directeur d’unité de gestion (Parcs Canada), approuve le présent document, attestant ainsi qu’il est conforme aux exigences relatives aux programmes de rétablissement des articles 37 à 42 de la Loi sur les espèces en péril.

Recommandé par :

Ernie Gladstone
Directeur de l'unité de gestion, réserve de parc national Gwaii Haanas

Approuvé par :

Alan Latourelle
Directeur général, Parcs Canada

Tous les ministres compétents ont approuvé la publication du présent programme de rétablissement dans le Registre public des espèces en péril.

Dans le cadre de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont convenu d’adopter des lois, des règlements, des programmes et des politiques complémentaires afin d’assurer la protection des espèces sauvages en péril partout au Canada.

Dans l’esprit de coopération de l’Accord, le gouvernement de la Colombie-Britannique a transmis au gouvernement du Canada son Programme de rétablissement de l’hermine de la sous-espèce haidarum (Mustela erminea haidarum) en Colombie-Britannique. En vertu de l’article 44 de la Loi sur les espèces en péril (LEP), le ministre de l’Environnement du Canada, à titre de ministre compétent désigné dans la LEP, adopte ce programme, avec les exceptions ou modifications spécifiées dans le présent document.

La version finale du programme de rétablissement publiée dans le Registre public des espèces en péril constituera le programme de rétablissement de l’hermine de la sous-espèce haidarum adopté en vertu de la LEP.

Le Programme de rétablissement de l’hermine de la sous-espèce haidarum du ministre fédéral de l’Environnement comprend ce qui suit :

  1. Le Programme de rétablissement de l’hermine de la sous-espèce haidarum (Mustela erminea haidarum) en Colombie-Britannique, élaboré par l’équipe de rétablissement de l’hermine de la sous-espèce haidarum pour le compte du gouvernement de la Colombie-Britannique (annexe 2).
  2. Un supplément fédéral au programme susmentionné, comprenant des ajouts, des modifications ou des exceptions destinés à satisfaire aux exigences de l’article 41 de la LEP.

Dans le cadre de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont convenu d’adopter des lois, des règlements, des programmes et des politiques complémentaires afin d’assurer la protection des espèces sauvages en péril partout au Canada. Selon la Loi sur les espèces en péril (LEP) (L.C. 2002, ch. 29), les ministres fédéraux compétents doivent élaborer des programmes de rétablissement pour les espèces désignées disparues du pays, en voie de disparition ou menacées et sont tenus de rendre compte des progrès accomplis au terme de cinq ans.

Le ministre responsable de l’Agence Parcs Canada et le ministre de l’Environnement sont les ministres compétents pour le rétablissement de l’Hermine de la sous-espèce haidarum et ont élaboré ce programme, conformément à l’article 37 de la LEP. Il a été préparé en collaboration avec…{the province of British Columbia, the Haida Nation… }…définie en vertu de paragraphe 39(1) de la LEP.
Il va sans dire que ni Environnement Canada, ni l’Agence Parcs Canada ni aucune autre instance ne peuvent mener ce programme de rétablissement à bien sans l’engagement et la coopération des nombreuses parties qui seront appelées à participer à la mise en œuvre des orientations et mesures préconisées. Tous les Canadiens et les Canadiennes sont également invités à appuyer le programme et à contribuer à sa mise en œuvre dans l’intérêt de l’espèce et de la société canadienne dans son ensemble.

Le présent programme sera suivi d’un ou de plusieurs plans d’action qui exposeront les mesures que doivent prendre Environnement Canada, l’Agence Parcs Canada et les autres instances et organisations participantes pour assurer la conservation de l’espèce. La mise en œuvre du programme demeure assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des compétences responsables et des organisations participantes.

Le supplément fédéral au Programme de rétablissement de l’hermine de la sous-espèce haidarum (Mustela erminea haidarum) en Colombie-Britannique a été préparé par Ross Vennesland, avec l’appui de Carita Bergman, Diane Casimir, Richard Pither, Pippa Shepherd, Kara Vlasman et Berry Wijdeven.

Le présent Programme de rétablissement de l'hermine de la sous espèce haidarum (Mustela ermine haidarum) au Canada a été préparé à partir du Programme de rétablissement de l'hermine de la sous espèce haidarum (Mustela ermine haidarum) en Colombie-Britannique. Le supplément fédéral apporte les modifications nécessaires pour rendre le programme provincial conforme aux politiques de la Loi sur les espèces en péril. Ces modifications concernent notamment le but et les objectifs de rétablissement, la définition de l'habitat essentiel et les considérations socioéconomiques.

Cette section renferme des modifications par rapport au Programme de rétablissement de l’hermine de la sous-espèce haidarum (Mustela ermine haidarum) en Colombie-Britannique (annexe 2).

Le but à long terme défini dans le programme de la Colombie-Britannique (maintenir ou rétablir une population sauvage viable d’hermines de la sous-espèce haidarum dans toute l’aire historique de l’espèce) est pris, dans le programme fédéral, comme objectif en matière de population et de répartition de l’espèce. Chacun des objectifs doit être atteint avant 2016.

La présente section a été modifiée par rapport au Programme de rétablissement de l’hermine de la sous-espèce haidarum (Mustela ermine haidarum) en Colombie-Britannique (annexe 2) afin de satisfaire aux exigences de la LEP.

Le paragraphe 41(1) de la LEP précise que le programme de rétablissement doit comprendre, dans la mesure du possible, une définition de l’habitat essentiel de l’espèce fondée sur les meilleures informations disponibles ainsi que des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel. Pour l’heure, il n’est pas possible de définir l’habitat essentiel de l’hermine de la sous-espèce haidarum en raison du manque de données sur le cycle vital, la démoécologie, la répartition et les besoins en matière d’habitat de l’espèce. Le manque de données s’explique principalement par la difficulté qu’ont éprouvé les scientifiques à capturer des spécimens de l’espèce.

En effet, de 1992 à 1997, les biologistes qui ont étudié l’hermine en vue de son rétablissement ont réussi à en capturer seulement deux spécimens pour une activité de plus de 6 700 nuits-pièges (Reid et al., 2000). En 1997 et 1998, en dépit de recherches extensives de pistes dans la neige et de la mise en place de pièges à traces, ils n’ont observé aucun signe de présence de l’hermine (Reid et al., 2000). De même, les activités de recherche menées de 2004 à 2010 n’ont donné pratiquement aucun résultat (Burles et al., 2008; Wijdeven, données inédites). C’est pourquoi il n’y a pas suffisamment de données pour permettre de définir l’habitat essentiel de l’hermine dans l’archipel Haida Gwaii. En raison de l’insuccès des activités de piégeage menées dans le cadre des études scientifiques, tout ce que nous savons sur les besoins de l’espèce en matière d’habitat se résume à ceci : l’espèce semble rare et n’a pas d’exigences précises en matière d’habitat; dans la partie est de l’archipel, elle vit dans des milieux forestiers de toutes les classes d’âge, situés près de sources d’eau et offrant un bon couvert au sol. Aucune étude n’a été entreprise pour parfaire la définition de l’habitat essentiel à partir de cette information. Il serait possible de donner une définition très large de l’habitat essentiel sur la base de cette information (p. ex. secteurs voisins de cours d’eau dans la sous-zone hypermaritime humide sous-montagnarde (CWHwh1) de la zone biogéoclimatique côtière à pruche de l’Ouest), mais ce n’est pas souhaitable pour les raisons suivantes : l’habitat essentiel couvrirait une vaste région (la majeure partie du côté est de l’archipel) renfermant d’importantes étendues non occupées par l’espèce ou sans importance pour son rétablissement.

Reid et al. (2000) ont compilé 121 mentions de captures ou d’observations de spécimens ou d’observations de pistes pour la période de 1922 à 1997. Cependant, ces données ne sont pas utiles pour la définition de l’habitat essentiel, et ce pour plusieurs raisons. L’hermine n’a pas d’exigences très précises en matière d’habitat, et son domaine vital couvre une grande superficie; par conséquent, le milieu entourant le lieu où un spécimen est capturé ou observé ne représente qu’une très petite partie de son domaine vital. De plus, un grand nombre des mentions sont anciennes, et il est peu probable que le milieu qui existait alors existe encore aujourd’hui ou soit encore occupé. Pour la très grande majorité des mentions, le lieu n’a pas été indiqué selon les techniques modernes de cartographie, et dans presque tous les cas l’indication géographique est inexacte ou le lieu ne peut être localisé par les méthodes cartographiques actuelles (p. ex. les techniques de cartographie actuelles peuvent le situer loin d’un point d’eau alors que l’indication géographique accompagnant la mention le situait à proximité). Un grand nombre des mentions proviennent de personnes n’ayant pas de connaissances spécialisées, de sorte qu’il peut y avoir des erreurs d’identification. Enfin, la plupart des observations ont été faites au bord de routes, et ce type de milieu n’est probablement pas essentiel à l’espèce ni même recherché par elle.

Dans les cas, comme le cas présent, où les données disponibles sont insuffisantes pour permettre de définir l’habitat essentiel, la LEP exige qu’un calendrier des études requises pour recueillir les données nécessaires soit inclus dans le programme de rétablissement. Le calendrier des études requises présenté dans le Programme de rétablissement de l’hermine de la sous-espèce haidarum (Mustela ermine haidarum) en Colombie-Britannique (annexe 2) comprend une seule activité, qui consiste à poursuivre la recherche d’une méthode fiable de recensement. Le programme de rétablissement fédéral comprend les activités supplémentaires décrites ci-dessous.

Tableau 1. Calendrier des études requises pour la définition de l'habitat essentiel de l'hermine de la sous-espèce haidarum au Canada.
Description de l’activité Résultat attendu Délai
Poursuivre la recherche de méthodes permettant de recenser l’espèce et de déterminer les milieux qu’elle exploite (p. ex. à l’aide de détecteurs de présence ou de chiens détecteurs de fèces)

Capacité de capturer des spécimens vivants et de recueillir des données objectives sur les milieux qu’ils utilisent

2012

Si l’activité décrite ci-dessus aboutit :

Appliquer la méthode de recensement à la grandeur du paysage afin de déterminer le niveau d’utilisation de tous les types de milieux exploités

Banque de données objectives permettant de définir l’habitat essentiel À déterminer
Cartographier l’habitat essentiel en vue de sa désignation officielle Désignation officielle de l’habitat essentiel À déterminer

La section « Considérations socioéconomiques » du Programme de rétablissement de l’hermine de la sous-espèce haidarum (Mustela ermine haidarum) en Colombie-Britannique (annexe 2) ne fait pas partie du programme de rétablissement établi par le ministre de l’Environnement du Canada pour l’espèce.

Dans la section « Considérations socioéconomiques » du Programme de rétablissement de l’hermine de la sous-espèce haidarum (Mustela ermine haidarum) en Colombie-Britannique, il est dit que le rétablissement de l’espèce ne devrait pas avoir de répercussions socioéconomiques importantes. Le ministre compétent n’a pas évalué les coûts de la mise en œuvre du programme de rétablissement ni les avantages en découlant, mais cette évaluation sera prévue dans le ou les plans d’action qui suivront, comme l’exige l’alinéa 49(1)e) de la LEP. Pour cette raison et compte tenu du fait qu’aucune analyse socioéconomique n’est exigée pour un programme de rétablissement aux termes du paragraphe 41(1) de la LEP, la section « Considérations socioéconomiques » du programme de la Colombie-Britannique est retranchée du programme de rétablissement adopté par le ministre de l’Environnement du Canada pour l’espèce.

Burles, D.W., J. Stuart-Smith, B. Wijdeven, D.W. Nagorsen et T. Husband. 2008. Summary of research activities related to the recovery of Haida ermine, Mustela erminea haidarum, on Haida Gwaii. Gwaii Haanas National Park Reserve and Haida Heritage Site Technical Report. 55 p.

Reid, D.G., L. Waterhouse, P.E.F Buck, A.E. Derocher, R. Bettner et C.D. French. 2000. Inventory of the Queen Charlotte Islands ermine. Pp. 393-406 in L.M. Darling (dir. de pub.). Proceedings of a conference on the biology and management of species and habitats at risk. B.C. Ministry of Environment, Lands & Parks, Victoria (Colombie-Britannique) et University College of the Cariboo, Kamloops (Colombie-Britannique).

Conformément à la Directive du Cabinet de 1999 sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, une évaluation environnementale stratégique (EES) est réalisée pour tous les programmes de rétablissement élaborés en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Le but de cette évaluation est de garantir que les conséquences pour l'environnement des politiques, plans et programmes publics proposés seront prises en considération dès l’étape de leur élaboration, de manière à permettre une prise de décision éclairée.
Les programmes de rétablissement visent à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général, mais ils peuvent avoir des effets adverses non prévus sur l’environnement. Le processus de planification, fondé sur des lignes directrices nationales, prend en considération tous les effets sur l’environnement et, en particulier, sur les espèces et les habitats non visés. Les résultats de l’EES ont été intégrés au programme de rétablissement et sont résumés ci-dessous.
Le programme de rétablissement de l’hermine de la sous-espèce haidarum aura sans doute des répercussions positives pour l’environnement, puisqu’il prévoit des études pour combler les lacunes dans les connaissances sur l’effectif, la répartition, la densité et l’habitat essentiel de l’espèce, des essais de restauration de son habitat ou de création de nouveaux habitats et des mesures d’information et de sensibilisation de la population à l’égard de l’espèce. Le programme comprendra également une évaluation de la nécessité d’accroître la population de l’hermine.

L’EES a permis de conclure que le présent programme de rétablissement aurait plusieurs répercussions positives pour l’environnement et ne devrait avoir aucun effet indésirable important. D’autres évaluations environnementales particulières pourraient s’avérer nécessaires pour déterminer les effets d’activités préconisées à l’issue des recherches qui seront menées dans le cadre du présent programme.

Le risque d’effets indésirables importants sur des espèces non visées et sur les processus écologiques est négligeable.

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